Filtrer
- Jeunesse
- Bandes dessinées / Comics / Mangas
- Policier & Thriller
- Romance
- Fantasy & Science-fiction
- Vie pratique & Loisirs
- Tourisme & Voyages
- Arts et spectacles
- Religion & Esotérisme
- Entreprise, économie & droit
- Sciences humaines & sociales
- Sciences & Techniques
- Scolaire
- Parascolaire
- Dictionnaires / Encyclopédies / Documentation
Support
Éditeurs
Langues
Prix
GALLIMARD
-
Électre ou La chute des masques, Le mystère d'Alceste et Qui n'a pas son Minotaure? constituent un groupe de pièces inspirées à Marguerite Yourcenar par la légende grecque. À son tour, et prenant la suite d'une longue chaîne d'auteurs qui se sont succédé à travers les siècles, elle imprime sa propre vision aux vieux mythes. Électre, mariée à un paysan, vit avec lui dans une misérable hutte où elle attire sa mère pour la mettre à mort, avec l'aide de son frère Oreste. Mais tout changera de face quand elle découvrira qu'Oreste est fils, non d'Agamemnon, mais d'Égisthe, et de la race de l'assassin, de l'usurpateur, et non de la victime. Le mystère d'Alceste, consacré à l'émouvante aventure d 'Alceste, sacrifiant sa vie par amour conjugal et ramenée d'entre les morts par Hercule, insiste sur les aspects tragi-comiques de la légende, sur la ronde grotesque des importuns et des indifférents autour de la morte et du jeune veuf. Mais il souligne aussi les côtés sacrés de ce récit mythique par lesquels il s'apparente aux mystères du Moyen Âge. Il évoque le drame de la mort et le miracle de la résurrection. Qui n'a pas son Minotaure?, divertissement allégorique, satirique parfois, s'inspire librement de l'aventure de Thésée au Labyrinthe. Les thèmes de l'imposture et de l'erreur, du destin et du salut s'entrecroisent. Thésée aux prises avec le Minotaure combat sans le savoir avec soi-même.
Ariane finit par rencontrer un étrange personnage appelé Bacchus-Dieu. -
Le dialogue dans le marécage : pièce en un acte
Marguerite Yourcenar
- GALLIMARD
- Le Manteau D'arlequin
- 22 Février 1988
- 9782070711987
Le Dialogue dans le Marécage s'inspire d'un fait divers du Moyen Âge italien. C'est l'histoire d'une patricienne siennoise, Pia Tolomei, reléguée dans un malsain château de la Maremme par un mari jaloux qui l'y laisse mourir. Dans cette pièce apparaît fortement le sentiment qui domine l'oeuvre entière de Marguerite Yourcenar, celui du tragique de l'aventure humaine.
-
Deux pièces figurent dans ce volume : I. Le Chevalier de la Lune ou Sir John Falstaff, comédie en cinq actes «restituée, écrit l'auteur, en sa forme originale et précédée d'un argument». Après avoir longtemps étudié le Falstaff de Shakespeare ainsi que les nombreux documents historiques prétendant que cette oeuvre hybride fut la combinaison d'une tragédie et d'une farce, Crommelynck cherche à prouver cette théorie en dégageant la farce dont la continuité et l'homogénéité lui semblent incontestables. II. Une femme qu'a le coeur trop petit : sa création eut lieu à Bruxelles au Palais des Beaux-Arts le 11 janvier 1934 et à Paris au Théâtre de l'Oeuvre le 15 janvier 1934. Le thème du drame est celui de la femme refoulée qui, redoutant et haïssant l'amour, s'en protège par le biais d'une maladie cardiaque. Olivier, l'époux d'abord mystifié et soumis, finira par la guérir de sa névrose en lui imposant sa force virile.
-
Dans les pièces de Félicien Marceau comme dans ses romans, les personnages sont animés par le même mouvement : c'est le mouvement des êtres qui cherchent - et qui trouvent - leur vérité. Caterina, d'abord, ne croit obéir qu'à une ambition assez ordinaire. Peu à peu, sa passion étant devenue vocation, elle s'identifiera avec sa fonction de reine d'abord, avec sa patrie ensuite. Malgré l'infini social qui les sépare, l'héroïne de La Bonne Soupe est de la même famille. Plus brutalement, et avec des coups de gueule de lionne irritée, elle mène sa vie comme un combat. Un combat contre la société mais aussi contre elle-même et contre l'angoisse qui l'habite. Dans cette pièce, Félicien Marceau a inventé une forme nouvelle de théâtre et un langage direct, simple et vrai comme la vie, ce qui ne l'empêche pas d'être étincelant. Enfin, dans La preuve par quatre, le héros de la pièce, lui aussi, peut s'écrier : «Je suis le vainqueur, je suis le plus fort.» Arthur Darras est typiquement un homme de notre temps. Excédé par la vie contemporaine, un jour, il se révolte, il reprend les rênes et trouve sa victoire dans la désintégration, non de l'atome, mais du sentiment. Ici, encore, le comique sert de véhicule à une pensée singulièrement percutante.
