Filtrer
- Jeunesse
- Bandes dessinées / Comics / Mangas
- Policier & Thriller
- Romance
- Fantasy & Science-fiction
- Vie pratique & Loisirs
- Tourisme & Voyages
- Arts et spectacles
- Religion & Esotérisme
- Entreprise, économie & droit
- Sciences humaines & sociales
- Sciences & Techniques
- Scolaire
- Parascolaire
- Dictionnaires / Encyclopédies / Documentation
Support
Éditeurs
Prix
Grasset
-
Victor rencontre Lucía lors d'une soirée et passe la nuit avec elle. Quelques jours plus tard, elle retourne dans le sud de l'Espagne, où elle vit. Désoeuvré et amoureux, sans autre indice que le nom d'une ville - Grenade -, le jeune homme de vingt ans décide de partir à sa recherche. Lucía, Lucía, Lucía... Il se perd dans un labyrinthe de ruelles éblouissantes, à l'image de sa passion pour la jeune femme, qui augmente à mesure qu'elle lui échappe. Sans Lucía, à qui se confier ? Qui aimer ? Victor découvre la trompette et se confie à elle comme à un amour, en jouant à se perdre de bonheur, à défaut de retrouver la jeune femme.
Et soudain : Lucía. Ils renouent. Ils s'aiment. Ils s'adorent. Tout de même, Lucía a des comportements bien énigmatiques... Elle a une conception du couple, comment dit-elle ? ouverte. S'ouvre un champ d'expérimentations périlleux.
Entre distance humoristique et panique existentielle, les éblouissements esthétiques naissants et les charmes de l'amour incertain, un premier roman charmeur et déchirant comme un solo de trompette dans la nuit.
-
« Depuis les années 1950, avec Le Rempart des béguines, La Chambre Rouge, Cordélia, Les Mensonges et L'Empire céleste, jusqu'aux années 1990 avec Adriana Sposa, Divine, Les Larmes, La Maison dont le chien est fou et Sept démons dans la ville, l'oeuvre de Françoise Mallet-Joris exerce une fascination très particulière sur un large lectorat. Le contenu de cette oeuvre, qui est en perpétuelle évolution mais toujours fidèle à sa nature première, s'enracine dans une expérience vécue, observée ou sortie des livres d'Histoire. C'est donc une oeuvre diverse et qui ne recule devant aucun sujet - les relations familiales, la psyché de l'individu, des systèmes de croyance aussi bien nihilistes que mystiques, la sexualité, la conscience féminine, la créativité et les structures sociales au sens large du terme. Françoise Mallet-Joris est aussi à l'aise dans la description de son époque que dans une reconstruction historique qui sait s'appuyer sur des recherches, sans faire fi pour autant de l'imaginaire. » Susan Petit, dont l'étude est rédigée avec vigueur et élégance, soulève toutes ces questions, et bien d'autres encore. Elle conclue en avançant, avec modestie et intelligence, que « l'oeuvre de Françoise Mallet-Joris nourrit notre réflexion, de quelques pistes cohérentes, stimulantes et provocantes, pour mieux comprendre le monde qui nous entoure.» Que demander de plus à un auteur que sa vie personnelle a entraîné sur son chemin propre mais qui a su conserver un esprit d'ouverture admirable et un questionnement fécond sur l'existence ?
-
Poursuivant son plaidoyer pour une resacralisation de l'amour, c'est au plus redoutable de ses adversaires que s'en prend aujourd'hui l'auteur du Couple.Pourquoi Sartre s'est-il attaché à démontrer la duperie de la passion amoureuse ? Pourquoi a-t-il porté sur le corps, la chair, le " féminin ", tout ce royaume ténébreux du louche et du visqueux, une condamnation radicale ? Nouvel avatar du grand courant universel de révolte contre la condition humaine, contre son impureté, courant qui s'exprime depuis le début des âges à travers les gnostiques et les puritains, l'attaque de Sartre, procédant d'une nostalgie d'absolu qu'elle laisse souvent transparaître, ne serait que défense et refuge contre sa propre tentation. En s'appuyant sur cette contradiction, en suivant l'évolution de l'écrivain à travers ses personnages, Suzanne Lilar en vient à découvrir un Sartre inconnu, secret, hanté par cela même qu'il s'est longtemps ingénié à bafouer. Ce n'est pas la moindre originalité de cet ouvrage de nous montrer un Sartre tenté par l'érotique toujours ici opposée à l'érotisme. Et ce n'est pas son moindre mérite, à l'encontre des philosophes du non et du désespoir, de plaider en faveur d'une philosophie du oui et du salut. Plaidoyer où le lecteur, en même temps qu'il admirera la rigueur et la subtilité de l'analyse critique, retrouvera la générosité et la ferveur qui animaient les pages du Couple.
-
Qui est l'insolent ? A quoi sert l'insolence ? "Tout homme insolent est une abomination pour Dieu", dit la Bible dans la crainte de voir, déjà, son autorité contestée. Etaient insolents - avec quelle audace payée de leur vie ! - Jésus et Socrate, mais aussi Don Juan, qui conteste toute forme de loi, ou le Roi Lear, réduit à l'art de fou sans trône. Sous les royautés, l'insolent fut longtemps le fou, l'innocent, le bouffon, libre de clamer la vérité et d'attaquer le pouvoir. L'insolent d'aujourd'hui, dans la démocratie, loin de l'ironie des Guignols de l'Info, c'est l'intellectuel. Ni cynique ni sceptique, il doit critiquer le pouvoir, exercer sa liberté à l'égard des hiérarchies, appeler à la différence dans un monde que menace la pensée uniformisée. L'insolent aujourd'hui : un des aspects de l'avenir de la démocratie.
-
« Depuis trente ans que je vis en France, il était temps de dire ce que je dois à la littérature française. La première partie de La traversée des plaisirs, intitulée « Le corps des mots », est un voyage ludique dans ma bibliothèque. Portrait inattendu de neuf grands auteurs (Perec, Beckett, Céline, Dubillard, Leiris, Barthes, Michaux, Robbe-Grillet, Claude Simon), « Le corps des écrivains » compose la seconde partie de cette escapade littéraire qui n'est pas un essai critique, mais un exercice d'admiration et une profession de foi dans les livres et l'écriture. »