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Samsa
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À travers toute l'Europe l'écart entre les personnes peu scolarisées et celles très cultivées se creuse. D'un côté, les cosmopolites qui sirotent leur verre de chardonnay en vantant les mérites de la mondialisation, alors que de l'autre côté une classe « tatouée » se saoûle des chansons populaires locales et, souvent, soutient de nouvelles formes de nationalismes. Les travailleurs peu qualifiés ont du mal à pénétrer au parlement. Leur majorité démographique est réduite à une minorité démocratique. Plus que quiconque, les partis populistes portent aujourd'hui la voix des personnes peu qualifiées dans nos sociétés.
Selon David Van Reybrouck, le populisme n'est pas nécessairement un danger pour la démocratie. Ce populisme exprime, parfois maladroitement, un désir constant d'engagement politique de citoyens peu instruites.
Il est devenu essentiel de se pencher sérieusement sur les réflexions que l'auteur soulève. Un meilleur populisme est nécessaire, pas forcément moins de populisme...
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Les absurdités que Paul van Ostaijen nous présente ne sont pas plus absurdes que celles que les journaux nous servent au quotidien, d'où le caractère polémique de ses grotesques.
Né à Anvers en 1896, on peut dire que Paul van Ostaijen est resté largement inconnu du public francophone. Remercions le traducteur Jan H. Mysjkin qui a eu la sémillante idée de publier enfin ses 'grotesques' avec la complicité de la maison d'édition belge Samsa. Ses 'absurdités' sont d'une modernité inoxydable, peuplés d'idéalistes d'un monde 'à l'envers'. Il faut lire d'urgence Le trust du patriotisme ! (Librairie Tropismes, Bruxelles.) Poète radical, écrivain iconoclaste de l'entre-deux guerre, Paul van Ostaijen plonge ses grotesques dans la jubilation de qui dessille ses contemporains et les générations à venir. Sans moralisme ni position de surplomb, il pointe les marécages dans lesquels les esprits s'embourbent, braque ses jumelles sur les zones de folie, de déraillement. [...] Saluons le traducteur, les éditions Samsa de nous livrer ces grotesques. Une oeuvre roborative, incendiaire, salutaire en ces temps de rétrécissement conceptuel et de domination castratrice du « politiquement correct ».
(Véronique Bergen, dans Septentrion.)
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Bruxelles ; la vie quotidienne au XIXe siècle par les écrivains de l'époque
Joseph Van Wassenhove
- Samsa
- 15 Novembre 2016
- 9782875930842
À l'hôtel de ville de Bruxelles, dans l'antichambre du bourgmestre, plusieurs tableaux du peintre Jean-Baptiste Van Moer représentent le vieux Bruxelles. Le Bruxellois y retrouve, avec un sentiment de nostalgie, les endroits pittoresques et la vie d'une ville encore campagnarde.
Outre les peintres, les témoins les plus fiables de cette époque révolue sont les auteurs qui l'ont vécue, plus particulièrement les écrivains réalistes belges.
Dans les lettres françaises de Belgique après 1830, le mouvement réaliste est la première expression littéraire digne de ce nom. En effet, l'ensemble des auteurs réalistes forme une unité très nette et couvre une période de l'histoire et de la vie à Bruxelles caractérisée par une mutation profonde tant des mentalités que des conditions de vie. Leurs écrits comportent une importante série d'évocations objectives de la physionomie et des moeurs bruxelloises du xixe siècle. La valeur de ces images se trouve encore accentuée par le fait que Bruxelles a connu, à cette époque, d'énormes transformations - voire dévastatrices - qui ont incité les écrivains à sauver de l'oubli les aspects pittoresques de la ville. C'est avec un intense plaisir que nous avons découvert ces belles images dans les pages de leurs vieux livres sous les poussières des rayons oubliés des bibliothèques.
Par ailleurs, il est passionnant de voir comment vivait la jeune capitale de la Belgique, aujourd'hui capitale de l'Europe.
Ces évocations ont avant tout une valeur documentaire et non symbolique ni même poétique. Elles reconstituent pour le lecteur d'aujourd'hui les us et coutumes de l'époque sous une optique littéraire et le guident dans notre bonne ville au xixe siècle.