-
Dans le théâtre de Félicien Marceau, les personnages, volontiers, s'en prennent à la société. Ils en démontent les tabous, les contraintes, les contradictions et, armés d 'une logique implacable, ils en triomphent. Ici , c'est toute une famille, la famille Fléchart, qui monte à l'assaut. Elle a mis sur pied une nouvelle répartition des tâches, une nouvelle organisation économique de la cellule familiale. Les obstacles ne manquent pas : il y a l'État , il y a l'individu, tous les deux cramponnés aux préjugés et aux routines. La famille Fléchart continue à lutter. À lutter pour que, à sa majorité, son dernier -né, le babour, trouve enfin un monde plus juste.
-
Relire les trois pièces composant le second volume des oeuvres de Crommelynck, c'est à la fois replonger dans l'époque où elles furent créées et vérifier qu'aujourd'hui, cinquante ans plus tard, leur contenu poétique, leur violence érotique et truculente sont toujours aussi neufs : Tripes d'or, pièce en trois actes représentée pour la première fois le 29 avril 1925 à la Comédie des Champs-Élysées, sous la direction de Louis Jouvet ; Carine ou La jeune fille folle de son âme, créée au Théâtre de l'Oeuvre le 19 décembre 1929 ; Chaud et Froid ou L'idée de Monsieur Dom, représentée également à la Comédie des Champs-Élysées le 24 novembre 1934. La langue fabuleuse du poète, entraînée dans un mouvement dramatique aussi brutal que somptueux, n'avait pas trompé le goût infaillible et la sûreté prémonitoire d'un homme de théâtre tel que Louis Jouvet. On pense à Jérôme Bosch, à Pieter Brueghel, à James Ensor : la grande lignée flamande est maintenue grâce aux personnages envoûtants et envoûtés : Pierre-Auguste Hormidas le mangeur d'or, Carine au seuil de l'amour, Monsieur Dom au seuil de la mort.
-
René Kalisky s'est inspiré de l'époque hitlérienne dans cette pièce, sorte de ballet tragi-comique et hallucinatoire qui retrace l'histoire occulte du nazisme. Vingt-cinq ans après la fin de la guerre, un malade continue à vivre par rapport à Hitler à travers les fantasmes de ses lectures. Ce rêve est peut-être à un second niveau une vision de l'Histoire dans son ambiguïté qui bouleverse nos chronologies et nos valorisations.
-
L'autobiographie de Trotsky est un document susceptible de séduire un auteur dramatique. Pouvait-il être restitué au théâtre dans son intégrité, pouvait-on en explorer les contours sur la scène sans verser dans l'anecdote ? Parti à la découverte de son personnage, René Kalisky eut la révélation d'une génération de marxistes orthodoxes, de révolutionnaires fiévreux, d'exilés faméliques suspectés par toutes les polices du monde et pour lesquels la politique représentait l'aspect le plus exaltant de l'existence. Au théâtre, pour nous être révélé tel qu'il fut, Trotsky devait apparaître dans son cadre authentique, au centre du drame révolutionnaire. Il était nécessaire de le voir dominer la révolution, puis être dominé par elle. C'est ce qu'a réalisé René Kalisky, négligeant systématiquement l'ordre chronologique au profit d'un ordre dramatique qui met en relief une thématique de la révolution. Entre les séquences de l'exil mexicain et celles du procès de Moscou, qui forment la partie centrale du spectacle, sont intercalés des tableaux où Trotsky est harcelé par des masques, des posters à l'image de Che Guevara, de Mao Tsé-toung, de Hô Chi Minh, de Marx, de Rosa Luxembourg, de Engels. En effet il ne suffisait pas d'éclairer les équivoques et les contradictions qui accompagnent la passion révolutionnaire de Trotsky, il importait de le faire parler, de briser ses silences, de crever le mur du temps et de l'espace en abolissant les bornes traditionnelles de la chronique historique. Rayé de l'histoire officielle de son pays, Trotsky reste encore de nos jours le «prophète maudit du marxisme» dont l'ombre se projette plus que jamais sur notre époque.
-
Deux pièces de théâtre de René Kalisky avaient déjà été consacrées à des figures historiques : Trotski et Hitler. Cette fois-ci, il met en scène les derniers jours de Mussolini et de Clara Petacci. Tragique, burlesque, épique, ce spectacle remarquablement agencé entraîne le spectateur de la République fasciste de Vérone à la pendaison du cadavre du Duce au croc du boucher de la Piazza Loreto de Milan.