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Lettre Volee
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Les choses, modes d'emploi ; comment on lit Georges Perec
Jacques Leenhardt
- Lettre volee
- 8 Avril 2015
- 9782873174422
Dès sa parution en 1965, le livre de Georges Perec, Les Choses, avec son titre provocateur, est apparu comme le symptôme d'une époque nouvelle. La littérature avait été habituée à un regard objectiviste par le nouveau roman, mais Les Choses lui apportait le témoignage d'un mouvement profond dans la société. Ce récit, devenu un classique, renvoie en effet la figure traditionnelle du héros romanesque au statut d'un satellite dépendant du langage de la publicité, complètement manipulé par les incitations joyeuses et perverses de la société de consommation. Comment ce constat a-t-il été reçu par la critique littéraire du moment ?, c'est l'enjeu de ce bref essai publié par Christian Bourgois en guise de postface à la réédition du livre dans la collection « 10/18 » en 1981.
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Henri Michaux face à face
Jacques Carion, Jean-Luc Outers
- Lettre volee
- Mythes Et Symboles
- 12 Septembre 2016
- 9782873174491
Rares sont ceux qui ont mis autant de soin qu'Henri Michaux à s'effacer de la vie publique, à disparaître du quotidien. Lui qui n'était que mouvement refusait qu'on puisse le voir réduit à une silhouette figée ; lui qui disait « Je peins et j'écris pour me trouver » s'insurgeait qu'on essaie de traquer son image, de la lui dérober, de l'exhiber ensuite. très tôt, il s'est mis à l'écart et, refusant la preuve et la trace, il s'est estompé : « Quand vous me verrez, allez, ce n'est pas moi. » Il s'est pourtant attaché à la reconquête de lui-même par les mots et par les traits, de sorte que, comme l'a dit Asger Jorn : « Autant il s'efface dans son entourage, autant il se déploie souverainement dans ses oeuvres. » Cet ouvrage qui prolonge l'exposition « Henri Michaux : face à face », présentée à la Bibliothèque Wittockiana à Bruxelles puis au centre Wallonie-Bruxelles de Paris en 2017, fait apparaître ce que disent les textes d'Henri Michaux sur la peinture, la sienne et celle des autres (de Klee à Zao Wou-Ki, de Matta à Magritte), et ce qu'ils disent face à la peinture (dans des livres illustrés qui sont de vrais livres de dialogues). Il montre aussi une série de portraits tracés rageusement ou tendrement, dans la saisie rapide ou la contemplation et qui sont peut-être un immense et fascinant autoportrait...
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Nous retrouvons dans ce numéro de L'étrangère des suite poétiques, celle Michael Palmer, poète américain contemporain dont l'importance fait l'objet d'une reconnaissance de plus en plus manifeste, lequel propose une suite chargée d'impressions centrées sur la lumière et ses ombres, déclinées sous ses multiples manifestations. Nous avons sollicité des textes de plusieurs jeunes auteurs(es) afin de rejoindre au plus près ce qui est vécu du monde tel qu'il s'offre de nos jours, pour dire à la fois son éclatement, afin de mieux faire entrer la poésie dans les débats auxquels nous ne pouvons pas nous dérober, laquelle transcende par l'articulation des différentes dimensions expressives sur lesquelles elle se fonde : de Mathieu Nuss à Adèle Nègre et Alexis Audren, de Myette Ronday à Denis Ferdinande et Guillaume Artous-Bouvet, ou encore ces poésies de Fanny Lambert et d'Isabel Guerrero. Cette dernière nous offre des textes qui sont ses toutes premières publications. Les héritages poétiques des uns et des autres, si différents soient-ils, marquent des convergences de sensibilités, une attention àl'époque et les figures sous lesquelles elle se décline. Une attention à l'inscription de la poésie, ou encore, en textes portés par une prose poétique, peut prendre la forme d'une pièce dramatique. C'est ce que nous propose ici Henri-Pierre Jeudy, confronté à la réalité rugueuse de la vie qui est aussi l'exigence de confronter la mort dont la parole ici donne lieu à un dialogue soutenu par cette volonté de vérité. Le volume de clôt avec un essai de Claude Le Manchec consacré au poète André du Bouchet, dans la perspective où celui-ci fut et est resté jusqu'à la fin de sa vie très proche et très sensible autant qu'attentif aux oeuvres d'Ossip Mandelstam comme de Varlam Chalamov, et de bien d'autres. Pierre-Yves Soucy : Ouverture : Retour sur le réel et sur ce qui se dérobe ; Michael Palmer: Mouvements ténus / Light Moves ; Henri-Pierre Jeudy : Palinodie ; Fanny Lambert : Rondements ; Alexis Audren : sauf le sauvage; Isabel Guerrero : lucide wild ; Mathieu Nuss : Abois ; Adèle Nègre : Volées, feuillets très concrets, défets ; Denis Ferdinande : Divers plateaux ; Myette Ronday : Légers ressacs ; Guillaume Artous-Bouvet : Sel du sel (extrait) ; Claude Le Manchec : Le silence d'André du Bouchet.
