Filtrer
Rayons
Support
Éditeurs
- Eme Editions (15)
- PUF (14)
- Ousia (9)
- Universite De Bruxelles (9)
- Cerf (8)
- Labor Sciences Humaines (8)
- Académie royale de Belgique (7)
- Presses Universitaires de Louvain (7)
- Vrin (7)
- L'Harmattan (6)
- Alice Éditions (5)
- Centre D'Action Laique (5)
- De Boeck Supérieur (5)
- Memogrames (5)
- Presses Universitaires de Namur (5)
- Éditions Mardaga (5)
- Le Seuil (4)
- MILLON (4)
- ACADEMIE ROYALE DE BELGIQUE (3)
- Academia (3)
- Aden Belgique (3)
- Albin Michel (3)
- Complexe (3)
- Couleur Livres (3)
- DE BOECK (3)
- Filipson (3)
- Hermann (3)
- Lettre Volee (3)
- Michalon (3)
- PULG (3)
- Parole et Silence (3)
- Renaissance Du Livre (3)
- Tribord (3)
- Bayard (2)
- Classiques Garnier (2)
- De Boeck (2)
- Du Cep (2)
- Fata Morgana (2)
- Folio (2)
- Galilee (2)
- Gallimard (2)
- IMPRESSIONS NOUVELLES (2)
- L'Herne (2)
- Le Cherche Midi (2)
- Leo Scheer (2)
- Les Carnets Du Dessert De Lune (2)
- Les presses du réel (2)
- Lessius (2)
- Organisation (2)
- Payot (2)
- Pluriel (2)
- Pocket (2)
- Que (2)
- Sens Et Tonka (2)
- Actes Sud (1)
- Al Dante (1)
- Arléa (1)
- Avant-Propos (1)
- Books on Demand (1)
- Bordas (1)
- Bruylant (1)
- Cadex (1)
- Caracteres (1)
- Carte Blanche (1)
- Cercle D'Art (1)
- Chasse Au Snark (1)
- Coda (1)
- Corlevour (1)
- Didier Devillez (1)
- Edimaf (1)
- Editions Racine (1)
- Exces (1)
- Fayard (1)
- Flammarion (1)
- Impressions Nouvelles (1)
- Insomniaque (1)
- L'Age D'Homme (1)
- L'Arbre de Diane (1)
- L'Échappée (1)
- L'Étoile Flamboyante (1)
- La Fabrique (1)
- La Hutte (1)
- La Table Ronde (1)
- Labor Litterature (1)
- Le Bord de l'eau (1)
- Le Mort Qui Trompe (1)
- Le Passager clandestin (1)
- Les Belles Lettres (1)
- Les Pérégrines (1)
- Les Éditions du CEP (1)
- Manuella Éditions (1)
- Max Milo (1)
- Meteores (1)
- Metispresses (1)
- Millon (1)
- Nada (1)
- Nautilus (1)
- Nevicata (1)
- Odile Jacob (1)
- Omnia (1)
- PIERRE-GUILLAUME DE ROUX (1)
- PU de Reims (1)
- Part De L'Oeil (1)
- Peeters (1)
- Plon (1)
- Pu De Saint Louis (1)
- Quorum (1)
- Saint Simon (1)
- Sextant (1)
- Somogy (1)
- Zones Sensibles (1)
Prix
-
hier encore, le discours officiel opposait les vertus de la démocratie à l'horreur totalitaire, tandis que les révolutionnaires récusaient ses apparences au nom d'une démocratie réelle à venir.
ces temps sont révolus. alors même que certains gouvernements s'emploient à exporter la démocratie par la force des armes, notre intelligentsia n'en finit pas de déceler, dans tous les aspects de la vie publique et privée, les symptômes funestes de l'" individualisme démocratique " et les ravages de l'" égalitarisme " détruisant les valeurs collectives, forgeant un nouveau totalitarisme et conduisant l'humanité au suicide.
pour comprendre cette mutation idéologique, il ne suffit pas de l'inscrire dans le présent du gouvernement mondial de la richesse. il faut remonter au scandale premier que représente le " gouvernement du peuple " et saisir les liens complexes entre démocratie, politique, république et représentation. a ce prix, il est possible de retrouver, derrière les tièdes amours d'hier et les déchaînements haineux d'aujourd'hui, la puissance subversive toujours neuve et toujours menacée de l'idée démocratique.