Les témoignages des écrivains réalistes belges sont complétés par les évocations de quelques auteurs étrangers (cinq français et une anglaise), illustres visiteurs - ou résidents - de la capitale à cette époque. Leurs séjours à Bruxelles s'échelonnent sur un laps de temps assez étendu, ce qui a permis, dans de nombreux cas, de comparer ou d'opposer leurs vues à celles des auteurs belges.
Tous ces témoignages permettent de remonter le temps et de se laisser envoûter par le dépaysement et la nostalgie en découvrant le Bruxelles du xixe siècle... Quel plaisir de fréquenter nos aïeux bruxellois en participant à leur vie, à leur travail, à leurs plaisirs, à leurs joies et chagrins et, parfois, en entrant dans leur intimité...
La présence de quelques grands auteurs français ayant séjourné à cette époque à Bruxelles, tels que Hugo, Baudelaire, Nerval... complète leurs évocations.
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Revue Textyles n.50-51 ; Verhaeren en son temps
Jean-Pierre Bertrand
- Samsa
- 31 Décembre 2019
- 9782875931085
Émile Verhaeren est mort accidentellement sur le quai de la gare de Rouen, le 27 novembre 1916. Il effectuait à ce moment des tournées de conférences en faveur du pays occupé. Autant que sa proximité avec la famille royale, cette circonstance a contribué à lui donner la stature d'un poète national, désormais enseigné à l'école et consacré par de nombreuses études. Ce sont quelques autres visages du poète que le présent numéro voudrait présenter, dans ce qu'ils peuvent, en apparence, avoir de mineur, de secondaire ou de marginal, mais qui ont, à leur manière, contribué à façonner l'image que nous en avons. On évoquera ainsi successivement la figure d'un Verhaeren journaliste, chroniqueur mondain ou collaborateur d'un journal politique, le Verhaeren intime et quelques aspects de son audience internationale. Pour enrichir le dossier de cette livraison double, plusieurs articles évoquent aussi ses contemporains et ses proches, de Félicien Rops à Victor Reding, le directeur du théâtre du Parc, de l'éditeur Octave Uzanne aux poètes Albert Mockel et André Fontainas, parmi d'autres. Les différentes approches réunies dans ce dossier complémentaire - études des échanges épistolaires, des rapports entre les arts, des transferts culturels - apportent des éclairages précieux sur l'époque de Verhaeren, cette période de l'histoire des lettres belges qui, pour être désormais bien connue, constitue toujours un terrain d'investigation fertile.
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« La Mouette confronte constamment unité et multiplicité.
Face à l'âme qui assimile tous les êtres, Satan a le désir d'un homme... Parmi tous les animaux de la propriété - les abeilles crèvent, les vaches crèvent, ricane Sorine -, un chien hurle et un cheval fait défaut pour braver la tempête... De toutes les mouettes qui tournent autour du lac, une seule est tuée par Kostia et empaillée grâce à Chamraev. Nina ne choisit qu'un seul livre de Trigorine, et, à l'intérieur de celui-ci, une phrase. (...) L'évocation de chefs historiques comme César ou Agamemnon à divers moments de la pièce, ou encore le souvenir d'artistes d'exception, participent également de cette tension entre l'individu qui sort du lot et le groupe dont il est issu... ».
C'est un essai futé, brillant et, pour autant que je puisse en juger, particulièrement documenté. Un essai au sens premier du mot : une tentative audacieuse (serait-ce de saisir l'oiseau en vol ?). Une enquête plutôt serrée quoique un brin flâneuse autour de cet intervalle toujours passionnant entre la fiction et la vie de l'écrivain...
François Emmanuel.
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Le meilleur des mondes possibles
Daniel Salvatore Schiffer, Elsa Godart, Luc Ferry, Robert Redeker
- Samsa
- 10 Juin 2021
- 9782875933287
Le monde contemporain a les idées courbes plus encore que courtes : voilà pourquoi, désormais, il ne tourne plus rond qu'en apparence. Pis : il se veut tellement réglé, formaté, normatif, telle une parfaite machine à fabriquer un totalitarisme qui s'ignore, un fascisme qui ne dit pas son nom, qu'il a fini, au comble d'un paradoxe aussi vertigineux que compréhensible, par se dérégler, sans plus de limites pour le contenir dans la sphère de la raison, du simple bon sens. Nous en payons aujourd'hui, précisément, le lourd et tragique tribut ! Le système, en ces temps aux rumeurs d'apocalypse, est, manifestement, à bout de souffle : un minuscule mais surpuissant virus peut anéantir, ou presque, sinon une civilisation entière, du moins l'arrogance des hommes ! La technologie, fût-elle la plus sophistiquée, n'y peut rien : la nature, à défaut de coeur, a ses raisons que la raison ne connaît pas ! Allez, courage, hommes et femmes de bonne volonté : malgré l'immense souffrance de ce monde.
