Vous rêvez depuis toujours de vous lancer dans le dessin mais ne savez pas par où commencer ?
Vous avez essayé plusieurs techniques d'apprentissage du dessin sans qu'aucune ne vous conviennent vraiment ? Et si nous vous disions que la solution pour mieux dessiner se trouvait en vous, au coeur de votre cerveau droit ?
Nous possédons en effet tous deux hémisphères cérébraux, chacun pourvu de fonctions spécifiques.
L'hémisphère droit, centre de l'image, de la spatialité, de la globalité et de l'intuition, est souvent dominé par l'hémisphère gauche... au détriment de la créativité ! Dans cet ouvrage de référence, Betty Edwards partage ses techniques pour maîtriser l'art du dessin grâce à la stimulation du cerveau droit et vous fait découvrir les cinq compétences fondamentales de cet art : la perception des contours, des espaces, des relations, de la lumière et des ombres, et du tout (gestalt).
Que vous soyez un artiste professionnel ou un dessinateur débutant, ce livre vous fera prendre confiance en vos capacités et approfondira votre perception artistique !
On a amplement célébré les différentes facettes de Roland Topor, ses romans et ses nouvelles, ses pièces de théâtre, ses films d'animation, ses dessins de presse, sans oublier ses affiches. Il est temps aujourd'hui de présenter ce qui constitue l'épine dorsale de son travail : ses dessins les plus accomplis, qui sont aussi les plus intemporels. Ce second volume s'attache donc à réunir ses chefs-d'oeuvre en couleur, où l'on retrouve ses thèmes de prédilection : le corps malmené, l'hallucination cauchemardesque, les tourments de l'éros... Et cet humour grinçant qui a fait sa marque de fabrique.
Dans sa préface, le psychanalyste Patrick Declerck éclaire le lecteur dans cette plongée aussi graphique que fantasmatique dans les méandres de l'inconscient.
Un cardinal qui n'aimait pas le Jugement Dernier de Michel-Ange fut bien puni par le peintre, qui fit son portrait en Lucifer.
L'anecdote est savoureuse et instructive, mais elle ne montre pas seulement l'indépendance d'esprit du plus grand artiste de la Renaissance. Pour Daniel Arasse, elle est révélatrice d'une évolution culturelle majeure : la disparition de la figure du Diable dans la peinture. Grâce à un examen précis et inventif des textes religieux et des images de la fin du Moyen Age et de la Renaissance, il décrit ici l'émergence de l'image du Diable, son utilisation et son essor, dans le cadre de pratiques dévotionnelles où les images se doivent d'être efficaces.
Puis il montre comment la culture humaniste a rendu caduque cette figure médiévale, et l'a reléguée au rang de superstition. Désormais, le Diable n'est plus l'Autre de l'homme, le Diable est en l'homme.
Par son style graphique, ses figurations distordues et son mépris pour les canons conventionnels de la beauté, Egon Schiele (1890-1918) a été un pionnier de l'expressionnisme autrichien et un des portraitistes les plus surprenants du XXe siècle. Avec Gustav Klimt pour mentor, Schiele s'est d'abord essayé à un style Art nouveau étincelant avant de développer sa propre esthétique agressive, sans concession, faite de lignes acérées, de nuances intenses et de silhouettes expressives et distordues. Ses très nombreux portraits et autoportraits ont frappé l'establishment viennois par leur intensité psychologique et sexuelle sans précédent, privilégiant les poses érotiques, crues ou troublantes où ses modèles, tantôt squelettiques et maladifs, tantôt forts et sensuels, sont recroquevillés sur le sol, se languissent, les jambes écartées, lancent un regard noir au spectateur ou exhibent leur sexe au premier plan. Nombreux sont ses contemporains à avoir trouvé l'oeuvre de Schiele laide et immorale, ce qui a valu à l'artiste un court séjour en prison pour obscénité, en 1912. Aujourd'hui, on célèbre son oeuvre pour son approche révolutionnaire du corps humain et son talent pour le dessin, d'une intensité qui touche presque à la folie. Ce livre met en avant des oeuvres clé de Schiele pour présenter sa carrière aussi fascinante que fulgurante et sa profonde contribution au développement de l'art moderne qui touche encore des talents d'aujourd'hui, comme Tracey Emin ou Jenny Saville.
