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Lettre Volee
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Une île battue par les vents : Sur le cinéma de Roman Polanski
Laurent Van Eynde
- Lettre Volee
- 15 Novembre 2024
- 9782873176426
Cet essai sur le cinéma de Roman Polanski explore l'enjeu formel et thématique de l'espace clos, en le décalant néanmoins du trop classique et trop univoque huis clos vers une dialectique affinée de l'intérieur et de l'extérieur. Par le biais de différentes figures de cette dialectique, c'est le statut même de l'image que le cinéma de Polanski permet de penser. Le choix est aussi fait ici de mobiliser les références à la peinture qui travaillent de l'intérieur le cinéma de Polanski et contribuent de manière décisive à son esthétique.
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Alfreda Hitchcock & sisters
Martine Doyen
- Lettre Volee
- Livres D'art Et De Photographie
- 19 Novembre 2021
- 9782873175825
Partant du paradoxe que son panthéon cinématographique est quasi exclusivement composé d'hommes dont les films la touchent profondément et l'inspirent, en tant que cinéaste mais aussi en tant que spectatrice, Martine Doyen s'est prise au jeu de féminiser les traits de ses idoles pour découvrir ce qu'ils seraient en femmes, à défaut de pouvoir imaginer ce que leurs films auraient pu être, s'ils l'avaient été. et en attendant que s'installe la parité chez les réalisateurs et réalisatrices de films, cela soulage et permet de continuer à les adorer car, dans le fond, nos grands cinéastes sont des femmes aussi. reste à savourer cette galerie de portraits en tentant de reconnaître qui se cache derrière chacune de ces femmes dans ce who's who du cinéma international.
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Ici, ailleurs, partout, nulle part : les photos jamais prises est un texte hybride, entre le journal, la fiction et l'essai, qui porte sur la mémoire et le voyage. Le point de départ est un court récit de l'artiste allemand Jochen Gerz, autour duquel se tisse un réseau de lieux physiques et de références littéraires et cinématographiques qui composent une carte imaginaire, et fragmentaire, de psychogéographie urbaine. Le résultat est un livre de photographies sans images, qui adopte la forme du carnet de voyages.
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Sujets sensibles : une esthétique des personnages de cinéma
Benjamin Thomas
- Lettre Volee
- Essais
- 7 Octobre 2022
- 9782873175924
Le personnage de cinéma est communément défini par sa fonction dans l'économie du récit. il a une certaine physionomie, il est un ensemble de paroles, de gestes et de comportements motivés par les desseins de la narration ; il a une « psychologie ». Mais certains films, certaines scènes, donnent corps au personnage en ce qu'il est aussi un sujet sensible, c'est-à-dire une figure humaine dont l'existence à l'image est d'abord celle d'un être en train d'éprouver le monde comme tissu de phénomènes sensibles, et dont les actions se déploient avant tout dans le champ sensoriel : écouter, contempler, marcher, toucher, sentir... Faisant une place centrale à l'analyse de films, ce livre souhaite penser cette figure du sujet (filmique) sensible. il le fait à travers certaines de ses manifestations singulières, dans des films très différents (Kore-eda, renoir, hitchcock, Kitano, Dumont, Aoyama, salvador, tarkovski) qui révèlent pourtant sa densité expressive et sa capacité à nouer les enjeux des oeuvres qui l'accueillent.
