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Folio
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De la démocratie en Amérique t.2 ; les grands thèmes
Alexis de Tocqueville
- Folio
- Folio Histoire
- 23 Mai 1986
- 9782070323647
Tout dans l'oeuvre de Tocqueville se rattache plus ou moins directement à un problème unique : dans les sociétés occidentales entraînées par un processus providentiel de démocratisation, la liberté de chaque homme pourra-t-elle subsister ? Si l'idée centrale est une, les périls sont multiples, et depuis 1930 les commentateurs ont mis l'accent sur tel aspect ou tel autre. D'abord, au temps des fascismes occidentaux, ils ont valorisé le refus du totalitarisme, sacrifice de la liberté à un égalitarisme brutal. Depuis la chute de ces régimes, ils ont paraphrasé la vision de Tocqueville des périls insidieux d'une société de consommation qui invite chaque citoyen à se retirer dans le confort d'une vie privée dépourvue de toute solidarité ; et ils ont mis en valeur les pages où Tocqueville montre le danger corrélatif de la substitution aux décisions librement discutées, d'un bureaucratisme tout-puissant et stérile. Tocqueville, observant l'enfance des démocraties modernes, y avait diagnostiqué les germes de maux qui se sont développés avec leur croissance.
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Traité de savoir-vivre à l'usage des jeunes générations
Raoul Vaneigem
- Folio
- Folio Actuel
- 3 Mars 1992
- 9782070326860
Le traité de savoir-vivre à l'usage des jeunes générations marque l'émergence, au sein d'un monde en déclin, d'une ère radicalement nouvelle.
Au cours accéléré qui emporte depuis peu les êtres et les choses, sa limpidité n'a pas laissé de s'accroître. je tiens pour contraire à la volonté d'autonomie individuelle le sentiment, nécessairement désespéré, d'être en proie à une conjuration universelle de circonstances hostiles. le négatif est l'alibi d'une résignation à n'être jamais soi, à ne saisir jamais sa propre richesse de vie. j'ai préféré fonder sur les désirs une lucidité qui, éclairant à chaque instant le combat du vivant contre la mort, révoque le plus sûrement la logique de dépérissement de la marchandise.
Le fléchissement d'un profit tiré de l'exploitation et de la destruction de la nature a déterminé, à la fin du xixe siècle, le développement d'un néocapitalisme écologique et de nouveaux modes de production. la rentabilité du vivant ne mise plus sur son épuisement mais sur sa reconstruction. la conscience de la vie à créer progresse parce que le sens des choses y contribue. jamais les désirs, rendus à leur enfance, n'ont disposé en chacun d'une telle puissance de briser ce qui les inverse, les nie, les réifie en objets marchands.
Il arrive aujourd'hui ce qu'aucune imagination n'avait osé soutenir : le processus d'alchimie individuelle n'aboutit à rien de moins qu'à la transmutation de l'histoire inhumaine en réalisation de l'humain. r.v.
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Le 24 novembre 1970, Mishima prépare avec un soin minutieux sa mort. Il veut que son suicide obéisse en tous points aux rigueurs du rite exigé depuis des siècles par la tradition de son pays, le milieu dans lequel il a choisi de vivre religieusement, socialement, littérairement, politiquement : il s'ouvre le ventre avant de se faire décapiter par la main d'un ami. Mort à la fois terrible et exemplaire parce qu'elle est en quelque sorte le moyen de rejoindre en profondeur le vide métaphysique dont le romancier-poète japonais subit la fascination depuis sa jeunesse.Marguerite Yourcenar met toute l'acuité de son intelligence au service d'une telle aventure humaine dont elle pressent à la fois la proximité et l'étrangeté. Ainsi, dans un modèle d'étude critique, un grand écrivain d'Occident démonte les mécanismes de la psychologie d'un grand écrivain d'Orient, mettant au jour les ambitions, les triomphes, les faiblesses, les désastres intérieurs et finalement le courage.
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De tant de périples, voilà des bribes saisissantes. Si Marguerite Yourcenar évoque sa traversée d'est en ouest du continent américain, le centre de ce recueil posthume est le Japon. La voyageuse nous parle du poète errant Bashô, du théâtre kabuki, des jardins zen avec chaque fois la fraîcheur miraculeuse de la découverte. Après tant d'années d'enfermement, voici le grand large, le total dépaysement. «Qui serait assez insensé pour mourir sans avoir fait au moins le tour de sa prison?»
