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Essais / Réflexions / Ecrits sur la religion
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Définir une religion est un exercice plus périlleux qu'il n'y paraît. Une fois sortis de nos sentiers battus - les grandes religions monothéistes - nous sommes bien démunis pour déterminer ce qui fait une religion. Faut-il nécessairement croire en une ou plusieurs divinités ? Les sectes sont-elles fondamentalement différentes des religions ? Et d'ailleurs, comment sont nées les religions ? Pourquoi certaines ont-elles aujourd'hui totalement disparu ? A quels besoins répondent-elles ?
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Science et foi ne font pas toujours mauvais ménage. Au contraire. Les grands noms de la science ont souvent été des croyants. Toutefois, la science, aux yeux de beaucoup, continue à être un argument contre la religion. Comment donc articuler ces deux démarches dans le respect de la raison qui n'est le monopole ni de l'une ni de l'autre ?
Aujourd'hui, cependant, une autre problématique apparaît, plus urgente, que la question religieuse. Que devient l'humanisme au vu de l'évolution des sciences et de la technique ? Déjà, on parle d'une « humanité 2.0 ». On a l'habitude d'opposer Dieu à la science, mais cette dernière pose autant de questions sur l'homme, son statut, sur sa dignité. C'est le domaine de l'éthique.
Le christianisme peut apporter une vision de l'homme - un sens et des valeurs - sans laquelle les technosciences sont aveugles. Mais sans la science, on ne peut avoir prise sur le monde. Science et foi doivent se donner la main pour que l'avenir soit digne de l'homme, cet être assoiffé à la fois de connaissances et d'amour.
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Perpectives sur l'histoire du karaïsme / perpectives on the history of karaism
Guillaume Dye, Collectif
- Universite De Bruxelles
- Problemes D'histoire Des Religions
- 19 Mai 2022
- 9782800417929
Le karaïsme est un mouvement religieux juif qui apparaît au IXe siècle, en Iraq et en Palestine, en opposition au judaïsme rabbinique et à la notion de Torah orale. Ce courant important du judaïsme médiéval, présent aussi dans le monde byzantin et plus tard, à l'époque moderne, dans le monde ottoman, en Crimée et en Europe orientale, est un exemple remarquable de la complexité et de la variété du judaïsme. L'objectif de cet ouvrage est de fournir une dynamique nouvelle aux études karaïtes dans le monde francophone, en faisant dialoguer spécialistes du karaïsme et spécialistes d'autres branches des études juives.
Karaism is a Jewish religious movement that emerged in the 9th century in Iraq and Palestine, opposing rabbinic Judaism and the notion of an oral Torah. This important trend of medieval Judaism, which was also found in the Byzantine world, and later, in modern times, in the Ottoman world, in Crimea, and in Eastern Europe, constitutes a remarkable example of the complexity and variety of Judaism. The aim of this book is to provide a new dynamic to Karaite studies in the French-speaking world, by bringing together specialists in Karaism and specialists in other fields of Jewish studies. -
Inscrire la laïcité dans la constitution belge ?
Hervé Hasquin
- ACADEMIE ROYALE DE BELGIQUE
- 9 Septembre 2016
- 9782803105632
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De l'auteur de ce livre, on ne sait presque rien.
Elle s'appelait Marguerite Porete, dite quelquefois Marguerite de Hainaut. Elle était probablement entrée en béguinage, à Valenciennes, dans la deuxième moitié du XIIIe siècle. Son texte lui valut la persécution de l'Inquisition. Le livre fut d'abord interdit puis brûlé publiquement. Arrêtée, questionnée, condamnée, Marguerite Porete finit sur le bûcher, le 1er juin 1310, à Paris.
Le Miroir des simples âmes, dont le manuscrit avait été découvert en 1867 mais faussement attribué à Marguerite de Hongrie, ne fut publié, dans sa version en langue d'oïl, qu'en 1946.
Tout ignoré qu'il fût, aussi bien des érudits que des âmes pieuses, ce texte nous apparaît aujourd'hui comme une oeuvre majeure de la mystique occidentale. D'une sensibilité théologique proche de celle de Maître Eckhart, il développe, en une écriture magnifique, les thèmes les plus élevés de la spiritualité contemplative : le renoncement à l'identité propre, l'anéantissement de l'esprit dans la lumineuse ténèbre de la divinité, la communion au Dieu inidentifiable, la pure mélodie de l'âme amoureuse.