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Pascal a écrit : «â€¯L'homme, imbécile ver de terre, mais c'est préjuger de ce lombric dont nous ne savons à peu près rien ! » Il a raison, et bien au-delà du lombricâ€- Comme l'homme se juge intelligent par définition, il dénigre ce qu'il ne comprend pas. J'ai connu une dame qui, devant des propos dépassant son entendement, disait à son interlocuteur, après quelque réflexion : «â€¯Tu es bête ! » Les animaux ont le malheur d'être privés de la parole (un bonheur, corrigeront certains misanthropes). L'homme peut donc sans peine les écraser de sa supériorité. Pris au mieux, il les nomme ses frères inférieursâ€-
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Il existe un malentendu à propos de Georges Rodenbach (1855-1898) : l'histoire littéraire l'a figé dans le rôle du poète mélancolique d'un seul livre, Bruges-la-Morte, ce chef-d'oeuvre du symbolisme qui inspira Sueurs froides d'Alfred Hitchcock.
Monté à Paris en 1888 comme correspondant du Journal de Bruxelles, ce parfait dandy à la conversation éblouissante noue en peu d'années des amitiés aussi diverses qu'indéfectibles : Mallarmé, Joris-Karl Huysmans, Octave Mirbeau, Monet, Rodin, le jeune Proust et tant d'autres. Comme journaliste, il écrit avec une régularité de métronome des centaines d'articles pour le Journal de Bruxelles, le Journal de Genève (1895), Le Patriote (1895-1898). C'est toutefois le Gaulois (1889-1891) et le Figaro (1895-1898) qui le feront connaître du grand public de la Ville Lumière.
Ces chroniques parisiennes rehaussées d'impertinence et d'irrévérence permettent de découvrir un Rodenbach passionné. -
Pourquoi cette question ? N'est-elle pas incongrue ? Peut-on concevoir un autre destin pour l'intéressé que de finir ses jours muré dans sa cellule ? Et dans un isolement dont rien, ou presque, ne doit le sortir ?
Ce livre nous rappelle, avant tout, les tenants et aboutissants légaux qui régissent notre système de justice pénale, tâche nécessaire en regard des lieux communs, voire des légendes urbaines, qui circulent aujourd'hui.
Ensuite, répondre à cette question, c'est ouvrir un débat qui en sous-entend nombre d'autres : Que signifie l'abolition de la peine capitale ? La perpétuité réelle a-t-elle un sens ? À quelle aune mesurer les peines ? Quelle est leur vocation ultime ? Nos prisons remplissent-elles leur office ? Quelle place réserver aux victimes ? Ainsi, le cas particulier de Marc Dutroux nous renvoie à des interrogations fondamentales sur l'exercice du « droit de punir ».
Enfin, alors que chacun s'autorise à exprimer son opinion sur le sujet - tant il a été médiatisé, et depuis si longtemps - l'auteur a tenu, par cet essai, à s'adresser directement au citoyen qui souhaite se forger un avis éclairé. Le fait que la répression s'exerce en son nom justifie à lui seul qu'il s'estime concerné. Mais suppose aussi qu'il accepte la controverse. Les arguments qui n'abondent pas dans le sens d'une répression accrue (pour laquelle nous éprouvons tous un penchant instinctif) méritent d'être entendus.
Pouvoir en débattre sereinement est l'objectif à la fois accessible et nécessaire de ce livre.
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Que faire ? les questions brûlantes de notre mouvement
Vladimir Ilitch Lénine
- Samsa
- 17 Novembre 2020
- 9782875932907
Que faire ? Lénine reprend ici le titre du roman de Nikolaï Tchernyshewsky paru en 1863. Ce roman a marqué les générations révolutionnaires de la fin du xixe siècle (les éditions Samsa le rééditent aujourd'hui, parallèlement à l'essai politique de Lénine).
L'essai de Lénine sort de presse en 1902.