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L'étrangère n.56 : Esther Tellermann et varia
Pierre-Yves Soucy
- Lettre volee
- L'etrangere
- 7 Octobre 2022
- 9782873175986
L'oeuvre poétique d'Esther Tellermann autour de laquelle nous avons construit ce dossier marque son époque tout comme elle en porte les traces profondes. Ce dossier met en évidence non seulement la profondeur et la mobilité de cette écriture poétique, laquelle se décline sous d'autres formes expressives telles que le récit et l'essai. Dense, sa poésie témoigne de la fragilité du monde dans lequel nous vivons. Cette parole poétique est forte, sans concession, alors qu'elle cherche à percer toutes les facettes de l'existence, depuis les moments les plus intime jusqu'aux événements les plus englobant de la culture, de l'histoire comme de ses dérives catastrophiques du monde actuel avec la violence et la barbarie que l'on y décèle, ouvrant sur des moments d'effondrement généralisé. François Rannou, qui a coordonné ce dossier, rappelle de manière très juste dans sa présentation l'état du monde dans lequel nous vivons, en reprenant les mots mêmes d'Esther Tellermann : « La guerre entre les sexes, entre les peuples, la torture, le chaos qu'instaure l'homme sur la Terre dans le même temps qu'il construit ses échafaudages politiques, philosophiques, psychologiques, scientifiques ». Nous complétons le dossier ici présenté par quelques contributions d'auteurs qui accompagnent le cheminement de la revue depuis un moment.
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Le sentiment du monde ; expérience et project de paysage
Catherine Grout
- Lettre volee
- Essais
- 12 Avril 2018
- 9782873174996
En lien avec l'expérience d'oeuvres contemporaines (de Tacita Dean, Willie Doherty, Hatakeyama Naoya, Bethan Huws, Santu Mofokeng, Walter Niedermayr, Anri Sala et Seton Smith) et architecturale (de Naito Hiroshi), et avec une incursion dans l'histoire récente de la notion de paysage au Japon, l'auteure développe ici l'interprétation donnée par le neuropsychiatre Erwin Straus (1891-1975) en 1935 de l'« espace du paysage ». Proche de la phénoménologie, cette interprétation amène une reconsidération politique du paysage comme étant l'expérience polysensorielle de l'être-vivant et comme moment en lequel celui-ci éprouve le monde en s'éprouvant lui-même dans le monde et rencontre autrui. Straus enseigna du reste un temps au Black Mountain College, la célèbre école d'art américaine basée sur les principes du Bauhaus.
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Cette nouvelle suite à la fois lucide et maîtrisée de Jean-Marie Corbusier, lequel n'en est pas à ses premières armes dans sa recherche d'approfondissement de la parole poétique, tente d'accéder, au travers de l'imagede la neige, à ces prismes diffus de la langue témoin des choses du monde rencontrées, toute chose sansborne comme le poème et que happe le mot : neige comme motif qui affirme et dissimule tout à la fois. Carce monde recouvert de neige à perte de vue / ici ou ailleurs indistincts exige pour être dit ces mots justes, pourreprendre un fragment de l'un des poèmes. Cette volonté de dire juste traverse tout le livre. Trouver les motsjustes pour en capter le sens, c'est vouloir dire au plus près possible ce monde hors de soi et dans lequel onse trouve projeté ; et, en quelque sorte, chercher à le voir autrement, mettre à vif tous tout ce qu'incarnentces fragments de monde qui s'offrent à la vue se dissimulant sous le blanc de la neige. Ce nouveau livre seconstruit autour d'un déroulé de la parole où chaque poème, chaque fragment, cherche à exprimer ce qui faitl'essence de la poésie : à la fois le silence sur lequel elle repose, son étrangeté dans la recherche de ses formesexpressives et la nécessité d'explorer de nouvelles voies langagières pour atteindre cette originalité en sa puissance de célébration. Ce livre est dès lors un refus affirmé de logiques programmatiques préétablies.