Vous pensez que vous ne savez pas dessiner ?
Laissez Betty Edwards vous prouver une nouvelle fois le contraire ! Grâce à sa méthode, qui a déjà convaincu plus de 3 millions de lecteurs dans le monde, vous apprendrez rapidement et efficacement à dessiner.
Dans ce nouvel ouvrage, Betty Edwards révèle l'influence de la dominance oculaire sur les capacités de perception et de création. De la même façon que nous sommes gauchers ou droitiers, nous possédons tous, sans le savoir, un oeil dominant. Même si elle est parfois infime, cette dominance est un indicateur de la façon dont nous percevons le monde qui nous entoure.
Au moyen de nombreuses illustrations, d'exemples et d'exercices pratiques variés, ce guide invite chaque dessinateur en herbe à poser un regard plus éveillé sur son processus créatif.
Une fois que vous aurez cerné la différence entre votre oeil dominant et son pendant dominé, l'art du dessin n'aura plus de secret pour vous !
Vivre en peinture retrace le parcours de Jean Raine depuis ses dessins et collages dès l'après-guerre, influencés par ses rencontres avec les surréalistes belges, sa proximité et ses amitiés au sein du mouvement CoBrA, de 1949 à 1951. S'ensuit une interruption de dix ans, consacrée au cinéma aux côtés d'Henri Langlois, directeur de la Cinémathèque française, et c'est réellement en 1960 que Jean Raine s'affirme en tant qu'artiste sous l'impulsion de Pierre Alechinsky et de Marcel Broodthaers, organisateurs de ses premières expositions. Il entame dès lors une série de grandes encres habitées de personnages fantasmagoriques ou cauchemardesques, puis, à San Francisco, en pleine période hippie, il découvre la couleur. De 1970 jusqu'à sa mort en 1986, il multiplie les séries, à raison de deux par an, réalisées en France et en Italie, où se mêlent peinture et dessin. La chronologie des dessins et des peintures permet de mieux percevoir les métamorphoses qui s'opèrent au fil du temps, aboutissant à des all-over de plus en plus abstraits qui peuvent atteindre des formats impressionnants. Les titres de ses tableaux - Ecueil des faux serments, Sous l'aile d'un moulin rose, Cercueil pour un nombril - participent de la fureur et du mystère de ce théâtre tourmenté et haut en couleurs encore méconnu du grand public.
L'amitié de plus de vingt ans entre Degas et Paul Valéry a donné naissance, en 1936, à un ouvrage remarquable mais méconnu, Degas Danse Dessin.
Dès 1896, le nom de Degas figure dans une note des Cahiers de Valéry. L'idée d'écrire sur Degas va s'accomplir grâce à Ambroise Vollard : lors d'une rencontre en juin 1929, Valéry lui fait part de son désir de consacrer un livre à Degas. Quelques pages paraissent en janvier 1934 dans La Nouvelle Revue française, mais ce n'est qu'en février 1937 que Valéry reçoit à son domicile un exemplaire de ce luxueux ouvrage de grand format tiré sur vélin de Rives. Il confie ensuite à Gallimard la réalisation d'une édition courante, qui paraîtra au mois de juin 1938.
Texte à la fois intime et universel, Degas Danse Dessin s'offre comme une évocation fragmentaire et poétique de la personnalité de Degas et de son art, et comme une méditation sur la création.
Fac-similé de l'éd. d'Ambroise Vollard (1936). Édition à tirage limité.