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Modeste ébauche d'une histoire du bruit au cinéma, cet essai est un parcours libre parmi des films qui ont au moins en commun d'être travaillés par le bruit. Le bruit éprouvant invite à de multiples déplacements dans l'histoire du cinéma, récente ou non, parfois à ses frontières (du côté de la photographie, des arts plastiques et même de la littérature). Enfin, le principal souci de ce petit livre est d'inviter son lecteur à prêter attention au bruit dans les films. Rien de plus, rien de moins ! Comme l'écrit l'auteur en avant-propos : « La principale proposition de ce court essai tient ainsi en quelques mots : si, depuis l'avènement du cinéma parlant à la fin des années 1920, un son intempestif ne laisse jamais indifférent son spectateur, c'est bien parce qu'il éprouve le cinéma comme dispositif audiovisuel. En d'autres termes, ce parcours entre des époques différentes de l'histoire du cinéma rend grâce au bruit et prête une réelle attention à des sons parfois impromptus précisément parce qu'ils jouent un rôle déterminant chez quelques cinéastes, dont les films ont le plus souvent pour ambition de penser le cinéma. »
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Vues artistiques ; les etablissements Decoux
Decoux Didier
- Lettre Volee
- 17 Juillet 2020
- 9782873175481
Cet album de « vues artistiques » reproduit, classées par planches thématiques, des photographies imprimées sur cartes postales datant des années 1900-1925. cette collection pousse à interroger les rapports entre les manières par lesquelles l'art de la peinture de la seconde moitié du xixe siècle, d'une part, et la photographie industrielle tirée sur carte postale au début du siècle suivant, d'autre part, ont su rendre le monde environnant.
Bien que les matérialités diffèrent, les cartes attestent d'une continuité, parfois d'une coïncidence, avec des tableaux. il suffit d'observer comment sont traités certains sites : Paris, son fleuve, ses avenues, ses parcs, ses champs de courses, puis les territoire champêtres aux alentours de la capitale, et plus loin le théâtre de la côte normande, et jusqu'au détour par le midi ou, de l'autre côté de la Méditerranée, par la colonie algérienne. avec la diffusion massive de la photographie sous forme de cartes postales, des photographes du début du xxe siècle ont reproduit plus que jamais le spectacle du monde environnant et se sont valorisés en pensant le faire à la manière de l'art.
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L'invisible photographique : pour une histoire intime de la photographie
Muriel Berthou crestey
- Lettre Volee
- 21 Août 2019
- 9782873175344
Depuis les origines de la photographie jusqu'à ses développements actuels, cet essai propose une redécouverte complète de l'histoire de ce médium à partir de la clé de lecture paradoxale de l'invisible. Concrètement, la photographie est un outil de représentation qui induit un choix primordial : que voit-on dans le cadre de l'image ? Qu'est-ce qui est montré ou volontairement éliminé de la scène, voire censuré ? Les photographes suggèrent le hors-champ. Ils se rendent parfois invisibles pour capter la vérité d'une situation. Ils défient les limites de la perception humaine en se faisant nyctalopes, en montrant l'envers du décor ou en dénonçant les zones volontairement dissimulées par les pouvoirs politiques. Ils nous font voir l'absence, redonnent vie à des images. Ils capturent les sentiments. À partir d'études de cas précis, il s'agit de déployer toute une typologie des formes d'invisibilité allant du non-vu qui s'applique plutôt à la technique jusqu'à l'anti-visible, lié à l'anthropologie visuelle.
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Walden : un film expérienciel de Jonas Mekas ; étude d'un fragment de paradis brisé
Romain Duval
- Lettre Volee
- Palimpsestes
- 18 Mars 2014
- 9782873173975
Lors d'un trip à Millbrook chez Timothy Leary, des fragments de paradis brisé, parmi les plus beaux, esquissent un microcosme édénique et une leçon de cinéma qui rivalisent, à l'aide d'une habile stratégie distanciée, avec la consommation de drogues psychédéliques célébrée par Leary. Ce fragment, au sens romantique, est constitué d'épiphanies qui à la fois contaminent et contiennent l'ensemble organique de Walden : premier essai des Journaux, Notes et Esquisses filmés au coeur des années 1960 par le ciné-poète Jonas Mekas. Le voyage perceptuel, au domaine verdoyant de Millbrook, témoigne de l'ivresse retrouvée des sens et de la puissance plastique des réminiscences transfigurées par l'art. Parce qu'elles chassent dans la sphère intime de l'existence des instants poétiques éclairés par le souvenir émerveillé des folles extases de l'enfance, les images de Walden se chargent d'une sensualité épidermique qui affine notre perception. L'étude procède à des analyses thématiques et esthétiques qui épousent l'hétérogénéité magique des fragments ainsi que leur traitement stylistique spécifique.