-
" Vous-mêmes, n'êtes-vous pas, sinon anarchistes, du moins fortement nuancé d'anarchisme ? Qui de vous, dans son âme et conscience, se dira le supérieur de son voisin, et ne reconnaîtra pas en lui son frère et son égal ? ".
Elisée Reclus prononce en 1894 devant les francs-maçons de Bruxelles cette conférence sur l'anarchie. Loin des clichés, un texte bref, intense, qui sonne comme un rappel bienvenu en ces temps incertains du XXIe siècle.
-
Et si les animaux écrivaient ?
Vinciane Despret
- Bayard
- Les Petites Conférences
- 28 Septembre 2022
- 9782227500839
Beaucoup de ceux qui connaissent les animaux pensent qu'ils écrivent, à leur manière... Ils se parlent entre eux et avec d'autres. Les chiens laissent des messages pour les autres chiens sur les arbres et les réverbères, les chats le font aussi, ils disent quantité de choses dans les odeurs qu'ils laissent un peu partout. Ainsi le font également les loups, les sangliers, les poulpes avec leur encre, les chèvres des montagnes, les fourmis... Tous laissent des traces, des marques, des signatures, et chaque animal apprend à les lire. Bien sûr, les rats écrivent aussi. Et si nous imaginions qu'un jour nous aussi serons capables de les lire ? Un texte formidable, passionnant, étonnant, par la grande philosophe Vinciane Despret.
-
Les textes réunis ici analysent les mécanismes de marché et l'abstraction financière à travers les effets corporels et affectifs de ces mouvements du capital, tout en articulant cette investigation des économies contemporaines à une réflexion sur l'avènement des démocraties illibérales. Brian Massumi, philosophe et traducteur en anglais de Mille Plateaux, y explore des concepts clés de sa pensée tels que le « mouvement affectif », l' « infrapolitique », la « complicité », ou encre la « subjectivité dividuelle », en montrant comment ceux-ci jettent de nouvelles lumières sur le contexte de crise des démocraties représentatives, dans le sillage de l'élection de Trump, du Brexit ou de Bolsonaro.
-
Du traité de savoir-vivre à l'usage des jeunes générations à la nouvelle insurrection mondiale
Raoul Vaneigem
- Le Cherche Midi
- 26 Octobre 2023
- 9782749176970
Raoul Vaneigem fait de nouveau entendre sa voix singulière, celle d'une conscience humaine, celle d'une insurrection du coeur .
Rédigé de 1963 à 1965 et publié en 1967, le Traité de savoir-vivre à l'usage des jeunes générations doit sa pertinence à une constante réécriture où les mots issus de la réalité vécue opposaient leur acuité au langage dominant. À dater de mai 1968, son auteur a mené, du Livre des plaisirs au Retour à la vie, la lutte contre la déshumanisation propagée par le capitalisme et trop souvent relayée par un anticapitalisme ayant plus d'une fois asservi le prolétariat sous couvert de l'émanciper. Une insurrection de la vie quotidienne propage, en France et dans le monde, une guérilla qui ne tue pas mais est résolue à éradiquer la machinerie qui détruit le vivant. À ruiner les entreprises du Profit. La lutte des femmes contre le patriarcat est devenue exemplaire. L'individu s'émancipe de l'individualisme. L'État s'effondre. L'autodéfense du vivant s'en prend à l'empoisonnement généralisé. L'exercice du Pouvoir sombre dans le ridicule. Les mots cessent de travailler pour jouer et découvrir que l'entraide est la source de l'amour qui sans cesse renaît en nous et dans l'univers. Ce glossaire est une invitation à se promener distraitement dans le jardin de la terre jusqu'à ce que surgisse la passion d'en jouir et de le cultiver.