Dans son traité, Lénine explique que la classe ouvrière ne deviendra pas spontanément révolutionnaire simplement par des luttes économiques pour leurs salaires ou pour la réduction du temps de travail. Il développe aussi que les marxistes doivent, avant tout, former un parti politique ou une « avant-garde » révolutionnaire qui diffusera ensuite les idées marxistes parmi les travailleurs.
À sa publication, le livre de Lénine va précipiter la scission du Parti ouvrier social-démocrate de Russie (POSDR) avec, d'un côté, les bolcheviks et, de l'autre, les mencheviks.
Lénine s'en prend notamment aux positions des terroristes de la Svoboda, qui croient en l'action ponctuelle violente... -
« (.) Si l'usage des clés est si fréquent, c'est que l'image du monde littéraire est partout grimaçante. La fictionnalisation des lieux, des personnages et des discours prête à merveille à la satire. Il n'est guère surprenant, à cet égard, que tant Muno que Baillon, Mockel et Detrez mettent volontiers en scène des conflits et des querelles entre leurs personnages. La fiction est un moyen privilégié pour régler ses comptes et pour donner vie à l'entrechoquement des idées. Le journal intime offre un autre espace de choix pour les déclarations incendiaires ou venimeuses : Jean Muno ne s'en prive pas, comme le montrent à partir de corpus différents David Vrydaghs et Renata Bizek-Tatara, non plus que Paul De Wiespelaere. Un aspect qui traverse les articles réunis ici est peut-être le plus proprement belge de tous. Il s'agit du rapport à ce qui excède le littéraire. Les romans du XIXe siècle que Marianne Michaux a pris pour objet d'étude dans son article sont particulièrement représentatifs à cet égard, dans la mesure où tous jouent sur la confrontation entre le monde de l'art (littérature, peinture, théâtre) et le monde social. Que ce soit dans Soeur et Frère de Joseph Gaucet, dans Maubert de Henri Colson ou dans Le Directeur Montaque de Dominique Keiffer, cette confrontation ne se produit pas selon une axiologie opposant la bohème fantasque mais dévouée à un art autonome et la bourgeoisie utilitariste et castratrice ; par l'intermédiaire de la figure de l'artiste (ou plus tard de celle du journaliste chez Baillon) se dit plutôt une recherche de réussite sociale apaisée quoique déceptive, une lutte qui consiste moins à s'opposer à la société dans son ensemble qu'à tâcher d'y trouver une place, la plume ou le pinceau à la main. On retrouve cette tension et cette difficulté à se situer pour le poète entre deux grands types d'écrivains, le surréaliste d'un côté et le fonctionnaire de l'autre, dans l'analyse que livre Daphné de Marneffe du roman de Franz Hellens. Condamné à la marginalité au-dehors et au malaise identitaire au-dedans, l'écrivain belge doit avant tout négocier sa propre existence problématique. Les figurations du monde littéraire s'ajoutent ainsi à l'arsenal dont disposent les chercheurs pour mieux en comprendre les formes et les formulations. (Extrait de la présentation) »
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« Le 7 janvier 2015, deux terroristes français massacraient l'équipe de Charlie Hebdo...
Le même jour, Soumission, l'ouvrage du romancier Michel Houellebecq, paraissait en librairie.
Son storytelling, déjà en action depuis quelques semaines, ne s'interrompait pas. Or, l'attentat meurtrier contre Cabu, Charb, Honoré et leurs malheureux confrères aurait dû le rendre obsolète comme, du reste, le roman lui-même. Pas du tout ! La machine du marketing, imperturbablement programmée, continua sur son ère. Pourtant, une lecture attentive aurait dû convaincre les critiques de l'inanité du scénario proposé, eu égard à la tragédie du 7 au 9 janvier, suivie de la manifestation nationale et européenne du 11.
Non seulement le scénario de Houellebecq a été anéanti par les événements réels qui se sont produits, mais la faiblesse de son talent littéraire ne permet pas au sujet d'exister même si l'on ferme les yeux devant la réalité présente. Houellebecq n'est ni Orwell, ni Huxley, ni Zamiatine. Les communicants ont vanté sa « lucidité » et la mise en garde que constituerait son roman d'anticipation. C'est une imposture. Soumission présente, sans en avoir l'air, l'élection d'un président musulman comme une panacée et une véritable renaissance pour la France et l'Europe !
Maxime Benoît-Jeannin remet fermement les pendules à l'heure et plaide pour que le monde de la communication littéraire cesse enfin de marcher sur la tête. »
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Eugène Mouton ne parlait jamais pour ne rien dire.