Et parce que la caméra peint une nouvelle réalité poétique de mouvement et de lumière en « lambeaux », liée à la « complémentarité multiforme » des arts, Mekas relance, avec la singularité de son cinéma expérienciel, certains enjeux de la peinture moderne : l'enfance de l'oeil, le fragment, le collage et l'esquisse.
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Djos Janssens (1964) est un artiste belge parmi les plus productifs et les ingénieux de sa génération. il excelle dans les interventions dans l'espace public et les bâtiments publics. comme toutes les oeuvres qui se construisent dans les interstices et les aspérités de leur époque, déjouant la mode pour instaurer un sens irréductible à la morale, quelque chose des installations de Djos Janssens échappe toujours à l'interprétation.
Non pas que la critique manque sa cible ni que l'oeuvre échoue à dire son fait, mais bien plutôt que le mode opératoire de Djos Janssens procède d'une forme de pensée téléscopique (coudes et miroirs de périscopes, parallaxes et décalages abondent, en effet, dans ses dispositifs de vision). Quand bien même ses interventions in situ questionnent le lieu et ses usages, elles n'en mobilisent pas moins ce que roland Barthes appelait la part « scriptible » du discours, c'est-à-dire ce qui le voue à produire et à renouveler en permanence ses significations au gré des lectures que l'on peut en faire (et à cet égard les bandes de travaux qui caractérisent nombre de ses installations semblent bien indiquer un état de chantier permanent).
Cet ouvrage est la première monographie complète consacrée à cet artiste que aborde sur le registre de la couleur, sur celui du langage et sous l'angle du burlesque.
Diffusion &
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Cet ouvrage présente la démarche artistique de Robin Pourbaix à travers une quarantaine d'artistes performeurs invités à incarner son personnage, dans une dialectique réflexive qui permet en même temps de donner un panorama assez large des pratiques contemporaines dans le domaine de la performance artistique. Avec des contributions de Stephan Balleux, Pascal Bernier, Antoine Boute, Lucia Bru, Herman Byrd, Sandra Caltagirone, Ludovic Cazeba, Samuel Coisne , Gianluca Cosci, François de Coninck, Messieurs Delmotte,Peter De Meyer, Benoît Félix, Nathalie Gassel, Mehdi-Georges Lahlou, Edwin Lavallée, Thierry Lechien, Yves Lecomte, Raya Lindberg, Xavier Löwenthal, Karine Marenne, Patricia Martin, Marie-France Martin, Marie Claire Mitout, Yves Léonard, Emilio Lopez-Menchero, Branco Miliscovic, Jean-Luc Moerman, Alexandra Naoumofski, Stéphane Noël, Jean-François Octave, Mauro Pacagnella, Antoine Pickels, Sébastien Reuzé, Gwendoline Robin, Tristan Robin, Léopoldine Roux, Gaetan Saint-Remy, Madely Schott, Nancy Suárez, Christophe Terlinden, Roeland Tweelinckx, Nils Van Beek, Angel Vergara, VOID, Diane Watteau, W&M - Christine Wilmès et Patrick Mascaux.
Le travail de Robin Pourbaix (Binche, 1971) oscille entre divers techniques : l'installation, la performance, la vidéo, la photographie, la peinture et le dessin. L'élément essentiel de sa démarche est le déplacement de contexte. Par des moyens simples, il questionne entre autres les codes sociaux. Les installations qu'il crée sont des espaces à la fois réflectifs, poétiques et sémantiques. L'humour et la dérision font partie du processus utilisé ; avec une douce ironie, il nous invite à d'autres lectures possibles de nos réalités.
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Cet ouvrage a été publié conjointement au livre de Robert Suermondt à l'occasion d'une exposition commune à Charleville-Mézières et est présenté soit seul, soit dans un coffret réunissant les deux livres.