La vie n'a pas besoin de maître, elle a besoin d'une conscience humaine. -
Le mouvement situationniste ; une histoire intellectuelle
Patrick Marcolini
- L'Échappée
- 23 Avril 2012
- 9782915830378
Découvrez Le mouvement situationniste - Une histoire intellectuelle, le livre de Patrick Marcolini. Dans les années 1960 et 1970, partout dans le monde, des révoltes éclatent contre l'emprise grandissante de la marchandise et de l'État sur tous les aspects de la vie. Les situationnistes ont contribué à forger les outils critiques de ce soulèvement généralisé, aux côtés d'intellectuels et de groupuscules influencés par le marxisme et l'anarchisme. Mais à la différence de ces derniers, - ils ne venaient pas tant du mouvement ouvrier que des avant-gardes artistiques du XXe siècle : Dada, le surréalisme, le lettrisme. Artistes en rupture de ban, mi-rebelles mi-voyous, les situationnistes s'étaient réunis sur la base d'un programme radical : le refus des conditions de vie faites à l'homme moderne, aussi bien dans les sociétés capitalistes avancées que dans les régimes dits communistes, et la volonté d'expérimenter de nouvelles formes d'existence et de communauté en rupture avec l'ordre établi. Ce livre analyse avec précision les racines culturelles des théories et des pratiques situationnistes. Il explore également leur postérité diverse et souvent contradictoire : entre récupération et radicalisation, du côté des intellectuels postmodernes ou de l'art contemporain, chez les stratèges du pouvoir néocapitaliste comme dans les rangs des révoltés d'aujourd'hui.
-
La collection "Perspectives critiques", dirigée par Roland Jaccard, écrivain et journaliste, et Paul Audi, philosophe et écrivain, publie des textes de psychiatrie, de psychanalyse, de sociologie, de pédagogie et d'esthétique, échappant à toute orthodoxie et s'inscrivant dans un cadre interdisciplinaire. Elle propose des essais clairs, rigoureux et polémiques, écrits par des universitaires ou des chercheurs et visant à démystifier l'imaginaire personnel et collectif. Elle accueille également les témoignages de ceux qui ont contribué à façonner l'univers mental et social de l'homme post-marxien et post-freudien.
La collection a fêté son 25ème anniversaire en septembre 2000.
-
Le toucher des philosophes (Sartre, Nietzsche et Barthes au piano)
François Noudelmann
- Gallimard
- 30 Octobre 2008
- 9782070121953
L'engagement de Sartre dans l'Histoire est connu, ses discussions avec Che Guevara, ses déclarations incendiaires contre la colonisation, ses harangues sur un tonneau de Billancourt... Sait-on qu'en pleine euphorie militante, Sartre réservait chaque jour du temps pour le piano? Il déchiffrait des partitions de Chopin ou Debussy. L'homme qui incarnait son siècle vivait des intensités et des rythmes secrets. Comment la philosophie s'accorde-t-elle à cette pratique en contrebande? Nietzsche, qui se rêvait compositeur plus que philosophe, adopta le piano comme son diapason, la table d'évaluation de ses idées, l'instrument de ses transfigurations intimes. Combattre Wagner, vaincre la lourdeur, épouser Lou, devenir méditerranéen... il joua sa vie sur le clavier, même pendant sa folie. Décider de vivre en musique engage le corps amoureux. Barthes le comprit, à l'écart des codes dont il était devenu le théoricien. Le piano lui offrit une échappée hors des discours savants. Musicien, il découvrit une autre érotique, tantôt berceuse enfantine, tantôt pourvoyeuse de pulsions. Le jeu musical transporte une gamme d'affects qui se prolongent dans la vie sociale et intellectuelle, de sorte que la pratique du piano ne laisse pas intact le reste des jours. Doigtés, allures, sensualités, tout se livre sur la touche.