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En s'intéressant à Souffle, pièce la plus courte (une page) et la plus brève (35 secondes) de samuel Beckett, Marc Blanchet étudie en trois temps une oeuvre sous-titrée « intermède » où Beckett, sous couvert d'ironie, livre une (petite) merveille cristallisant son art. Souffle est approché d'abord comme une partition, aux temps d'écriture et de didascalies égaux, à déchiffrer sans référence aux autres pièces ou proses (première partie : « une oeuvre en miroir »). Puis, dans une deuxième partie, Marc Blanchet traverse les livres de Beckett pour mettre en écho cette pièce sans comédien à travers l'ensemble des écrits, théâtre comme proses, de Beckett, voyant dans les ordures sur scène qui remplacent toute incarnation humaine « une exaspération du personnage comédien ». Une troisième partie, « Du berceau jusqu'au tombeau », interroge de manière plus vaste l'écriture beckettienne... non sans placer un « interlude » avant celle-ci pour raconter la mise en scène « loupée » et reçue avec colère par l'auteur irlandais en 1969. Ainsi se dessine un « souffle de Beckett » pour parler d'une écriture qui n'a cessé de dessiner un territoire cohérent dont l'essai de l'écrivain Marc Blanchet montre la vitalité toujours forte en y apportant un nouveau regard.
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Images interactives ; recherche et création numérique
Jean-Paul Fourmentraux
- Lettre volee
- Essais
- 9 Janvier 2017
- 9782873174712
Algorithmiques, interactives, performatives, responsives, opératoires... À l'ère numérique, les images changent de formes et de modes d'existence, elles offrent des possibilités d'action autant qu'elles agissent. Produites par des « machines de vision », objets de numérisation et de calculs, les images engagent des collaborations inédites entre arts, science et technologie. Enjeu de recherche et de création, cette transformation du régime des images est autant visible dans leurs formes qu'à travers leurs modes de circulation et leurs usages sociaux (images virales, téléchargées, copiées, collées, annotées, remixées, etc). Centré sur ces dynamiques interdisciplinaires, cet ouvrage propose d'analyser les nouvelles dynamiques de l'image interactive.
En prenant appui sur l'histoire des arts et des évolutions récentes de la création en réseau, ce livre présente et analyse les oeuvres réflexives et souvent critiques d'artistes qui redéfinissent le statut de la vision et des actes d'images propres à l'ère numérique. L'accent est mis sur la pluralité des modes d'existence des images numériques ainsi que sur la dimension anthropologique et socio-politique des pratiques artistiques et activistes des médias.
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Cahier jean-michel reynard ; l'ensauvagement du concept
Collectif
- Lettre volee
- 7 Avril 2009
- 9782873173302
Jean-michel reynard.
Une parole ensauvagée par la force de l'oeuvre autant que par la discrétion de l'auteur, la place qu'occupe jean-michel reynard dans la poésie française contemporaine demeure exceptionnelle et est appelée à confirmer sa singularité. de son vivant, il aura publié une dizaine de recueils de poésie, quelques essais et quelques proses. son dernier livre posthume, l'eau des fleurs, est un véritable chantier qui autorise une lecture rétrospective de l'ensemble de l'oeuvre pour discerner ce qui était pressenti de longue date.
Comme l'écrit gilles du bouchet, jean-michel reynard "s'est certainement éprouvé, très tôt, captif, plutôt qu'amoureux du langage, dont il aurait entrepris à travers mille poèmes de s'affranchir comme pour briser un huis clos, en rendant aux mots, tout aussi bien leur autonomie, sans renoncer pour autant à élaborer, à identifier, mais avec une précision cette fois qui serait celle de ces mots en liberté (de ce "phrasé souverain"), de cette phrase au débit imprévisible, au tracé ouvert.
Comme si écrire c'était ouvrir la grande volière des mots et qu'à partir de là seulement quelque chose pouvait et devait se penser. " ce volume porte témoignage aussi bien de l'homme que de sa parole par ceux qui l'ont côtoyé de très près et l'ont accompagné dans le développement de son oeuvre.