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«Entre la beauté que vous, Pierre Bonnard, m'avez jetée dans les bras, sans le savoir, et celle que vous avez aimée au long de quarante-neuf années, il y a un monde, ou ce n'est pas de la peinture.Il y a un monde et c'est l'aventure du regard, avec ses ombres, ses lumières, ses accidents et ses bonheurs. Un monde en apparence ouvert et pourtant fermé comme une vie d'homme. Les clés pour y pénétrer ne sont pas dans les livres, pas dans la nature, mais très loin derrière nos yeux, dans ce jardin où l'enfance s'est un jour assise, le coeur battant, pour attendre la mer.C'est là qu'il faut aller.C'est là que Marthe m'a rejoint dans le musée à colonnade et m'a sauvé de la solitude et de l'ennui où je mourais.»
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Depuis la publication de son premier volume, avec des ouvrages comme La vie, mode d'emploi de Georges Perec, Si par une nuit d'hiver un voyageur d'Italo Calvino et Le naufrage du stade Odradek de Harry Mathews, l'Oulipo a prouvé que ses méthodes pouvaient servir de support à des oeuvres de longue haleine.Ce que sont ces méthodes est exposé ici avec définitions, exemples et exercices. Si parfois elles tiennent du divertissement, elles cachent souvent de plus vastes enjeux littéraires. À chacun d'y puiser, comme le font déjà les ordinateurs, matière à stimuler son imagination...Ce volume comporte des textes de Raymond Queneau, Italo Calvino, Georges Perec, Jacques Roubaud, Jacques Bens, etc.
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«Toutes les beautés contiennent, comme tous les phénomènes possibles, quelque chose d'éternel et quelque chose de transitoire, - d'absolu et de particulier. La beauté absolue et éternelle n'existe pas, ou plutôt elle n'est qu'une abstraction écrémée à la surface générale des beautés diverses. L'élément particulier de chaque beauté vient des passions, et comme nous avons nos passions particulières, nous avons notre beauté.» Charles Baudelaire (1821-1867) reste une des personnalités les plus contradictoires de l'histoire de la littérature. Novateur dans sa poésie et dans son approche de l'art et de la musique, défenseur farouche de la liberté des moeurs, il dénigre le progrès et méprise le peuple. Sa vie, à la fois fastueuse et misérable, dissolue et magnifique, pitoyable et éblouissante, est celle d'un paria de génie.
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"Emplissons jusqu'au bord la coupe des plaisirs : enivrons-nous de sa liqueur, notre nectar." George Gordon Byron, sixième baron Byron, plus connu sous le nom de "Lord Byron" (1788-1824), reste pour beaucoup celui que non seulement son pays, l'Angleterre, mais l'Europe entière considérèrent, de son vivant et dans les années qui suivirent sa mort, comme l'incarnation même du génie poétique romantique. Révolté contre la politique et la société de son temps, épris de liberté, le "ténébreux égoïste" fut plus que cela : un homme de conviction, indépendant, sulfureux, facétieux, aimant les femmes et les hommes, adorateur de la Grèce et de l'Italie, sportif, cinglant, exubérant, toujours moderne, comme en témoignent des oeuvres telles que Childe Harold ou Don Juan. Engagé dans la lutte pour l'indépendance de la Grèce, il mourut à Missolonghi à l'âge de trente-six ans.
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En 1928, paraissait sous la signature d'André Breton, théoricien incontesté du mouvement surréaliste, Le surréalisme et la peinture, ouvrage dont la portée ne fut pas moindre que celle du premier Manifeste de 1924. Augmenté de Genèse et perspective artistiques du surréalisme, l'ouvrage reparut dans une édition nouvelle à New York en 1945. Cette édition, qui date de 1965, rassemble, à la suite des deux grands textes initiaux, l'intégralité des essais historiques et critiques consacrés par André Breton à l'expression plastique. Cette somme systématique, constituée d'une cinquantaine d'articles, dont beaucoup comptent parmi ses plus fulgurants écrits, recouvre toute la chronologie des peintres et sculpteurs surréalistes et abonde en aperçus décisifs sur l'histoire de l'art contemporain.