-
Walter Benjamin, philosophe, auteur notamment des Passages, des Chroniques berlinoises, a passé sa vie à tenter de comprendre le monde en lisant. Il lisait tout, aussi bien les contes pour enfants que les textes de théâtre ou les écrits des philosophes. Il s'intéressait à tout : au devenir de l'image, à la technologie, mais aussi à la littérature (il fut le premier introducteur et traducteur de Kafka en France). Si son oeuvre est fascinante, son existence l'est aussi. Mais il fallait, pour ne pas le trahir, la raconter en partant de ses textes, et les expliquer par les circonstances de la vie.
La méthode de Bruno Tackels s'avère passionnante, car Benjamin eut une vie amoureuse et amicale ô combien fournie et aventureuse. Ami de Brecht, cousin d'Hannah Arendt, issu d'une famille bourgeoise, Benjamin rompt très jeune avec son milieu familial et, dans les cercles intellectuels de Berlin, veut opposer sa vision du monde à la déliquescence de Weimar puis à la montée du nazisme. On connaît hélas le sort des intellectuels antifascistes : réduit à s'enfuir d'Allemagne, Benjamin ira se réfugier à Paris, puis, progressivement, se précarisera.
Bruno Tackels raconte la lente dérive de cet immense intellectuel qui ne peut vivre sans sa bibliothèque, et sa transformation inéluctable en clochard céleste. Au moment de l'invasion allemande, Benjamin, après avoir été interné dans un camp de transit, retrouve ses amis exilés à Marseille. C'est là qu'il décide de se suicider.
Appuyé sur un travail gigantesque nourri par la découverte d'inédits, l'auteur engage ici une démarche très personnelle : le livre s'ouvre sur la lettre qu'il envoie à Benjamin par-delà la mort.
-
Les limites à la croissance : Meadows : questions raisonnées
Zoé Steep
- Exces
- Voix Publiques
- 3 Octobre 2023
- 9782958118877
Alors que plus de cinquante ans se sont écoulés depuis la publication de The limits to growth et le modèle World3, tous deux issus de la commande du Club de Rome à Dennis et Donella Meadows et leur équipe du MIT en 1972, nous avons constaté que ce moment important de la pensée systémique sur les modèles de croissance, qui engagent des modes de vie, restait méconnu. Déjà perçues auparavant, les limites planétaires ont été incontestablement établies par le rapport Meadows ; pourtant, l'épuisement des ressources et la dégradation du système-Terre se sont poursuivis dans un « business as usual » qui nous a conduits dans une situation critique. Les décisions qu'impliquait ce rapport n'ont pas été prises, et celles qui l'ont été ne sont pas du tout à la hauteur de la situation. Nous avons jugé nécessaire de prendre à bras-le-corps une énigme scientifique et politique : pourquoi courons-nous à notre perte comme s'il s'agissait de notre salut, tout en disposant d'outils permettant d'avoir une vision lucide de ce qui nous arrive? Pour répondre à ces questions, Zoé Steep a réuni des spécialistes des computer sciences et des chercheurs en études environnementales, a organisé une réflexion interdisciplinaire pour aboutir à ces questions raisonnées. Ces vingt-trois notices interrogent les conditions de production du rapport, les logiques qui organisent la modélisation adoptée, interrogent le rapport lui-même, sa postérité et son usage. À sa manière, modeste et collective, ce livre participe à ce qui semble être un des enjeux majeurs de notre présent : une certaine rupture entre la vision lucide et l'action à travers la décision.
-
Un sage est sans idee. ou l'autre de la philosophie
François Jullien
- Le Seuil
- 6 Février 1998
- 9782020338028
Nietzsche demandait : pourquoi avons-nous voulu le vrai plutôt que le non-vrai (ou l'incertitude ou l'ignorance) ? la question se voudrait radicale, et même la plus radicale, mais elle est encore conçue du dedans de la tradition européenne, bien que la prenant à revers : elle ose toucher à la valeur de la vérité, mais sans sortir de sa référence : elle ne remet pas en question le monopole que la vérité à fait à la pensée.
