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" J'ai porté la tête haute, et j'ai si bien regardé les gens en face qu'ils détournaient les yeux. Mais c'est dur. D'ailleurs, la majorité des gens ne regardent pas. Deux gosses dans la rue nous ont montrées du doigt en disant : "Hein ? T'as vu ? Juif." Mais le reste s'est passé normalement. Je suis repartie pour la Sorbonne ; dans le métro, encore une femme du peuple m'a souri. Cela a fait jaillir les larmes à mes yeux, je ne sais pourquoi. " " Pourquoi suis-je si inquiète ? Objectivement, il y a de quoi, parce que j'ai l'impression que nous sommes la dernière fournée, et que nous ne passerons pas entre les mailles du filet. Il ne reste plus beaucoup de juifs à Paris ; et comme ce sont les Allemands qui font les arrestations maintenant, il y a peu de chances d'y échapper, parce que nous ne serons pas prévenus. " D'avril 1942 à février 1944, cette jeune fille française a tenu son journal au jour le jour. Un texte d'une qualité littéraire exceptionnelle, où se mêlent l'expérience quotidienne de l'insoutenable et le monde rêvé des lettres, où alternent à chaque instant l'espoir et le désespoir.
Ses derniers mots, le 15 février 1944, " Horror ! Horror ! Horror ! ", sont un pressentiment de l'inéluctable. Arrêtée le 8 mars 1944, elle est déportée à Auschwitz avec son père et sa mère. Elle survit presque jusqu'au bout à l'épreuve, succombant à l'épuisement à Bergen-Belsen en avril 1945, quelques semaines avant la libération du camp.
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Moteur ! Elles tournent : Coffret trois titres
Chantal Akerman, Alice Guy, Agnès Varda
- Gallimard
- L'imaginaire
- 5 Octobre 2023
- 9782073038630
La collection « L'Imaginaire » / Gallimard met à l'honneur les réalisatrices dans ce coffret réunissant trois destins hors du commun : Chantal Akerman, Alice Guy et Agnès Varda.
Trois cinéastes pionnières qui se sont battues pour la liberté de créer, et s'affranchir des codes, trois voix qui ont marqué à jamais l'histoire du cinéma. Avec les préfaces de Sabine Lancelin, Inès Tabarin, Céline Sciamma, Nathalie Masduraud, Valérie Urrea, Audrey Diwan et Véronique Le Bris. -
Le Journal intime de Robert et Clara Schumann est enfin réédité, avec une préface inédite de Brigitte François-Sappey, auteur entre autres d'une importante biographie consacrée à Robert Schumann qui a reçu le Grand prix des Muses en 2000. Rédigées durant les dix années qui précèdent leur mariage, ces lettres qui parlent d'amour et de musique dévoilent le quotidien et les rêves de deux musiciens de génie.
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C'est par la misère que j'ai approché la vie.
La toile est liée à un drame fondamental.
Je peins l'impossibilité de peindre.
La peinture, c'est un oeil, un oeil aveuglé, qui continue de voir, qui voit ce qui l'aveugle.
N'être rien. simplement rien. c'est une expérience qui fait peur. il faut tout lâcher.
Pour être vrai, il faut plonger, toucher le fond.
La toile ne vient pas de la tête, mais de la vie. je ne fais que chercher la vie. tout ça échappe à la pensée, à la volonté.
Bram van velde.
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«J'ai crée toutes les fêtes, tous les triomphes, tous les drames. J'ai essayé d'inventer de nouvelles fleurs, de nouveaux astres, de nouvelles chairs, de nouvelles langues. J'ai cru acquérir des pouvoirs surnaturels. Eh bien ! je dois enterrer mon imagination et mes souvenirs ! Une belle gloire d'artiste et de conteur emportée !» Lorsque Arthur Rimbaud (1854-1891) écrit à sa soeur Isabelle «notre vie est une misère, une misère sans fin. Pourquoi existons-nous ?», il est âgé de trente-sept ans et n'a plus que quelques mois à vivre. Mais qu'importe, il a déjà vécu plusieurs vies en une seule : une vie d'écolier précoce, une vie d'adolescent rebelle, une vie éphémère de poète génial, une vie d'époux aux côtés de Verlaine, une vie de grand voyageur autour du monde, une vie de négociant en Abyssinie, une vie d'estropié, une vie de tragédie grecque, de verbe et de silence. C'est l'unicité de cette existence, une des plus grandes aventures poétiques de tous les temps, que nous restitue, année après année, cette biographie.