Avec ses hommes en chapeaux melon flottant dans le ciel, ou sa représentation d'une pipe au-dessus de la légende «Ceci n'est pas une pipe», René Magritte (1898-1967) a transformé ses toiles en chambre d'écho pour objets et images, noms et choses, réalité et représentation. Comme d'autres oeuvres surréalistes, les tableaux de Magritte allient une technique précise et mimétique à des configurations anormales et aliénantes qui défient les lois de la proportion, de la logique et de la science : un peigne de la taille d'une armoire, des rochers flottant dans le ciel, des nuages qui entrent par une porte ouverte. Le tout crée un univers direct mais déconcertant, souvent drôle et souvent troublant qui nous pousse toujours au-delà du visible, vers «ce qui est caché par ce que l'on voit». Ce livre d'introduction explore la vaste palette de Magritte, faite d'humour visuel, de paradoxe et de surprise de l'artiste qui nous amène aujourd'hui encore à contempler sans cesse ses tableaux aussi bien que notre conception du monde et de nous-mêmes.
Ce magazine au nom barbare vous propose 96 pages de photographies. Pas de texte. Uniquement des images. La revue sera construite de la même manière que les deux précédentes, en musique, suivant la trame d'un récit inspiré d'un titre de chanson. Pour ce troisième numéro, nous avons choisi le morceau de Depeche Mode "PERSONAL JESUS". Starification, icône, adoration et idolâtrie seront donc au centre de ce numéro.
Chef d'oeuvre de Frans Masereel, tout à la fois roman d'apprentissage, récit d'aventures picaresques et récit biographique, Mon livre d'heures relate les pérégrinations de l'alter ego de l'auteur aux prises avec les réalités du monde. Articulé en une série de séquences narratives, le récit prend forme au gré de ses déambulations et de ses rêveries. Anarchiste libertaire déclaré, il préfère jouir des plaisirs de la vie que des joies du travail.
Citoyen du monde qui ignore frontières et préjugés, il choque les esprits étriqués et vit sa vie sans contraintes en pleine liberté.
Pendant trop longtemps, hormis pour ses proches et une poignée de collectionneurs passionnés, l'oeuvre de Stéphane Mandelbaum est restée dans l'ombre. Sa récente redécouverte l'a enfin remise en lumière aux yeux du grand public et des institutions.
Plusieurs années de recherche auprès de la famille, des amis et des collectionneurs ont permis de découvrir une multitude de documents et de nombreuses oeuvres inédites. Le fruit de ce travail se devait d'être partagé. Des premiers dessins d'enfant aux ultimes « scraboutchas », cette monographie offre ainsi une vision globale de l'oeuvre de Stéphane Mandelbaum permettant d'en mesurer l'importance.
Entre insolence et déférence, légèreté et gravité, Stéphane Mandelbaum sut trouver les références à la hauteur du travail qui l'attendait. Il mit sa virtuosité au service du sujet, bouleversant les codes de la représentation. Près de quarante ans après sa disparition, la force des images demeure intacte.
Aussi cryptiques qu'ils sont fascinants, les chefs-d'oeuvre de Jérôme Bosch (vers 1450-1516) restent parmi les énigmes les plus persistantes du monde de l'art. Leur contenu complexe, allégorique et souvent saisissant captive toujours non seulement les historiens d'art, mais aussi les créateurs de mode, les stars du rock, les écrivains et les punks, ainsi que d'innombrables artistes modernes et contemporains.
Bien qu'enraciné dans la tradition des vieux Pays-Bas, Bosch développa un style résolument subjectif et richement suggestif pour rendre à la fois la béatitude céleste du paradis et les tortures d'un enfer grotesque, notamment dans son célébrissime Jardin des délices, exécuté avec tant de méticulosité. Ici, comme dans ses autres oeuvres les plus connues, il combine pieuse humilité et esprit acéré pour former un langage artistique unique, où se jouent des interprétations picturales de proverbes ou d'expression de son époque.
Ce livre lie ensemble les fils insaisissables de l'oeuvre de Bosch pour établir une introduction concise à un monde aussi envoûtant que captivant.