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L'architecture pour la vie
Sébastien Reuzé
- Lettre Volee
- Livres D'art Et De Photographie
- 16 Mai 2012
- 9782873173753
Le bureau d'architecture Émile Verhaegen basé à Bruxelles s'est prêté, pour célébrer ses 50 ans d'activité, à l'exercice consistant à livrer ses constructions au libre regard d'un photographe dont les reportages ont à leur tour inspiré cinq écrivains belges qui ont imaginé des histoires de vie parfois surprenantes, émouvantes ou drôlatiques, pour rappeler que l'architecture est toujours destinée à être habitée. Les bâtiments ont du reste été choisis pour les fonctions sociales et publiques qu'ils remplissent (maternité, école, usine, station-service, home).
La pratique photographique de Sébastien Reuzé, auteur de plusieurs livres parus à La Lettre volée (notamment Constellations, 2003 ; Numéristique, 2009) naît d'observations subtiles, d'attitudes contemplatives et d'itinéraires hasardeux. Ses dispositifs photographiques perturbent notre perception et nos relations à l'espace et à notre environnement quotidien. Paul Emond vit à Bruxelles. Il a publié une poignée de romans. Il est également l'auteur d'une quarantaine de pièces originales et d'adaptations théâtrales. Thomas Gunzig est né en 1970 à Bruxelles. Il a écrit des romans et des nouvelles, mais aussi pour le théâtre ou le cinéma. Professeur de narration, il anime plusieurs émissions à la radio. Willy Spillebeen est un romancier et poète belge de premier rang. Dans plusieurs de ses oeuvres, il confère à sa Flandre natale une dimension universelle. Bob Van Laerhoven a bâti une oeuvre variée - romans, récits de voyage, thrillers, nouvelles, ouvrages autobiographiques... - où violence, humour et sensualité occupent une place de choix. La Vengeance de Baudelaire, qui se déroule dans le Paris de 1870-71 a remporté le prix Hercule Poirot du meilleur roman policier 2007. Hubert van Lier, Anversois de toujours et auteur de romans policiers, est le fondateur de l'Académie des écrivains et fut président de l'Association des auteurs flamands de romans policiers.
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Les photographies d'Anne Lefebvre, photographe française formée à la gravure, entretiennent une délectable confusion quant à l'origine, la source, la provenance et jusqu'à l'auteur de ces images. Ses tirages uniques, griffés et usés comme une vieille paire de bottines, semblent surgir d'un autre temps, d'une autre époque et parlent une langue étrangère qui nous est pourtant immédiatement familière. On pourrait les croire sauvés d'un naufrage, récupérés dans les archives d'un photographe ayant côtoyé Man Ray ou sortis de vieux albums épars de photos de famille d'émigrés russes arrivés en France à Boulogne-Billancourt (lieu de naissance de l'artiste), rebaptisée Billankoursk par ses nouveaux habitants.
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« J'aime bien raconter des histoires. Des histoires qui feraient écho à des récits familiers, à des images mentales déjà intégrées. Parce qu'ils se nourrissent des imageries et récits mythologiques, des contes et des faits-divers, mes photographies comme mes textes nous plongent dans un univers connu, et pourtant incertain, empreint de peurs qui nous ressemblent », dit Agnès Geoffray. Cependant, point de violence exacerbée. La violence n'est ici qu'esquissée, esquivée. Les photographies, les textes font autre chose : ils nous hantent, comme nos peurs d'enfant. Les photographies sont prises dans l'obscurité la plus complète ; une obscurité enveloppante cerne tous les personnages et les paysages, leur conférant une aura inquiétante et fantomatique. « Mon travail d'écriture procède de la même démarche, poursuit-elle, ancrer dans l'imaginaire du lecteur des images fortes et persistantes. Mes textes se présentent souvent comme de courts écrits, fragments d'histoires, absurdes et cruelles. Le texte introductif est une interview avec Thierry Genicot, homme de radio, qui se développe dans un premier temps autour de ma pratique artistique pour s'épandre vers un récit fictionnel, absurde et terrifiant. La forme de l'entretien, apparemment objective, est prétexte à l'élaboration d'une histoire, qui présenterait la genèse de mon travail, où fiction et réalité seraient intimement mêlées. Les textes suivants, qui s'articulent tout au long de l'ouvrage, sont de petites nouvelles et chansons, provoquant des images mentales lancinantes et énigmatiques, à la frontière de l'affabulation. »
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À la recherche du temps perdu entretient des rapports riches et complexes avec le cinéma, comme s'attache à le montrer l'auteur à travers l'analyse de cinq adaptations cinématographiques tirées de ce cycle romanesque : les scénarios de Suso Cecchi d'Amico pour Luchino Visconti, de Harold Pinter pour Joseph Losey - deux projets malheureusement non réalisés -, et les films de Volker Schlöndorff, Raoul Ruiz et Chantal Akerman. Cette étude s'adresse donc autant aux cinéphiles qu'aux proustiens, deux catégories non nécessairement antagonistes.