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Au fil des ans, Scutenaire a égréné ses Inscriptions, dans le sillage de Restif de la Bretonne ou de Lichtenberg. Bien plus que de simples aphorismes - avec ce que le terme peut comporter de creux ou de factice -, les réflexions de Scutenaire vont au plus profond sans avoir l'air d'y toucher. Sa méfiance généralisée perce à ce jour les ressorts cachés du moi et du monde, et de cette déconstruction naît une oeuvre d'une richesse infinie, à laquelle on peut sans cesse revenir puiser.
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Mon testament pour sauver l'Amazonie.«J'ai vécu une longue vie. Elle m'a donné joies et tristesses. Elle m'a aussi beaucoup appris. Pour moi, l'heure est venue de vous transmettre mon savoir.»Raoni a confié ses Mémoires à Jean-Pierre Dutilleux en 2009 et en 2017. Il souhaite que ce testament inspire à certains le désir de suivre ce chemin et de protéger les Indiens d'Amazonie, gardiens des dernières forêts primaires qui, toutes, sont attaquées. Avec elles disparaissent des trésors de biodiversité, indispensables à la survie de notre planète, de milliards d'êtres humains, d'espèces animales et végétales.
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En tenue d'Eve ; histoire d'une partie d'échecs
Eve Babitz
- Points
- Points
- 4 Février 2021
- 9782757882764
En tenue d'Eve est le récit véridique du jour où Marcel Duchamp a inscrit la scène underground de la Côte Ouest sur le planisphère culturel en jouant aux échecs à Pasadena avec l'auteure, à l'époque une jeune femme dénudée ayant encore beaucoup à apprendre.
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Lire Éric Losfeld, c'est retrouver un Paradis perdu. Quand faire des livres s'apparentait à une guérilla, doublée d'une partie de rigolade.
Lire Endetté comme une mule, c'est embarquer avec Losfeld sur un "grand huit". S'amuser avec Marcel Duchamp et Raymond Queneau. S'évanouir devant la porte d'André Breton. Boire à l'oeil dans les cocktails de Gallimard et faillir en venir aux mains avec Hemingway. Déjouer la censure, être rattrapé par la censure. Donner ses lettres de noblesse à la littérature érotique et inventer le roman graphique. Publier Emmanuelle et Barbarella. Miser, gagner, perdre, se refaire. Écrire sous pseudo cinquante romans de gare (il faut bien vivre), mais être l'éditeur de trois cents livres (parmi lesquels beaucoup de chefs-d'oeuvre). Qui dit mieux ?
Publier en 2017 Endetté comme une mule, ou la passion d'éditer, c'est rappeler à une génération de lecteurs - mais aussi de jeunes libraires, journalistes ou écrivains - comment l'esthétique rebelle et culottée d'Éric Losfeld et de ses amis, fondatrice pour notre époque, a finalement triomphé. À égale distance des éditions de Minuit et de San Antonio : un classique.
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La vie possible de Christian Boltanski
Christian Boltanski, Catherine Grenier
- Seuil
- Fiction Et Cie
- 14 Janvier 2010
- 9782021012491
Christian Boltanski est un des artistes les plus cotés sur la scène contemporaine mondiale. Il nous livre ici un formidable cadeau : à la fois sa vie telle qu'il se la raconte ou telle qu'il la reconstruit, et son regard d'artiste porté sur le monde, un regard toujours singulier, souvent drôle, et parfois émouvant. Né en 1944, d'un père médecin (qui, juif, a dû passer une partie de l'Occupation dans une trappe aménagée dans le plancher) et d'une mère catholique et écrivaine, il traverse l'enfance et l'adolescence dans des conditions si étranges qu'il est un jeune homme asocial et inadapté au monde environnant lorsque la création artistique s'offre à lui comme seule bouée de sauvetage. Jamais provocateur, toujours inattendu, il s'invente un univers qui doit beaucoup à l'enfance, à ses fantasmagories, à ses peurs aussi. D'oeuvre en oeuvre, d'installation en installation, il impose une vision à la fois légère et grave, ludique et profonde, de l'Histoire, de l'identité, de la mémoire individuelle ou collective. Christian Boltanski se livre sans réserve à Catherine Grenier, dans une suite d'entretiens qui constituent un document exceptionnel. On pénètre comme jamais auparavant dans la sphère la plus intime de la création, et dans l'élaboration parfois intuitive sinon hasardeuse d'une carrière. La première exposition de Christian Boltanski, en mai 1968, s'appelait "La vie impossible de Christian Boltanski". Le titre du livre est bien sûr un clin d'oeil à cet évènement fondateur, mais il laisse aussi entendre l'éventuelle part romanesque et inventée de cette confession. - Christian Boltanski est un des artistes français les plus connus sur la scène internationale : plusieurs rétrospectives ont été consacrées à son oeuvre ; il connaît un succès phénoménal au Japon et aux Etats-Unis. Catherine Grenier est historienne d'art et conservatrice générale au Centre Pompidou.