Au printemps 1919, Masereel ouvre les fenêtres de son atelier pour laisser passer la lumière et réaliser les soixante-trois gravures sur bois de son nouveau roman en images : Le Soleil. L'inspiration tardant à venir, il s'assoupit tout en laissant sortir de sa tête un alter ego qui se met à vouloir saisir l'inaccessible étoile. Prenant ses jambes à son cou, il se met à courir les rues et battre la campagne, à grimper quatre à quatre les escaliers, à monter aux cheminées et dans les arbres, à se hisser en haut d'une grue ou du mât d'un voilier, à surfer sur la crête d'une vague pour toucher du doigt le Soleil.
À l'occasion du 150e anniversaire de la première édition de l'oeuvre, célébré en juin 2007, La petite collection / Diane de Selliers, éditeur est inaugurée par la publication des Fleurs du Mal de Charles Baudelaire illustrées par la peinture symboliste et décadente, au prix exceptionnel de 50 euros.
Le livre présente l'intégralité du recueil des Fleurs du Mal (édition de 1861) augmenté des Épaves (1866) et de l'édition posthume (1868) soit 164 poèmes.
L'ouvrage est illustré de 187 reproductions de peintures pleine page de 86 artistes essentiellement de la seconde moitié du XIXe siècle qui accompagnent l'oeuvre de Baudelaire, parmi lesquels Félicien Rops, Léon Spilliaert, James Ensor, Jean Delville, Alfred Kubin, Edvard Munch, Odilon Redon et Gustave Moreau, Carlos Schwabe, Max Klinger, etc.
Héritage du second Romantisme et première manifestation du Symbolisme, la Décadence est une esthétique où l'étrange et l'artificiel s'unissent afin de créer un langage pictural nouveau, en réaction aux préoccupations industrielles d'une bourgeoisie optimiste et dirigiste.
De la Décadence naîtra le Symbolisme, un art de la suggestion, de l'analogie et de la métaphore, au sein duquel poètes et artistes expriment leurs obsessions les plus profondes : la solitude, la mélancolie, le mysticisme, la sensualité, le rêve, l'étrange, le morbide...
Cette inédite confrontation souligne les correspondances entre deux univers, le poétique et le pictural, et restitue à l'oeuvre de Baudelaire sa grandeur prophétique et fondatrice pour toute une nouvelle génération de poètes et de peintres.
Cette édition est enrichie d'une biographie des 86 artistes présents dans l'ouvrage, et accompagnée d'une chronologie précisant notamment les liens de Baudelaire avec les artistes et les hommes de lettres de son époque.
Parue en 1928, L'Oeuvre, composée de soixante bois gravés, fait le récit des aventures d'un géant qui échappe à son créateur et sème le chaos dans le décor d'une grande ville.
Tout commence dans l'atelier du sculpteur où un monumental bloc de pierre, soutenu par de solides étais, attend la taille. De l'ébauche, dégagée grossièrement à coups de ciseau et de maillet se détache bientôt la silhouette du géant. L'oeuvre, à peine achevée, prend alors mystérieusement vie au cours de la nuit...
Cette édition de L'oeuvre est la première à voir le jour en France depuis la première édition de 1928.
Dans les Flandres, Ostende et ses environs, où la mer dort ou s'abat sur les digues, où paissent tout le jour de tranquilles vaches, où une femme solitaire se dénude en public, où des formes géométriques envahissent le ciel...
Ostende, premier volet de la série Derrière, est au premier regard une série de peinture, promenade mélancolique dans les paysages sereins des Flandres. Mais sous leur beauté picturale, hors du temps, ces paysages sont prêts à éclater, habités d'hypothèses quant à ce que cachent les apparences et l'habitude, habités de désirs, fantasmes, formes - chair ou abstractions - dont on ne sait s'ils sont réels ou imaginaires. Une grammaire géométrique perturbe l'espace, des bruits rompent un confortable silence et le font parler, comme des accidents dans le décor d'un spectacle bien rôdé, des déchirures dans une toile bien connue, par lesquels s'engouffrent sensations, tensions, désirs...