Tout de même, ce cher homme, je vais vous le situer, comme on dit. La soixantaine. Taille moyenne. Pas de poil sur le caillou. Beaucoup sous le pif, en cadence ondulée. Du ventre. Peu de cuisses. Des pieds anfractueux, j'entends :
Pas de pieds plats. J'eus la chance de faire sa connaissance au Du côté de chez Flore, un agréable petit bouchon où se débouchonnaient, excusez-moi, se débouchaient force bouteilles d'une gueuze exquise. On se parla. Il me plut ;
Je dus lui plaire. On se reparla. On bavarda dans la rue.
Sous l'auvent du kiosque à journaux. Sous la marquise du 152, rue Surin. Des porches nous servirent d'abris. Quel meilleur refuge que celui du tramway, à la hauteur de la rue Thermidor ? Mais j'aimais, mais nous aimions plus que tout l'asile des arbres du petit square Marie-Charlotte, organisé autour de son bassin, où crachait un triton asthmatique et paressaient des carassins gras et décolorés.
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Présence au monde ; essai sur la poétique de Georges Thinès
Valérie Catelain
- Samsa
- 15 Novembre 2016
- 9782875930880
Enthousiaste, généreux, Georges Thinès poursuit une double carrière d'homme de science et d'écrivain. Membre de l'Académie des Sciences, des Lettres et des Beaux-Arts de Belgique, membre de l'Académie Royale de Langue et de Littérature françaises de Belgique , il est aussi le lauréat de différents prix pour son oeuvre scientifique et littéraire. Mais il est surtout l'auteur de nombreux ouvrages de psychologie, de philosophie, de récits, de nouvelles, de pièces de théâtre et de recueils de poèmes. Il n'existe, selon lui, bien évidemment aucun lien apparent entre études scientifiques et écrits littéraires. Néanmoins la création artistique ne lui apparaît pas radicalement différente de la démarche scientifique. Sa curiosité, insatiable, répond à toutes les sollicitations. Son père, notamment, lui a appris à discerner les vraies valeurs. L'amour de la musique en est une et cette passion ne l'a jamais quitté.
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Des textes de Jean Muno (1924-1988), l'un des grands écrivains de langue française, des dessins au trait de Royer, le grand dessinateur du Soir, réunis dans un livre incontournable.
« L'un prend les choses au mot, l'autre les pêche à la ligne. Jean Muno et Royer avaient tout pour s'entendre. Les personnages de Royer sont nos délégués dans un espace épuré, qui met à nu ses absurdités, ou du moins ses logiques qui ne sont pas encore admises. Le rire que ces planches suscitent en devient étrange, inquiétant, vertigineux. Muno, lui, a d'abord soin de nous rassurer. Mais, bientôt, le langage impose ses lois, prend le pas sur l'anecdote, lui confère une autre dimension, et nous induit, lentement mais sûrement, en incertitude. L'alternance de ces deux univers cousins, à la faveur de ce livre qui les fait se rencontrer et se répondre est, pour le lecteur, l'occasion d'une fabuleuse échappée belle aux contingences du quotidien, ou l'invite, guidé par les images de l'un et les fables de l'autre, à ne plus se le tenir pour dit, à ne plus croire que tout est déjà vu : on en sort le regard lavé, et le vocabulaire remis à neuf. Quelle cure de lucidité ! » (Jacques De Decker)
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Dingo est un chien sauvage et le héros du dernier roman d'Octave Mirbeau, son « roman-testament », publié en 1913. Pour le romancier naturaliste, cet animal est une sorte de double, voué à déchirer les turpitudes humaines avec la même joie féroce qu'il détruit un poulailler.
Les neuf études réunies dans le présent recueil interrogent les rôles et la fonction de l'animal en littérature, du milieu du xixe siècle à la Grande Guerre. Dans cette période, l'animal acquiert en effet un destin original, sous les influences croisées, d'une part de l'expansion de littératures vouées à la représentation du réel comme le naturalisme, et, d'autre part, de l'évolution de la sensibilité au monde animal, elle-même liée à une remise en question, métaphysique et scientifique de la question de l'ordre naturel des espèces. L'allégorie animale permet de transformer le regard sur le monde et sur la société et, dans nombre de cas, dépassant le pathos ou l'anecdotique, elle confère au roman un statut de conte philosophique, voire de pamphlet. La portée de l'allégorie animale est ainsi investie d'une dimension politique, sinon militante.