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Conversation avec le torrent ; journal (1954-1959)
Henry Bauchau
- Actes Sud
- 21 Février 2018
- 9782330092528
Quand Henry Bauchau, en 1954, entame ce «Journal», il ne soupçonne pas qu'il lui faudra un demi-siècle et près de 3 000 pages pour y préméditer, y interroger et y refléter chaque étape de l'immense oeuvre en cours. Par ce premier volume (le dernier qui restait à paraître de cette édition complète), le lecteur s'aventure dans l'atelier d'un grand artiste en devenir, est témoin de ses tentatives, sa foi, son opiniâtreté dans le combat avec la peur d'échouer.
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Suivre sa vocation n'est pas donné à tout le monde. Cela requiert courage, persévérance et talent?: trois qualités dont ne manque pas Oliver Ghnassia, jeune bruxellois des années nonante qui rêve de musique et de chant, fort d'un héritage familial artistique stimulant. Devenu Oliver Lord, il a connu les galères et les succès des auditions, il est passé sous les feux des projecteurs, qu'ils soient des salles de concert ou des plateaux télé, sans s'y brûler les ailes, la tête toujours bien posée sur les épaules. Albums, concerts et télé-crochets, il a découvert les délices de la vie de chanteur, mais aussi ses déceptions. Arnaques, pièges et injustices, il ne nous cache rien de sa vie parfois tumultueuse... Sur la route, j'ai essayé de ne rien laisser au hasard, car quand on est en quête de chance, chaque détail compte.
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Jean est Rwandais et vit en Belgique depuis plusieurs années où il suit un chemin sinueux d'étudianttravailleur étranger. Il s'y est marié et est devenu père. Il rêve de rentrer un jour au pays et d'être accueilli en enfant prodigue par toute sa famille. Or, le génocide qui s'est déroulé sous les yeux du monde entier et dans l'indifférence brise son rêve. Alors que sa soeur Antoinette fait partie des victimes et que son frère est porté disparu, il décide d'aller chercher des réponses auprès de sa mère, la seule rescapée de la famille. Au Rwanda, tout a changé et il s'y sent comme un étranger.
La voix très authentique de Joseph Ndwaniye fait de ce témoignage sur le génocide rwandais un éclairage unique sur les répercussions dans la vie de tous ceux qui ont échappé aux assassinats.
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Être narrateur de sa propre histoire c'est prendre le risque de ne s'attacher qu'aux choses essentielles.
Heureusement, la mémoire conserve aussi des détails insignifiants (le couteau d'une grand-mère, le premier baiser de la fille de la concierge, le tiroir en bois du moulin à café manuel, les petits pains du dimanche à la mer, un tiroir plein de montres qui ne fonctionnent plus, un rendez-vous manqué, ...)
Loin d'une biographie traditionnelle, Jean-Jacques Adam s'attarde plic-ploc à des objets, à des instants, à des personnes, ... qui remontent bizarrement à la surface lorsqu'il convoque sa mémoire.
Il écrit libéré de la crainte de ne pas être fidèle à la réalité.
Mais qu'est-ce que la réalité sinon la somme de nos vérités contées au travers de nos prismes.
Par petites touches ... à la façon des impressionnistes, l'auteur caresse l'espoir de donner envie à d'autres grands-parents de raconter un peu de ce qu'ils ont vécu.
Que ses souvenirs puissent raviver en chacun de nous une part de notre temps enfoui ! -
Grand complice de l'enfance, célèbre auteur des pétillants récits d'Alice, Lewis Carroll fut aussi photographe. En toute chose, il porta sur le monde l'oeil d'un magicien.