Entre autres visions, nous rencontrons Irène, sexagénaire qui aime à se dévêtir en milieu naturel, sous le regard d'hommes en costume cravate qui jamais ne la toucheront. Irène cherche l'extension du domaine des sens et du corps, l'élargissement de la perspective. Elle veut toucher du doigt l'impalpable et s'y fondre, être touchée, submergée, voir ce qui bout sous la surface tranquille des choses. À Ostende, il s'agit de quitter une vie, où l'habitude et des sens corsetés nous tiennent, pour une autre, dans le même lieu et à la même époque. Le temps se dilatte sous la force émanant d'un paysage, ou se contracte lorsqu'un détail, un geste ou un visage témoignent d'une vie entière.
Posant des yeux à la fois voyeurs et bienveillants, Ostende déchire la surface que nos yeux se bornent à voir, saisit ce qui se passe horschamp, où rugissent en silence des désirs, des élans vitaux, où dansent sensations et abstractions. Derrière la digue, dans une ferme isolée, sur une plage la nuit, ses paysages forment une scène où tout peut survenir, calme avant l'orage de sensations. Un contrechamp fourmillant d'aventures cachées s'installe petit à petit, révélé par une prose suggestive, procès verbaux de scènes érotiques ou libératrices.
Dominique Goblet souffle le froid et le chaud, nous fait errer, chercher. Elle nous fait glisser de la douceur à la brutalité, du loufoque au sublime, sur un fil entre un réel trop calme et un imaginaire luxuriant. Notre soif de liberté et notre peur de l'inconnu se confrontent sans cesse, et peu à peu se concilient dans l'envie.
Van Eyck - Une révolution optique resitue un moment unique dans l'histoire de l'art occidental.
Si la technique inégalée de Jan van Eyck, ses connaissances scientifiques approfondies et ses capacités d'observation incomparables ont suscité l'admiration de ses contemporains, elles se sont également révélées décisives pour le développement des arts visuels.
Grâce aux résultats spectaculaires de la campagne de restauration du Retable de l'Agneau mystique, nous pouvons admirer aujourd'hui le polyptyque, mais aussi l'ensemble de l'oeuvre de Jan van Eyck, avec un tout nouveau regard.
Cette campagne menée à Gand même au sein du Museum voor Schone Kunsten a constitué une opportunité extraordinaire pour organiser la plus grande exposition de tous les temps consacrée à Van Eyck, tout en l'accompagnant du présent ouvrage.
Ce livre richement illustré replace l'oeuvre de Jan van Eyck dans son contexte historique et artistique, tout en faisant apparaître les multiples interactions avec les autres arts de son temps. Il combine de manière très innovante les informations les plus récentes sur l'oeuvre de l'artiste, repoussant les frontières de l'étude scientifique de ce maître absolu de l'art occidental.
Un livre magnifique où le regard de Jean- Philippe Toussaint nous accompagne dans l'oeuvre intimiste de Félix Vallotton et où l'érudition de Katia Poletti nous permet d'atteindre les mystères profonds de ces images qui sont parmi les plus importantes de la gravure moderne.
Jean-Philippe Toussaint et Félix Vallotton sont réunis ici par l'acuité de leur regard sur le monde et l'insaisissable élégance de leur style.
Les plus belles gravures du maître mexicain illustrent ce récit biographique de Samuel Dégardin. Une imagerie tenace s'en dégage, peuplée de révolutionnaires et de squelettes qui inspirent aujourd'hui les illustrateurs, dessinateurs, graphistes, tatoueurs et créateurs du monde entier.
Le grand maître flamand Pieter Bruegel l'Ancien (v. 1526/31-1569) fut un peintre et un dessinateur extraordinairement inventif, qui fit entrer son oeuvre dans l'histoire avec des paysages magnifiques et évocateurs ainsi que des sujets religieux, toujours remarquables par leur esprit vernaculaire et l'attention prêtée à la vie quotidienne de son époque.