Sauvé comme par miracle des braises du bûcher, le livre de Marguerite Porete témoigne admirablement de la hauteur métaphysique et de la charge affective de la mystique rhéno-flamande du XIVe siècle.
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Les métamorphoses du divin ; essai de théographie
Xavier de Schutter
- Centre D'Action Laique
- Laicite
- 1 Février 2002
- 9782930001395
Les temps contemporains sont durs pour Dieu! N'assistons-nous pas aujourd'hui, dans notre civilisation postchrétienne, à une inexorable érosion du théisme et à l'émergence d'une spiritualité faisant l'économie de Dieu? Dieu ou les dieux: le divin. L'impensable, l'indicible, l'invisible que l'homme n'a jamais cessé de penser, de dire et de représenter depuis au moins 30.000 ans. D'Odhin à Quetzalcoatl, d'Osiris à Allah, de Baal à Brahma ou de Zeus au Christ, il s'est fait minéral, végétal ou animal; Mère tellurique, Père céleste ou Fils Sauveur; un, triple ou multiple; Amour, Esprit, Grand Horloger ou Néant superessentiel... C'est l'histoire de ces innombrables métamorphoses divines que nous conte ici Xavier De Schutter dans une optique comparatiste.
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Roland Vrebos est curieux de nature et de structure. Chimiste de formation, il débute sa vie professionnelle dans industrie pharmaceutique, avant de s'orienter rapidement vers l'enseignement. Il y mesure toute la difficulté de transmettre aux jeunes sa propre curiosité et son émerveillement pour le, monde qui nous entoure. II se tourne alors vers la psychanalyse, tant pour lui-même que pour tes autres, a fin de tenter d'y trouver la, recette de la seule réussite qui en vaille la peine le bonheur, A trente huit ans, il retourne sur tes bancs d'école pour approfondir le solfège et s'initier aux instruments : orgue, trombone, vibraphone. Lui, le scientifique, s'engage aussi activement dans la mouvance Richelieu pour y participer à la défense de la langue française Le présent ouvrage se voudrait un exemple de parcours qui, s'il n'est pas nécessairement paradigmatique, serait une proposition de réflexion a partir de ce que M. Dieu, d'abord dans la souffrance, arrive a réaliser en se détachant progressivement de sa position fictive de Dieu-le-Petit. L'auteur tente de montrer que l'individu a intérêt, a partir d'un regard personnel critique en miroir, d'étendre son champ de vision sur l'Humanité.
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Pourquoi croit-on en Dieu ?
Patrice Dartevelle, Collectif
- ABA
- Etudes Athees
- 15 Juin 2023
- 9782931056097
Parler de croire en Dieu ou de foi en Dieu ne relève pas, dans les termes mêmes, de l'évidence, tant la croyance ne se décline pas partout et en tout temps dans le sens dont le christianisme nous a donné l'habitude. Ainsi, les Grecs et les Romains de l'Antiquité croyaient sans doute aux dieux de la mythologie et à leurs frasques, souvent immorales, mais il ne s'agit pas du même croire que celui des chrétiens. De même, l'Afrique noire pré-coloniale ne distingue pas le croire du savoir. Du point de vue des neurosciences, il est impossible de trouver dans le cerveau humain une zone ou particularité en relation avec la croyance religieuse : si, chez le croyant, la prière active la zone du plaisir, ce n'est pas plus que la lecture de l'athée que fut le curé Meslier ne le fait pour le lecteur athée. Du point de vue de la psychologie, des différences psychologiques peuvent cependant être repérées entre athées et croyants : aussi tendanciel soit-il, il y a bien un lien entre ceux chez qui la prévalence du système intuitif s'observe et mène à la croyance religieuse et ceux chez qui la prévalence du système analytique favorise la non-croyance. Les données sociologiques influencent et déterminent aussi la croyance. Aujourd'hui, à la différence d'hier, ce sont les classes populaires qui affichent une croyance plus forte et plus fréquente. Le contexte intellectuel et politique joue également son rôle. Nul doute, à ce titre, que le XXe siècle et la faillite de Dieu aient permis un bricolage mêlant le politique et le religieux. Introduit par Marianne De Greef, le livre comprend des contributions de Pierre Bréchon, Émilie Caspar, Patrice Dartevelle, Frédéric Gugelot, Thierry Ripoll et Michael Singleton.