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N'y a-t-il pas, dans la perception esthétique de l'art un modèle de notre perception du monde ? Le projet de cet essai est de démêler l'écheveau de la perception esthétique à travers l'analyse des dispositifs artistiques, de déterminer ce qui préside à notre relation perceptive du monde et quelles sont les conditions de possibilité de la vision et de la perception. Le parti pris est de s'appuyer sur l'étude d'oeuvres représentatives et de l'expérience qu'elles induisent dans le cadre de la perception. Les artistes en question dans cet ouvrage sont, pour la plupart, aussi des écrivains ou des théoriciens selon le nom que l'on voudra bien leur donner, bien qu'avant tout ils se définissent comme artistes dont le travail d'analyse et de théorisation est une piste pour penser et envisager un type de discours sur l'art qui se ferait à partir des oeuvres et à partir de ce que les artistes en donnent à penser. Un discours qui serait une tentative constante de rester sur le fil tendu entre théorie et pratique. Ainsi se croisent dans ces lignes aussi bien Duras que Caspar David Friedrich, Buren que Bill Viola, Barnett Newman que Bergman ou Beckett, ou encore Ann Veronica Janssens, Sylvie Blocher et Godard.
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Le vif de la critique t.1 ; Walter Benjamin
Rainer Rochlitz
- Lettre volee
- Essais
- 22 Août 2014
- 9782873173654
Les textes de Rainer Rochlitz sur Walter Benjamin témoignent de la difficulté d'hériter cette pensée, dont le rayonnement a parfois masqué les enjeux et les contradictions. Lecteur, traducteur et commentateur de Benjamin, Rochlitz pouvait aussi partager cette posture de médiateur que l'auteur du Livre des Passages voulait assumer entre la France et l'Allemagne. Il ne tombe pas pour autant dans le piège de l'identification, et c'est encore un Benjamin philosophe qui transparaît en filigrane.
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Le Musée imaginaire d'André Malraux n'était rien moins que le patrimoine artistique constitué des chefs-d'oeuvre de l'humanité tout entière. Histoire(s) du cinéma de Jean-Luc Godard, qui renvoie à plusieurs reprises à Malraux, est un autre musée imaginaire. De même, l'Atlas Mnémosyne d'Aby Warburg. Ou encore Les Phares de Baudelaire ou La Peinture à Dora de François Le Lionnais. À suivre les références diverses de Jacques Lacan à l'art, et à la peinture en particulier, se construit un autre musée imaginaire très original, où s'élucident des questions cruciales pour la psychanalyse. Yves Depelsenaire ne fait pas dans ce livre l'inventaire de ces références, mais suivant les voies qu'elles tracent, interroge des oeuvres qui lui importent et ouvre ce musée à des artistes de notre temps. Ainsi déambulons-nous avec lui de Giorgione, Velasquez ou Courbet à Duchamp, Giacometti, Jeff Koons, David Hammonds. Si les idées reçues sur la sublimation sont mises à mal, la fonction critique de l'art est déployée abondamment. De sorte que c'est sur une réflexion sur la place politique de l'image en ce début de vingt-et-unième siècle que ce livre nous conduit. Il s'agit en somme d'un traité d'esthétique lacanienne qui ne présuppose pourtant aucune familiarité avec la lecture de Jacques Lacan. Il intéressera l'historien d'art, le philosophe ou le psychanalyste, mais plus largement tous ceux qui ont un jour rêvé de bâtir leur propre musée imaginaire.
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Parfois nous avions l'injure pour désigner la neige elle nous portait pourtant aux limites du jadis au don de ce qui est qui nous laissait sans voie des écharpes sur des blessures des échardes nous tissaient alors combien de chutes sur les villes auront offert autant de silence.
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Luc Boltanski est un sociologue dont les travaux ont initié un tournant décisif dans l'histoire de la discipline, mais il écrit et publie aussi recueils de poèmes, pièces de théâtre et opéra. Christian Boltanski est un artiste plasticien reconnu internationalement, dont les oeuvres ont marqué de leur empreinte l'histoire de l'art contemporain. Même s'il prétend n'avoir guère étudié et ne jamais lire, il s'interroge constamment sur les énigmes du social. Si proches et si différents, ces deux frères font preuve, à travers leur biographie menée ici en parallèle, d'une forte proximité créative autour d'une préoccupation qui leur est commune - la fraternité - non pas seulement celle qui les a fait frères - mais une fraternité au-delà des frontières, une fraternité pensée, réfléchie, choisie.
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Tout reste à dire de l'étrangeté du réel, d'autant que la parole qui exprime ce qui n'a pas encore été exprimé demeure étrangère à elle-même.