Du point de vue de la sagesse, la question deviendrait : comme a-t-on pu - et fallait-il ? - faire une " fixation " sur la vérité ? et si, au lieu que ce soit la sagesse qui n'aurait pas accédé a la philosophie qui, en grèce, en se braquant sur le vrai, avait dérapé hors de la sagesse ? car si le sage est " sans idée ", comme il est dit le confucius, c'est que toute idée avancée est déjà un parti pris sur la réalité.
Aussi, en partant sur les traces estompées de la sagesse, souhaité-je revenir sur ce qui a pu échapper à la philosophie ; comme redonner consistance à son autre enfoui, expliciter sa cohérence.
Autrement dit, que faisons-nous aujourd'hui de la sagesse ?
Et que peut être une logique de la sagesse - une " logique " sans logos ?.
-
Raison contre pouvoir, le pari de Pascal
Noam Chomsky, Jean Bricmont
- L'Herne
- Carnets L'herne
- 5 Novembre 2009
- 9782851979070
L'anarchisme, au moins tel que je le comprends, est une tendance de la pensée et de l'action humaines qui cherche à identifier les structures d'autorité et de domination, à les appeler à se justifier, et dès qu'elles s'en montrent incapables, à travailler à les surmonter. Loin d'avoir " échoué ", il se porte très bien. Il est à la source de beaucoup de progrès - très réels - des siècles passés, y compris depuis les années 1960-1970. Des formes d'oppression et d'injustice qui étaient à peine reconnues, et encore moins combattues, dans un passé récent, ne sont plus considérées aujourd'hui comme tolérables. C'est une réussite, pas un échec. N. C.
-
Amélie Nothomb, morte ? Elle ne se souvient de rien. Voici pourtant qu'une dénommée Plectrude lui annonce la sinistre nouvelle. Elle lui révèle également qu'une identité posthume est attribuée à chacun au terme d'une cérémonie. L'un ira au paradis des cinéastes et l'autre au paradis des boulangers, par exemple. L'éternité est moins longue lorsqu'on échange autour d'une passion commune... Amélie s'attend donc à retrouver Stendhal et Virginia Woolf au paradis des écrivains. Stupeur ! Elle se retrouve au paradis des philosophes, aux côtés de Platon et de Nietzsche ! S'agit-il d'une erreur ? En faisant appel de cette décision, Amélie va subir un drôle de Jugement dernier au cours duquel viendront témoigner les illustres gloires de la philosophie, depuis Spinoza jusqu'à Sartre.Écrit « à la manière » d'Amélie Nothomb, ce conte philosophique de Marianne Chaillan est un voyage aussi drôle que méditatif qui invite le lecteur à découvrir autrement l'oeuvre de la romancière mondialement célèbre.
-
Comment concilier individualisme et lutte collective ? Quelles sont les qualités individuelles qu'il faut cultiver et répandre pour qu'une révolution sociale change effectivement la vie ? Comment comprendre, dans la pensée nietzschéenne, la contradiction entre la générosité de l'esprit libre et la volonté d'une hiérarchie sociale ?
Autant de questions que Victor Serge, figure révolutionnaire incontournable du XXe siècle, cherche à résoudre par sa lecture personnelle du philosophe.
Publié en 1917 dans le journal anarchiste barcelonais Tierra y Libertad, ce texte, inédit en français, apporte un éclairage tant sur les oeuvres de Nietzsche que sur l'usage qu'en fait Serge et sur l'évolution politique de celui-ci.
Édition illustrée par Vlady.
-
La parole comme voie spirituelle : dialogue avec l'Inde
Sandrine Willems
- Le Seuil
- 17 Février 2023
- 9782021493276
Lorsque l'esprit s'engage dans ce travail sur lui-même qu'on appelle spiritualité, il s'ouvre à ce qui en lui excède la rationalité. Or selon certains courants spirituels indiens, dans l'indicible qui surgit là prend naissance une parole qui l'intègre. Il ne s'agit plus alors d'une parole que l'homme crée et maîtrise, mais d'une autre qui le traverse et le porte.
