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Essais / Réflexions / Ecrits sur la sculpture
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Entretien en trois parties, entre la plasticienne et le sémiologue, suivi des annales de l'artiste de 1984 à 2000.
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Meunier, Dalou, Rodin... ; les sculpteurs du travail
Collectif
- Snoeck Gent
- 4 Juin 2020
- 9789461616043
Cette exposition temporaire sera élaborée sous la direction de Cécilie Champy-Vinas, commissaire invitée, conservatrice au Petit Palais, musée des Beaux-Arts de la Ville de Paris, et de Cécile Bertran, directrice du musée Camille Claudel. Elle abordera la thématique du travail dans la sculpture au tournant du siècle, et notamment les trois projets de monuments au travail conçus à cette période en France et en Belgique.
Longtemps cantonnée aux marges de la création artistique, la représentation du travail envahit à partir des années 1870-1880 le champ artistique. L'engouement pour le sujet culmine vers 1900 où plusieurs grands sculpteurs - Rodin, mais aussi Dalou et Meunier - imaginent de colossaux monuments qui rendent hommage aux travailleurs, mais dont aucun ne verra cependant le jour. Cette exposition se propose de mettre à l'honneur les "sculpteurs du Travail" qui, entre 1880 et 1920, cherchèrent à accorder la sculpture - genre par essence noble et sérieux - à l'un des sujets les plus prosaïques de la tradition artistique, celui du Travail.
Des sculpteurs tels Dalou et Rodin rompent alors complètement avec les usages académiques qui réservaient l'art statuaire monumental à la représentation des rois, des princes et éventuellement des "grands hommes" à partir du XVIIIe siècle. D'humbles travailleurs - paysans, mineurs ou maçons - deviennent des héros de marbre ou de bronze et acquièrent ainsi une dignité nouvelle. Cette exposition au sujet largement inédit invite à redécouvrir l'extraordinaire fortune d'un thème dont l'omniprésence dans la sculpture de la fin du XIXe siècle et du début du XXe siècle mérite d'être questionnée.
Riche d'environ cent oeuvres, l'exposition sera l'occasion de présenter au public des sculptures inédites ou rarement montrées, provenant de musées français (Petit Palais, musée d'Orsay, musée Rodin) et étrangers (Belgique et Italie), mais également de collections privées. Bien que principalement dédiée à la sculpture, l'exposition visera également à explorer les liens qui unissent l'art statuaire et d'autres techniques artistiques, notamment le dessin et la photographie, tout en faisant écho aux thématiques présentées dans le parcours du musée Camille Claudel à Nogent-sur-Seine.
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Miroirs du sacré ; les retables sculptés à Bruxelles XV-XVI siècles
Brigitte d' Hainaut-zveny
- Cfc
- 17 Juin 2006
- 9782930018553
Les retables d'autel sculptés, réceptacles d'ors et d'images, ont joué un rôle essentiel dans la civilisation du Moyen Age tardif.
La présente synthèse entend restituer son importance à la production bruxelloise, abordée dans son histoire, ses conditions d'exécution et de production, ses choix formels et iconographiques ainsi que dans ses fonctions rituelles et dévotionnelles. S'inscrivant dans une perspective d'anthropologie historique, cette étude pluridisciplinaire réintègre, et c'est là une des originalités de sa démarche, notre connaissance de ces tableaux d'autel dans le contexte des pratiques religieuses qui ont suscité leur création et défini leur statut, inédit, " d'espace de communication avec le sacré ".
Quelques-uns des meilleurs spécialistes belges et étrangers se sont ici rassemblés, sous la direction de Brigitte D'Hainaut-Zveny, pour offrir aux lecteurs, qu'ils soient scientifiques ou amateurs d'art, un ouvrage de référence, richement illustré et assorti d'un catalogue détaillé.
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Dieu, le corps, le volume ; essai sur la sculpture
Luc Richir
- Part De L'Oeil
- Theorie
- 10 Septembre 2002
- 9782930174297
Les recherches de théorie de l'art concernant la sculpture sont très peu nombreuses pour ne pas dire presque inexistantes. C'est dire que le projet de Luc Richir est novateur et audacieux si pas intrépide. L'auteur du présent ouvrage a l'ambition de proposer une approche de ce qu'il appelle «le réel de la sculpture», «son impossible», «l'impasse faite sur l'unité du voir». En effet, l'approche de la sculpture nous confronte à une perception décousue, à une vision éclatée, tout à l'inverse de l'approche de la peinture tant de fois analysée.
« Ce qui se manifeste dans la sculpture, c'est que l'infinité de ses aspects nous interdit toute vue globale de l'objet. On ne parvient jamais à voir toute une sculpture. En elle, quelque chose se dérobe, et pourtant rien n'y est à vrai dire invisible. Ce qui se dérobe, c'est la possibilité fantasmatique d'être Dieu, (modèle théologique du voir absolu, de la conscience transcendantale) - autrement dit d'abolir, le temps d'un regard, ce qui nous fonde à être en corps ».
Nous rencontrerons donc dans ce livre l'analyse des oeuvres de Cellini et Giambologna qui contorsionnent la figure en variant les profils, du Bernin suggérant la présence d'un point de vue divin, de Rude et Rodin conformant la figure à une série de gestes qui suivent une logique narrative, un développement temporel. Mais l'analyse nous conduit également au seuil des réflexions théologiques lorsqu'elle démontre le rapport - toujours impensé - entre les théories esthétiques les plus courantes centrées sur la vision et la conscience transcendantale. Ici nous rencontrerons Nicolas de Cues, Jean Scot Erigène ou encore Giordano Bruno à l'origine de conceptions nouvelles de l'espace. C'est au rejet du corps par la philosophie que nous sommes renvoyés par la confrontation à la sculpture. C'est là sans doute l'origine des difficultés que semble éprouver depuis toujours la pensée de l'art pour approcher l'oeuvre des sculpteurs qui occupe pourtant une large place dans l'histoire de l'art à l'égal de la peinture.
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Catalogue monographique mettant en relation une série de sculptures avec un ensemble de photographies également réalisées par l'artiste. Une confrontation en forme de dialogue, explorant les potentialités de l'image et de l'espace. Avec un texte de Michel Gauthier.
Développée et exposée à partir des années quatre-vingts, l'oeuvre de Didier Vermeiren est basée sur une approche de la sculpture, de son histoire, de son vocabulaire. Ses matériaux - bois, plâtre, terre, bronze - et techniques - moulage, taille, assemblage - ressortent d'une pratique classique d'atelier, tandis que sont mises en tension des notions duelles : plein et vide, poids et masse, positif et négatif, surface et volume, dans le cadre d'un vaste champ de référence allant de la statuaire classique à l'âge contemporain.
L'exposition est conçue comme un lieu d'étude, de perception, comme un jeu avec l'espace où composent sans cesse présence et mouvement, silence et réminiscence. La photographie est partie prenante de ce travail, outil de vision et d'expérimentation prisé de maints sculpteurs pour des vues d'atelier et d'exposition. Cependant l'artiste en amplifie les potentialités pour tenter d'effacer l'opposition entre mobile et statique, et faire de l'image un espace de représentation tridimensionnel.