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L'étrangère n.23/24 : quelques singularités contemporaines
Collectif
- Lettre volee
- L'etrangere
- 28 Novembre 2009
- 9782873173531
Cette livraison de la revue L'étrangère se consacre à la fois à une évaluation critique de la création poétique actuelle à partir de plusieurs essais qui lui sont consacrés et, parallèlement, vise à proposer un ensemble substantiel de textes d'auteurs de la jeune génération afin d'appuyer et d'élargir le propos pour venir éclairer ce paysage qui ne se laisse enfermer dans aucune approche globalisante. Ainsi, les essais proposés tentent de cerner les tendances les plus significatives qui définissent le champ de la création sans jamais laisser entendre que le sujet serait épuisé par le tour d'horizon qu'ils proposent avec une très grande liberté d'expression et d'analyse. En outre, si l'intention de ce numéro est d'abord de tenter de faire le point sur les sensibilités les plus manifestes, il n'en demeure pas moins qu'elle est aussi de signaler, de relever avec force même, ce qui tient de la singularité des auteurs participant à ce numéro double. Les singularités des textes ici présentés ressortent avec d'autant plus de force qu'il ne s'agissait en aucun cas de proposer aux auteurs un thème ou une ligne directrice à leur travail, mais bien de les inviter à nous soumettre des textes en marche, ceux sur lesquels ils travaillaient au moment de notre sollicitation.
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Cadres, seuils, limites ; la question de la frontière dans la théorie de l'art
Collectif
- Lettre volee
- 23 Février 2011
- 9782873173647
Cadre, seuil, limite. Il s'agit ici d'envisager la question de la limite (et des notions qui lui sont apparentées) pour elle-même, avant qu'elle ne reçoive une caractérisation déterminée, autrement dit, de la saisir dans sa signification intrinsèque et dans ce qu'elle peut éventuellement comporter d'implicite, d'instable et, donc, d'insaisissable. Cette question, avec ce qu'elle charrie d'équivocité, concerne en particulier toutes les voies de l'esthétique, de la philosophie et de la théorie de l'art. Nombre d'études relevant de ces domaines, qu'elles soient anciennes ou actuelles, et qui portent sur la peinture, l'architecture, la littérature, le théâtre ou les arts plus récents que sont la photographie, le cinéma et la vidéographie, témoignent de la place cardinale qu'y occupe, en chaque genre, le traitement spécifique de la bordure et, corrélativement, celui de son possible débordement, du cadrage et du décadrage, des frontières et de leur passage. Les investigations théoriques engagées visent à en dégager les enjeux majeurs lorsque, une fois mise à l'oeuvre et à l'épreuve par les multiples activités créatrices comprises dans leurs spécificités génériques, cette notion se trouve soumise à un traitement artistique.
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La mémoire en jeu : une histoire du théâtre de langue française en Belgique
Jean-Paul Aron
- Lettre volee
- 1 Janvier 1995
- 9782873170479
Établissant passerelles et connexions entre toutes les composantes de la création théâtrale - écriture, jeu d'acteur, scénographie, mise en scène, idéologies, contexte économique et politique - ce livre, publié à l'initiative du Théâtre national de la Communauté française de Belgique, tente d'écrire l'histoire globale d'un art fondamentalement complexe et collectif. Au fil d'une approche chronologique en quatre périodes, de 1830 à nos jours, l'ouvrage de synthèse de Paul Aron montre comment, après avoir subi pendant longtemps l'influence des tournées parisiennes et du théâtre français, le théâtre belge de langue française progressivement s'émancipe et s'affranchit.
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Art, modes d'emploi : esquisses d'une philosophie de l'usage
Jean-Pierre Cometti
- Lettre volee
- Essais
- 1 Janvier 2001
- 9782873171209
Les systèmes d'oppositions qui ont scandé l'histoire de la philosophie et de la culture depuis le XIXe siècle ont eu pour effet d'écarteler la pensée entre l'art et la science, la prose et la poésie, la raison et le sentiment. Cet écartèlement, qui rend significativement complices les théories spéculatives de l'art et les philosophies de la logique ou de la science, s'est également illustré dans la conviction d'un partage du sens qui est la source de mythologies esthétiques en tous genres, et qui a contribué à masquer ce que l'art et le langage doivent aux seuls usages. Les présentes esquisses se veulent un effort pour remonter le courant et pour montrer qu'une attention aux usages ou à ce que l'on peut appeler, stricto sensu, les modes d'emplois de l'art est de nature à fournir tout ce dont la philosophie peut rêver dans son légitime désir de clarté et de compréhension.