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De ces lieux et de ces présences, du tissage de leurs parcours, naît une forme mouvante, un astérisme imaginaire, l'entre là. L'auteur revient ensuite sur le workshop « cartographie de ma naissance » qui envisage la naissance en terme de lieux et de chemins successifs, matérialisés par une cartographie en forme d'installation dans différents espaces, telle l'École des beaux-arts d'Alger.
Jean-François Pirson est artiste-pédagogue. Architecte, initié à la danse, doctor ès belles arts, (Barcelona), professeur honoraire à l'institut supérieur d'architecture Lambert Lombard (Liège), Jean-François Pirson exprime son rapport à l'espace dans des pratiques diverses (dessin, photo, installation, texte, marche) et poursuit ses activités pédagogiques et plastiques de manière indépendante et itinérante. Il a notamment publié, à La Lettre volée, Aspérités en mouvements (2000), Dessine-moi un voyage (2006), Entre le monde et soi, Pratiques exploratoires de l'espace (2008), Cahiers de Beyrouth (2009), La Danse de l'arpenteur (2014).
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Suce fluxus
Natalia De mello
- Lettre Volee
- Livres D'art Et De Photographie
- 16 Novembre 2015
- 9782873174552
Commencé comme un simple exercice d'observation et de description à l'occasion du visionnage d'une anthologie de films du groupe Fluxus, ce projet artistique est devenu un livre où le travail d'écriture le dispute à la mise en espace de type cinématographique. Ces notations destinées initialement à produire des remake des films ont depuis donné lieu à de véritables exercices pédagogiques pour les étudiants en art vidéo. Le livre se présente pour sa part comme un hommage à l'esprit de ces courts films expérimentaux réalisés dans les années 1960 avec les moyens du bord et se lit comme un mode d'emploi réalisé avec la même économie de moyens et un souci de toucher à l'essentiel, c'est-à-dire à la poésie de l'imperceptible ou de l'infra-mince, pour reprendre l'expression de Marcel Duchamp.
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Épousant le rythme lent de l'arpenteur, le livre ouvre un parcours à travers des photographies et dessins d'amoureux de montagne, où chacun tente d'en saisir un morceau, d'en retenir un moment. De cette présence au monde, entre l'espace du paysage et le silence de l'atelier, résonne le souffle des corps.
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La dernière photographie ; "sarabande" d'Igmar Bergman
Isabelle Rèbre
- Lettre Volee
- Palimpsestes
- 11 Septembre 2017
- 9782873174903
J'ai vu Sarabande à sa sortie en France en 2004, avec l'impression que j'en savais quelque chose mais que ce que je savais, je l'ignorais, il fallait le chercher. À la mort de ma mère, il me restait une photographie d'elle que me donna mon père. Les deux actions s'étaient déroulées simultanément, provoquant dans mon esprit un effet de substitution. La suite de l'histoire ressemble en substance au scénario de la fiction. À l'âge de Karin, la jeune fille du film, lors de la projection d'un film noir et blanc muet de Murnau, il me semble, j'eu la révélation que le cinéma avait le pouvoir de faire revivre les morts. Je n'ai eu de cesse à partir de ce moment-là de vouloir m'approcher des images animées pour en saisir le mystère. Sans doute dans le but de pouvoir un jour réanimer un unique portrait, le sauver d'une seconde mort, de l'oubli.