Ainsi, aux antipodes de l'anthropocentrisme occidental, en Inde la Parole apparaît comme une force qui irrigue tout ce qui existe, de l'élémentaire au divin. Loin de nous séparer du non-humain, elle devient ce qui nous y relie - tout en se reliant elle-même aux bruissements du monde comme à la musique. Dès lors le chanteur s'accorde aux oiseaux ; le poète révèle les correspondances qui unissent l'infime au large ; et le coeur de l'homme coïncide avec celui de l'univers.
L'Inde vient par là nous rappeler qu'un cheminement spirituel peut prendre la forme d'une quête esthétique. Dans cette perspective, le dépassement de l'égocentrisme ne passe plus par l'impératif de se rendre utile, mais par une joie devant la beauté qui, comme la vie, se donne pour rien.
Nourrie par la pratique du yoga, du chant de l'Inde ancienne, et des mantras, cette interrogation revient aux textes fondateurs de différents courants de pensée indiens, des Védas aux Tantras. Et elle les met en résonance avec certains mystiques et philosophes occidentaux, comme avec des thérapeutes de « l'âme » qui en appellent aussi à la puissance de la parole. -
Les differents modes d'existence ; l'oeuvre à faire
Etienne Souriau, Isabelle Stengers, Bruno Latour
- PUF
- Metaphysiques
- 3 Novembre 2009
- 9782130574873
Quel rapport entre l'existence d'une oeuvre d'art et celle d'un être vivant ? Entre l'existence de l'atome et celle d'une valeur comme la solidarité ? Ces questions sont les nôtres à chaque fois qu'une réalité est instaurée, prend consistance et vient à compter dans nos vies, qu'il s'agisse d'un morceau de musique, d'un amour ou de Dieu en personne.
Comme James ou Deleuze, Souriau défend méthodiquement la thèse d'un pluralisme existentiel. Il y a, en effet, différentes manières d'exister, et même différents degrés ou intensités d'existence : des purs phénomènes aux choses objectivées, en passant par le virtuel et le " sur-existant " dont témoignent les oeuvres de l'esprit ou de l'art, tout comme le fait même de la morale. L'existence est polyphonique, et le monde s'en trouve considérablement enrichi et élargi.
Outre ce qui existe au sens ordinaire du terme, il faut compter avec toutes sortes d'états virtuels ou fugaces, de domaines transitionnels, de réalités ébauchées, en devenir, qui sont autant d'" intermondes ". Servi par une érudition stupéfiante qui lui permet de traverser d'un pas allègre toute l'histoire de la philosophie, Souriau donne les éléments d'une grammaire de l'existence. Mais son enquête se veut aussi une introduction à " la pratique de l'art d'exister ".
A quoi nous attachons-nous précisément lorsque nous aimons un être ? A quoi nous engageons-nous lorsque nous nous identifions à un personnage de roman, lorsque nous valorisons une institution ou adhérons à une théorie ? Et finalement, quel(s) mode(s) d'existence(s) sommes-nous capables d'envisager et d'expérimenter pour nous-mêmes ? Questions métaphysiques, questions vitales. Cette nouvelle édition est précédée d'une présentation d'Isabelle Stengers et Bruno Latour intitulée " Le sphinx de l'oeuvre ".
Elle inclut également un article d'Étienne Souriau, " Du mode d'existence de l'oeuvre à faire " (1956).