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Feu la critique : essais sur l'art et la littérature
Rainer Rochlitz
- Lettre volee
- Essais
- 22 Novembre 2002
- 9782873171711
Plaidoyer pour une revitalisation de la critique d'art étayé par trois essais exemplaires sur Fernand Léger, Juan Gris et Joseph Beuys. La critique littéraire est également convoquée pour rappeler la critique d'art à ses exigences et ses devoirs, comme en témoignent les études consacrées à Jean Echenoz, Michel Houellebecq ou Peter Sloterdijk. La troisième partie du livre aborde les débats et les polémiques à propos de l'ambition de l'art à remplir une fonction politique.
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Quoi de nouveau sur L'Origine ? L'Origine du monde est en passe de devenir, au même titre que jadis la Joconde de Léonard, une véritable icône pour l'art contemporain.
La pornographie, devenue productrice inflationniste des images du sexe, constitue l'autre versant, non artistique, du stock d'images actuellement disponible. On verra donc bien souvent dans la confrontation, polémique ou non, implicite ou délibérée, de ces deux imaginaires, le lieu incertain dans lequel il conviendra de situer leur pratique. Si l'histoire du tableau de Courbet se confond avec une certaine histoire du regard masculin, histoire dans laquelle, s'il ne la clôt pas, se situe encore Marcel Duchamp, la nouveauté en ce domaine se situerait sans doute dans le renversement opéré par un certain nombre d'artistes femmes dont la démarche vise à l'appropriation, souvent charnelle, d'une représentation issue d'une mise en forme sémiotique de leur propre corps.
A travers des oeuvres aussi diverses que celles de Niki de Saint-Phalle, Valie Export, Orlan, Marlene Dumas, Sarah Lucas et tant d'autres, ce qui semble visé dans cet engagement spécifique, c'est soit une mise en question polémique de tout l'agencement classique, pensé comme un dispositif de domination, soit son dépassement dans une autre mise en relation entre le masculin, le féminin, le sexe et l'art.
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Politiques de l'image ; questions pour Jacques Rancière
Adnen Jdey
- Lettre volee
- Essais
- 14 Mai 2014
- 9782873174040
Si la proposition essentielle qui anime depuis une quinzaine d'années les travaux de Jacques Rancière consiste simultanément à débusquer la tension entre les régimes éthique, représentatif et esthétique des arts, d'une part, et, d'autre part, à repérer les modalités du partage du sensible comme opération fondamentale du politique, c'est sans doute en fonction de ce nouage inextricable que l'image s'offre comme un terrain de prédilection pour penser, analyser et réarticuler le dicible, le visible et le pensable, les manières de faire et les manières d'être. Qu'il s'agisse de circuler à l'intérieur ou autour de l'image, de critiquer la société du spectacle, du règne du visuel et des emportements éplorés sur la fin des images ; de la définition d'un cinéma « politique » et de la prétendue coupure entre le cinéma classique et le cinéma moderne ; de la notion d'« irreprésentable » ; des spécificités médiatiques et techniques censées assurer une « pureté » de l'image conforme à sa non moins prétendue ontologie ; ou encore de la migration des images en mouvement des salles de projection vers les espaces d'exposition à la révolution numérique ou à la dématérialisation des oeuvres par l'image, la vigueur et la radicalité peu communes de la pensée de Jacques Rancière nous invitent, à chaque fois, à rendre l'image à ses opérations singulières comme à ses enjeux politiques.
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L'ensemble de l'oeuvre poétique de François Muir s'impose progressivement au sein de la création poétique contemporaine. Cette oeuvre est celle d'un auteur mort jeune qui se sera consacré avec une obstination démesurée à son travail poétique. L'esprit de la suite proposée ici s'inscrit dans le droit fil des deux livres précédents, Le Jeûne dans la vallée et L'Infamie de la lumière, tous deux parus dans la même collection « Poiesis » l'année dernière. Bien que très sensible au rythme du texte investissant de manière discrète le lyrisme de sa langue si manifestement distincte de toute autre poésie, le lecteur ne trouvera rien de ce qui peut ressembler à des stéréotypes, rien de conventionnel non plus dans ces textes. La force de ces textes tient dans cette détermination de l'auteur à creuser le champ de l'expérience humaine pour le conduire jusqu'à ce basculement vertigineux dans les questions les plus intimes, dans les matières primordiales de l'existence.