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La nouvelle alliance ; métamorphose de la science
Ilya Prigogine, Isabelle Stengers
- Folio
- 3 Février 1986
- 9782070323241
Édition augmentée d'une préface et d'appendices
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Ecuador et un barbare en asie d'henri michaux (essai et dossier)
Jérôme Roger
- Folio
- 10 Mars 2005
- 9782070304523
«Le jeune auteur qui, en 1929 puis en 1933, remet à Jean Paulhan le manuscrit d'Ecuador et d'Un barbare en Asie n'est guère assimilable à ces écrivains voyageurs récupérés de nos jours par une société en mal d'appellations contrôlées, mais au contraire un lecteur aguerri, que les récits de voyages ont toujours laissé perplexe. Aussi n'est-il pas mauvais d'entrer dans l'oeuvre de Michaux par ce regard acéré sur le monde et sur soi-même, par cette colère qui jubile et qui décape.»Jérôme Roger.
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«Nous n'avons jamais cessé de confier le sort de nos libertés à ceux qui se flattaient le mieux de nous en dépouiller. Ainsi n'y a-t-il pas d'infortune que nous n'ayons sollicitée sinon de façon délibérée, du moins par une résignation quotidienne où se trouvait bafouée et ridiculisée la volonté d'influer sur le cours du monde et sur la destinée.Cessons de chercher autre part qu'en nous-mêmes la propension à fonder sur l'inhumain une histoire que nous osons encore revendiquer comme la nôtre ! Aujourd'hui, quelle justification invoquerons-nous pour expliquer la course folle de ceux qui mettent à se perdre l'ingéniosité qu'ils pourraient employer à vivre selon leurs désirs ?Car désormais rien n'a plus cours des illusions qui nous enchaînent si longtemps sous couvert de nous sauver et libérer.»Raoul Vaneigem.
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Plaisirs ; entretiens avec Patricia Boyer de Latour
Dominique Rolin
- Folio
- Folio
- 25 Mars 2004
- 9782070304615
«Depuis octobre 1999, nous nous sommes vues régulièrement. Le rituel a été immuable. J'arrive à l'heure, je branche le magnétophone, et c'est parti. À ma demande, c'est elle [Dominique Rolin] qui a fixé les thèmes de nos rencontres : le doute, la question du double, les visages, l'amour... D'autres se sont présentés au fur et à mesure : la gourmandise, les chansons, des apparences... Elle m'avait dit au début : On va faire un livre vrai, et, plus tard : C'est une promenade dans un jardin. Nous avons échappé au jeu des réponses prévisibles aux questions convenues, nous avons pris tous les détours, laissé entrer le silence et les rires. Qui parle de travail ? Personne. Plaisirs, donc.»Patricia Boyer de Latour.
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Conçu sous forme de brèves analyses et thèses, Nous qui désirons sans fin fait l'examen critique d'une société marchande en déclin et d'une société vivante appelée à la dépasser. Le capitalisme mondial n'est plus qu'un système parasitaire déterminant l'existence d'une bureaucratie où le politique est aux ordres d'une pratique usuraire.Toute l'organisation sociale est ainsi menacée jusque dans sa contestation qui, ne cherchant d'autre solution en dehors de l'économie d'exploitation, se dégrade avec elle.Cependant, si nous ne voulons plus d'une civilisation qui a tourné toutes ses espérances vers la mort, nous ne voulons pas davantage d'une société où la vie est perçue à travers l'optique de la rentabilité.Comment empêcher les désirs de devenir leur contraire ? Comment les dépouiller du négatif dont les a revêtus une tradition séculaire ? Comment savoir ce que l'on veut et vouloir ce que l'on sait ? La réponse est en chacun dès l'instant où il lui importe avant tout de renaître à ce qu'il a en lui de plus vivant.
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Quel est le privilège du poète sans privilège ? Raconter, simplement, «l'aventure d'être en vie». Faire de la langue non pas l'instrument d'un salut ou d'une prophétie, mais une sauvegarde. Une exploration. Une activité extraordinaire et banale. «N'importe qui peut écrire Mes propriétés.» Michaux invite son lecteur à effectuer sur soi un trajet identique à celui qu'il opère par rapport à lui-même. Travail de la conscience confrontée à tout ce qui, plus fort qu'elle, l'innerve, la nourrit, la meurtrit, la contredit, la détruit. Michaux explore ainsi une possibilité salubre, parfois allègre, et forcément désespérée : l'épopée individuelle.