-
Réparer ou transformer ? Enjeux philosophiques et théologiques d'une question médicale
Collectif
- Presses Universitaires de Namur
- Philosophie
- 17 Janvier 2024
- 9782390291817
Ce volume propose une introduction aux questions philosophiques et théologiques soulevées par les pratiques réparatrices et transformatrices de la médecine contemporaine. Jusqu'où aller dans ces pratiques ? Quelle conception de la personne humaine peut les guider et les réguler ? Comment décrypter les idéologies qui y sont à l'oeuvre ? Nul ne peut nier les aspects positifs fournis par la médecine pour réparer les corps meurtris ou pour pallier des handicaps liés aux accidents de la vie ou au vieillissement. Mais nul ne peut non plus passer sous silence les idéologies ou les intentions parfois problématiques de ceux qui promeuvent ces transformations offertes par la médecine de pointe. Un discernement philosophique et théologique s'impose donc, auquel le présent ouvrage voudrait contribuer. Jusqu'où aller dans ces pratiques ? Quelle conception de la personne humaine peut les guider et les réguler ? Comment décrypter les idéologies qui y sont à l'oeuvre ? Ce livre vise à déterminer les contours d'une conception humaine et chrétienne de la réparation ou de la transformation de l'humain, profondément ancrée dans le respect de la dignité de la personne. Un ouvrage qui rassemble en une réflexion cohérente des contributions de médecins, de philosophes et de théologiens. La préface du Chancelier de l'Académie pontificale des Sciences et des Sciences Sociales montre l'intérêt que marque l'Eglise pour cette problématique et pour les réflexions des contributeurs. Il s'adresse à toute personne engagée dans les pratiques de soins ou d'accompagnement des patients, mais aussi aux philosophes et théologiens s'intéressant aux questions que posent la médecine de pointe. Il pourra alimenter les travaux de comités d'éthique ou inspirer les travaux des étudiants et chercheurs en médecine, en soins infirmiers ou en anthropologie médicale et en bioéthique. Les textes rassemblés dans ce volume correspondent aux contributions philosophiques et théologiques du XXVIe Congrès de la Fédération internationale des Associations des médecins catholiques (FIAMC) tenu à Rome du 16 au 18 septembre 2022, dont le thème était : « Médecine : réparatrice ou transformatrice ? La mission du médecin chrétien ».
-
Qu'est-ce que croire ?
Roger Pouivet, Thomas Reid
- Vrin
- Chemins Philosophiques
- 9 Octobre 2003
- 9782711616220
Certains philosophes affirment que nos croyances doivent être justifiées au terme d'un effort de fondation épistémologique. Le livre met en question cette thèse : nos croyances ne sont pas à notre disposition, nos croyances vraies résultent du processus fiable par lequel elles sont engendrées. Ce processus ne peut être complètement "naturalisé" puisqu'il comprend un aspect normatif, sous la forme des vertus intellectuelles, source de la garantie de nos croyances et d'une vie épistémique bonne. Au travers de l'étude d'un texte de Thomas Reid et d'un texte de Ludwig Wittgenstein, Qu'est-ce que croire? montre que nos la garantie de nos croyances est fondamentalement liée à la valeur du témoignage et au sens commun.
-
Plénièrement ; une journée chez Eliza
Pierre Alechinsky, Julien Gracq
- Fata Morgana
- 15 Mai 2006
- 9782851946720
La figure de Breton a servi, au gré des querelles et des commémorations, d'objet de culte autant que de repoussoir. Le seul sentiment qu'elle n'aie pas inspiré fut l'indifférence. Julien Gracq, qui fut un proche de Breton et lui consacra dès 1948 une importante étude, nous livre ici une très subtile analyse de la fameuse «tyrannie de la liberté» que le poète exerça effectivement sur plusieurs générations, et que ses détracteurs considèrent avec condescendance comme une contradiction sans appel. Le regard fin et sans complaisance de Gracq nous assure d'une chose : l'impérieuse vitalité du surréalisme fut toujours à l'image de la liberté exclusive et rageuse de Breton, et la critique très «politiquement correcte» d'un Breton régalien nous révèle plus que toute autre chose l'état bien famélique de nos aspirations à la liberté.
-
S'il y a bien quelque chose qui laisse des traces, c'est la guerre : terres déchirées ou intoxiquées, architectures effondrées, mémoires et corps meurtris. Mais la guerre est hantée par des formes multiples d'effacement et d'amnésie, qui interdisent tout rapport évident à ses traces. De plus, la guerre ne se contente pas de laisser des traces « derrière » elle, telles les empreintes d'un animal qui a fui et se cache : elle s'incorpore, se rend visible et persiste dans ses traces.