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L'auteur relate ses souvenirs de sa carrière de journaliste, qui l'a menée d'un petit hebdomadaire du dimanche dans les années 1980 à la rédaction en chef de L'Echo entre 2006 et 2013. Avec humour, elle porte un regard sur 30 ans de journalisme et sur l'expérience d'une femme journaliste tout au long de ces années. Des années macho aux années #MeToo, de l'écriture sur un carton de bière à la toute puissance des écrans, de l'émerveillement de la débutante à la difficile décision de quitter ce métier.
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Cet ouvrage recueille des textes autobiographiques, de courts récits de la mine, une Complainte des Carbeniers et de belles pages sur « Le Borinage qui meurt ». Les pages autobiographiques retracent la carrière de mineur de Malva et la genèse de sa vocation d'écrivain. Pages essentielles qui nous montrent le cheminement solitaire vers l'expression littéraire d'un homme qui ne fut jamais un amateur dans ce domaine : plus qu'un simple témoin de la mine, plus qu'un écrivain prolétarien, Constant Malva est avant tout un écrivain témoin de son temps.
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Une volonté sans fléchissement ; correspondance 1957-1960
Marguerite Yourcenar
- Gallimard
- 22 Novembre 2007
- 9782070786329
«Une attention perpétuellement en éveil, une volonté sans fléchissement», dit la lettre du 8 janvier 1957 à Henri Godard. Ces vertus que Marguerite Yourcenar attribue à l'Hadrianus imperator sont aussi les siennes dans sa correspondance des années 1957-1960. Quelque trois cent cinquante lettres, la plupart écrites de Petite Plaisance, la petite maison du Maine; le reste au gré des voyages:Canada, Italie, Espagne, Portugal. Partout, cependant, c'est le souci de l'oeuvre qui domine, qu'il faut poursuivre et peaufiner:la correspondance de Marguerite Yourcenar ressortit au journal d'écrivain. Mais l'écrivain n'entend se laisser dicter sa conduite par personne; et surtout pas par le succès. Tandis qu'Hadrien s'éloigne, Marguerite Yourcenar se détourne en apparence de ce genre romanesque qui a fait sa notoriété:elle multiplie les essais les plus divers, assure leur diffusion, poursuit ses traductions de poètes grecs anciens ou modernes, s'attelle à une transposition française de negro spiritual. En même temps, elle multiplie les conférences, réagit aux livres qu'on lui envoie, confie ce qu'elle retient de ses lectures, prodigue ses conseils à de jeunes écrivains - entre en conflit avec tel de ses éditeurs -, se révèle européenne avant la lettre. D'une autre, on crierait à la dispersion:elle au contraire s'affermit en tout. D'autant qu'en elle Zénon a repris son errance:L'Oeuvre au Noir mûrit lentement. Et commence à se rassembler la documentation de l'oeuvre ultime:ce Labyrinthe du monde où se développera la chronique romancée des lignées familiales. Une volonté perpétuellement en éveil, une attention sans fléchissement...
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La grande muraille ; journal de La Déchirure, 1960-1965
Henry Bauchau
- Actes Sud
- Babel
- 2 Mai 2005
- 9782742754793
«Est-ce qu'il y avait réellement une Muraille ? On peut seulement faire des suppositions. Puisque le temps et le coeur sont séparés, il devait y en avoir une. Elle passait à travers le pays et le séparait en deux parties égales. C'est depuis que tout est si admirablement tranché chez nous, ce qui donne une impression d'ordre. Peut-être étions-nous aussi coupés en deux, mais d'une main si fine que nous ne pouvions pas le savoir.
On ne voit pas arriver la Muraille. C'est tout d'un coup qu'elle est là, non pas devant, mais déjà en nous. Sans qu'on ait eu le temps d'y penser, on est dessus, on est dedans.
On est forcé de se poser la question : Est-ce que la vie est vraiment comme ça ?».
H. B.
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Si le XVII e siècle fut le siècle de Louis XIV, le XVIII e appartient au « roi Voltaire ».
Philosophe déiste, dès les Lettres philosophiques, il a lutté contre ce qu'il nommait « l'Infâme » - le fanatisme, les superstitions et les préjugés de toute sorte - et prêché inlassablement la tolérance. Aujourd'hui encore, son Traité sur la tolérance, publié en 1763, n'a rien perdu de son actualité.