Il se plongea dans les communautés rurales ou villageoises afin d'en peindre la vie quotidienne des paysans et leurs coutumes, ce qui lui valut le surnom de «Bruegel le Paysan». Qu'il s'agisse des chasseurs grelottant dans la neige ou d'un turbulent comice, Bruegel éleva les travaux agricoles, les fêtes, les jeux et les rassemblements de la culture paysane au rang de grand art. Dans le même temps, son traitement de sujets religieux et moraux comme Le Triomphe de la mort ou La Tour de Babel impressionnent autant aujourd'hui qu'au XVIe siècle, et ont inspiré la culture contemporaine, des scènes de batailles spectaculaires du Seigneur des Anneaux au roman de Don DeLillo, Outremonde.
De la récolte du maïs à la conversion de Saül, des pittoresques cortèges nuptiaux à la montée au Calvaire du Christ, ce livre rassemble la riche palette thématique de Bruegel et met en lumière ses compositions magistrales de thèmes terriens ou bibliques.
L'épopée artistique de Jean-Marie Massou (1950- 2020) l'ermite prophète qui fascine le monde de l'art brut depuis plusieurs décennies est réunie dans un premier ouvrage documenté et attendu où les auteurs de différents horizons apportent leur pierre à un édifice sidérant, celui d'une oeuvre/vie aussi passionnante qu'émouvante.
Dans les années 1970, Paulette Massou quitte la région parisienne et revient dans le Lot, sa terre natale pour s'installer dans une ferme isolée en pleine forêt Bouriane.
Elle refuse que son fils Jean-Marie soit interné en psychiatrie.
C'est là que vivra Jean-Marie, avec sa mère d'abord, puis seul. Dans ce territoire qu'il arpente et redessine à sa façon, qu'il modèle en creusant d'innombrables galeries souterraines, en déterrant des pierres gigantesques qu'il déplace, qu'il érige, qu'il aligne, qu'il amoncelle ou qu'il grave.
Jean-Marie ne sait ni lire ni écrire, mais laisse des traces dans le paysage. Quand il ne remue pas roches et arbres, il découpe des photos dans les magazines pour réaliser des collages, il dessine les jaquettes de centaines de K7 sur lesquelles il enregistre ses complaintes, ses histoires, ses rêves, ses discours sur la fin du monde, la surpopulation, la catastrophe écologique, la venue des extra- terrestres.
Jean-Marie Massou est mort le 28 mai 2020, à l'âge de 70 ans. Il nous laisse aujourd'hui une création brute et totale, des sons, des mots, des questionnements, des traces, que ce livre tente de réunir et d'interroger même si l'univers de Massou reste et restera insaisissable.
Une première monographie sur Massou qui fait date présentant de nombreuses oeuvres diverses du créateur ainsi que des textes, interviews et essais des personnes ayant croisés son chemin.
Je suis, lumière : ah ! si j'étais nuit ! Mais ceci est ma solitude d'être enveloppé de lumière. Friedrich Nietzsche, Ainsi parlait Zarathoustra, 1883.
Henri Michaux est né à Namur (Belgique) le 24 mai 1899. Naturalisé en 1955, il est mort à Paris le 19 octobre 1984.
« Je peins comme j'écris. Pour trouver, pour me retrouver, pour trouver mon propre bien que je possédais sans le savoir. Pour en avoir la surprise et en même temps le plaisir de le reconnaître. Pour faire ou voir apparaître un certaine vague, une certaine aura où d'autres veulent ou voient du plein.
Pour rendre l'impression de «présence» partout, pour montrer (et d'abord à moi) les emmêlements, les mouvements désordonnés, l'animation extrême des «je ne sais quoi» qui remuent dans mes lointains et cherchent à prendre pied sur le rivage. »