Ce livre rassemble des regards croisés - essais philosophiques et littéraires, contributions artistiques, enquêtes et analyses forensiques - sur des régimes de traces tantôt défaillantes ou obstinées, minimes ou immenses. Il réunit des manières d'approcher la guerre qui déjouent les distinctions traditionnelles : les surfaces terrestres se comportent comme des plaques photographiques, les pixels sont chargés de récits, la destruction se matérialise dans les regards et les mémoires déploient leurs propres géographies. -
Alors que le pourrissement de ce monde n'en était qu'à ses prémices, les situationnistes surent mettre à nu une société hypnotique, soumise au mensonge totalitaire de l'économie et détournant les hommes de leur destin de jouissance, de la vie elle-même.
Dans le champ de ruines d'une civilisation suicidaire, l'agglomérat de tours en papier cimenté par les servilités quotidiennes n'en finit plus, désormais, de s'effondrer. l'absurdité si visible des massacres et des dévastations, perpétrés par le culte du rentable et par ses faux ennemis, incite plus que jamais à la construction de nouvelles situations, à la création d'un monde nouveau - libre et passionnant.
Jusqu'à présent les êtres humains se sont contentés de contempler le spectacle de la fin du monde il s'agit maintenant de précipiter la fin du monde du spectacle, afin de ne pas disparaître avec lui.
-
Diogène au potager
Louis Dubost, Anna Merlet
- Les Carnets Du Dessert De Lune
- Pleine Lune
- 24 Juin 2011
- 9782930607207
Que Louis Dubost s'y entende à parler de nature, voilà un fait avéré dans le nom même du poète. Qu'il se place sous le patronage de Diogène peut paraître plus insolite. Pourtant, à la recherche des légumes du potager, on trouvera aussi, comme le fameux philosophe, l'humanité dans son ensemble, et pas seulement l'homme ordinaire, celui qui possède une jarre de jardin, propriété non bâtie, destinée à l'arrosage quotidien. Ajoutons que Diogène et le jardinier Louis Dubost connaissent tous deux l'importance d'une bonne exposition au soleil. Dans le présent ouvrage, Abécédaire Métaphorique Appliqué au Potager, en compagnie des insectes, abeilles ou doryphores, voletant au-dessus des plantes, de l'ail aux tomates, nous parcourons le jardin et le monde. Nous sortons de l'enclos en restant dans le clos. Tout est texte et prétexte pour un voyage dans l'histoire et la géographie, les sciences naturelles et la politique, la satire et l'information. Les légumes, fleurs, feuilles, fruits et condiments nous parlent de mythologie, littérature, écologie, gastronomie, cinéma, luttes sociales, drogue, religion et démocratie... Ainsi, le jardin d'un homme est homothétique de l'univers. Il contient l'univers. Il est l'univers.
Quelques mots encore avant de parcourir le potager diogénétique. On trouvera, au détour des allées, deux purs poèmes, listes de solanées, pommes de terre et tomates de soleil. On notera aussi, la parcelle importante réservée, à la lettre c, aux cucurbitacées, citrouilles, concombres, cornichons et courgettes, dont les qualités particulières ne manqueront pas d'être appréciées par tous ceux qui cultivent un jardin dans les parages d'une centrale atomique. Bon appétit à tous.
© Lucien
-
La philosophe met en cause le bien fondé d'un monde politique fondé sur le consensus, qu'elle juge en opposition avec la nature profondément conflictuelle du politique et donc source de danger pour la démocratie même. Elle défend à l'opposé une conception partisane de la politique, dans laquelle l'importance des passions et des identités collectives n'est pas reniée.
-
Un manuel de préparation aux concours et à l'épreuve de culture générale. Les étudiants préparant les concours des grandes écoles y trouveront matière et méthode pour réussir efficacement cette épreuve. Mais ce livre est aussi un guide moderne et attrayant pour un " nouvel honnête homme ".
Éric Cobast enseigne la culture générale et les sciences humaines dans les classes préparatoires Ipésup, Prépasup et IES de l'Université de Paris II, et la littérature dans les classes de Lettres supérieures du lycée Madeleine Daniélou.