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La quête d'une identité tiraillée entre Orient et Occident, entre tradition persane pré-islamique et islamique et modèles occidentaux, est caractéristique de cette génération d'artistes iraniens, à laquelle appartient Sadegh Tirafkan, qui interrogent leur identité à travers le langage de l'art contemporain. À l'instar de Shirin Neshat qui explore, entre autres, les relations hommes-femmes, Sadegh Tirafkan s'interroge sur le statut, non moins problématique, du corps masculin dans la culture iranienne. C'est du reste lui-même qu'il met en scène dans ses compositions, depuis ses premiers travaux sur Persépolis ou sur le code d'Hammurabi jusqu'à ses photographies plus récentes qui mêlent calligraphie et tatouage, bravant le tabou de la représentation du corps humain, dénudé et érotisé.
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Living Colors est tout simplement un dispositif qu'a imaginé la photographe française Isabelle Arthuis pour classer et présenter ses images du monde par couleur et le résultat est à la fois captivant et magnifique.
Née en 1969 au Mans et formée à l'Ecole des Beaux-Arts de Rennes, Isabelle Arthuis se partage entre la France et la Belgique. Elle poursuit un travail sur l'image, à la fois comme un moyen de saisir le monde et d'y participer activement. En relation avec l'espace, ses oeuvres, comme des traces du réel, relèvent d'un incessant mouvement. Les expériences de ses voyages, de ses séjours et de ses rencontres l'amènent à explorer différents modes de production et de présentation des images.
Ses photographies en noir et blanc ou en couleur, d'un format allant de celui d'une carte postale à la taille d'une affiche publicitaire, trouvent leurs sources formelles principalement dans le cinéma et la peinture, l'image se construit en relation avec les contextes et en résonance avec les histoires dont ils relèvent. Depuis dix ans, elle a bénéficié de nombreuses expositions à l'étranger : en Belgique (Bruxelles, Liège) mais aussi au Brésil (Rio de Janeiro), en Suisse (Fribourg), en Autriche (Vienne, Salzbourg), au Luxembourg, en Allemagne (Francfort), en Grèce, Monte Negro, Pologne.
A côté de cette activité internationale importante, Isabelle Arthuis n'en est pas moins présente sur la scène artistique française que ce soit dans les collections publiques (FRAC Bretagne, MAMVP, Musée des Beaux-arts de Brest), les fracs et centres d'art. De nombreux critiques d'art et commissaires d'expositions défendent son travail : Denys Zacharopoulos, Hans-Ulrich Obrist et Laurence Bossé ("Traversées", MAMVP, 2001), Eric Corne ("Voir en peinture", le Plateau, 2003), Jean-Marc Huitorel, Judicaël Lavrador, François Aubart, Bernard Marcellis, Cécile Bourne, Bruno di Rosa, etc.
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À l'occasion de la « Saison palestinienne » organisée à Bruxelles par les Halles de Schaerbeek était présentée au Botanique, du 5 septembre au 9 octobre 2008, une exposition rétrospective de la photographe palestinienne Rula Halawani. Ses photos dépeignent la réalité quotidienne, inextricablement politique, des Palestiniens dès lors que, comme le dit la photographe, « toute notre existence est tellement imprégnée à tous les niveaux par la conjoncture politique ».
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Ce livre de photographies rapporte des expériences en Afrique, au Brésil, à Cuba. Dans ces pays, Michel François observe l'activité, la vivacité humaine en général. Le rapport au monde dans les pays non européens est plus franc car le corps est plus engagé, le travail y est plus manuel, peut-être parce qu'il y a plus de jeunesse, plus d'enfants et surtout moins de distance intellectuelle avec la vie.
30 exemplaires de tête numérotés et signés avec Cactus, tirage photographique original, 15 x 21 cm.