Champion de la réforme judiciaire, adversaire de la torture et de la peine de mort, défenseur de la liberté de penser, ses combats pour les Calas, les Sirven, les La Barre et autres, ont fait de lui le symbole de la résistance à toutes les oppressions, le dénonciateur infatigable des crimes contre l'humanité et la pensée, celui qui, contre toutes les résistances, n'a cessé de pousser « le cri du sang innocent ».
Seigneur de Ferney, il a transformé, en quelques années, une bourgade misérable en une petite ville florissante où cohabitaient paisiblement catholiques et protestants.
Tel est l'homme que la foule acclame en 1778 à Paris, où il vient mourir après vingt- huit années d'exil, et celui que la Révolution, le 11 juillet 1791, porte au Panthéon.
Deux siècles plus tard, il demeure une référence universelle et l'ancêtre des intellectuels engagés, l'un de ceux qui ont contribué à édifier le monde moderne.
Admiré ou exécré, Voltaire l'insoumis ne laisse personne indifférent, et sa gloire demeure à la mesure des passions qu'elle éveille et des haines qu'elle nourrit. Sa longue carrière a été un incessant combat et nous sommes les héritiers de ses victoires.
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En 1980, à 77 ans, oeuvre faite (il a arrêté d'écrire des romans en 1972), Simenon s'attelle à ce qu'il sait être son dernier livre, ses Mémoires. Lui qui sa vie durant, le long de 192 romans, est allé à la rencontre des autres, de « l'homme nu », avec ses fêlures, va se confronter à lui-même. Il se raconte, montre l'individu Simenon au-delà de la légende de l'écrivain, sans fard, en toute sincérité, avec humilité - son enfance liégeoise, sa prolifique carrière de romancier à succès, ses nombreux voyages, ses amours difficiles, ses regrets... Les Mémoires intimes sont à la fois le récit d'une vie dans le siècle et ses convulsions, une confession et un déchirant dialogue avec sa fille Marie-Jo, qui s'est donné la mort en 1978 à l'âge de 25 ans, et dont Simenon publie textes, poèmes et chansons.
A sa parution en octobre 1981, les Mémoires intimes furent saluées comme un monument, le couronnement, et presque l'explication, d'une oeuvre hors du commun.
La présente édition est accompagnée d'une préface de Dominique Fernandez, de l'Académie française, sur l'écriture autobiographique chez Simenon.
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«Pour moi, ce fut une question de droits de l'homme. Si vous lisez mes livres attentivement, vous vous en rendrez compte. Il est évidemment souhaitable de résoudre le problème des femmes ; mais cela n'a pas été mon seul objet. Ma tâche fut de faire le portrait d'être humains.» Usant d'une langue peu répandue, né dans un petit port du sud de la Norvège, assistant-pharmacien dans sa prime jeunesse, Henrik Ibsen (1828-1906) est devenu l'auteur dramatique le plus discuté et le plus controversé de son époque, idolâtré par James Joyce, George Bernard Shaw et Henry James. Il est tenu aujourd'hui pour l'un des dramaturges majeurs de tous les temps. Son parcours de génie et de labeur est une étonnante odyssée artistique.
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À quelques mois de la retraite, Thierry Luthers a co-signé un documentaire sans concessions sur le monde du foot, « Le milieu du terrain », qui a fait beaucoup de bruit. Le 1er mai 2022, ce sera la fin de sa longue aventure à la RTBF : 42 ans d'une carrière incroyablement remplie.
De Carl Lewis ou Eden Hazard à Michel Piccoli en passant par Serge Gainsbourg ou Jean-Jacques Goldman, il a rencontré et interviewé les plus grandes stars. Des Jeux Olympiques à la Coupe du Monde de football, il a commenté les plus grands événements sportifs de la planète. Passionné de sport, d'histoire, de cinéma, de Johnny Hallyday, de tombes de personnalités, il a vécu à 100 à l'heure tout au long de ces 4 décennies.
Dans ce tourbillon professionnel et privé, il a connu des moments d'émotions, de joies mais aussi de peines. Tout au long de ces pages, il se confie sans fard mais avec un certain recul sur cet incroyable parcours... qui n'est pas encore tout à fait terminé.