Cet ouvrage est publié en collaboration avec la Société Octave Mirbeau. Les auteurs sont : Paul Aron, Noëlle Benhamou, Nicolas Bianchi, Françoise Chatelain, Jean-François Lattarico, Alain (Georges) Leduc, Laurence Rosier, Clara Sadoun-Édouard, Sylvie Thorel, Chloé Vanden Berghe.
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L'analyse des documents a permis de tirer certaines conclusions. L'auteur ne pose ici aucun diagnostic clinique. Il se réfère uniquement à l'hypothèse émise par le psychiatre allemand U.H. Peters. Vous tenez entre vos mains un travail essentiel qui permettra au néophyte ou au lecteur averti d'aborder ou d'approfondir sa connaissance de cet immense poète qu'est Friedrich Hölderlin.
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Le Droit à l´Oubli est le témoignage d´Andréa, une femme ancrée dans le paysage humanitaire par son travail. Andréa a déjà eu deux autres vies. Une où elle est restée en prison pendant dix-sept ans. Et une autre où elle était terroriste ! Sans rien oublier ou nier de ses vies antérieures, elle aimerait vivre aujourd´hui et maintenant. Par une « ellipse narrative » à laquelle participeraient Margherita Cagol (1945-1975) ou Susanna Ronconi (1951), l´auteur nous plonge dans une réflexion intime sur le sens de la vie, l´histoire et l´engagement. Une réflexion existentielle qui nous engage !
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E.T.A. Hoffmann ; une lecture des contes et nouvelles
Alain Préaux
- Samsa
- Biographie
- 9 Octobre 2023
- 9782875933300
Ce livre nous offre enfin la traduction intégrale des documents du cas Holderlin. En effet, l'accès au poète dans la seconde moitié de sa vie était entravé par une gangue d'affabulations, de légendes et d'interprétations sentimentales ou fantaisistes. Chacun, spécialiste ou non, pourra se faire son idée du destin exceptionnel de cet homme qui a fait couler beaucoup d'encre.
L'analyse des documents a permis de tirer certaines conclusions. L'auteur ne pose ici aucun diagnostic clinique. Il se réfère uniquement à l'hypothèse émise par le psychiatre allemand U.H. Peters.
Vous tenez entre vos mains un travail essentiel qui permettra au néophyte ou au lecteur averti d'aborder ou d'approfondir sa connaissance de cet immense poète qu'est Friedrich Holderlin. -
Qui dit exemples dit auteurs. Qui dit auteur écrivant dans une langue qui ne connaît d'autre Académie que celle de la rue dit très grande variété de graphies. Nous avons respecté l'orthographe de l'algemeen nederlands (AN ou A.N.) autrement dit du néerlandais correct. Mais nous avons par ailleurs maintenu l'orthographe des auteurs cités, même quand elle était «â€¯bizarre ». Sous l'influence du français, beaucoup d'auteurs écrivent, par exemple, le son [u] avec ou alors qu'ils devraient l'écrire oe comme on le fait en AN. Ceci amènera des confusions avec la prononciation [ou] o bref + u que l'on trouve dans gezoute.
Ce dictionnaire se feuillette comme un roman, il permettra aux francophones de se rendre compte du nombre considérable d'expressions «â€¯belges » qui viennent en droite ligne du néerlandais en passant par le bruxellois. -
Une vieille polémique française ; l'affaire Renaud Camus
Maxime Benoît-Jeannin
- Samsa
- 15 Novembre 2016
- 9782875930866
Il faut faire parfois retour sur certaines polémiques littéraires du passé, tant elles nous renseignent sur notre présent.
Cette lettre à un ami américain met en lumière le lynchage médiatique dont fut victime, en l'an 2000, l'écrivain Renaud Camus, dans deux journaux parisiens, Le Monde et Libération. Comment cet auteur, ancien élève de Roland Barthes, romancier emblématique des années soixante-dix et quatre-vingt, fut transformé en bouc émissaire - en vue de quelle expiation ? - par une élite intellectuelle sûre de sa force, de son influence et de son bon droit, devait être au moins décrit, tout en pointant en quoi Renaud Camus relevait, çà et là, de la critique la moins indulgente. La dérive désespérée de l'auteur de Roman roi vers une époque désormais révolue, c'està- dire avant 1975, pour lui un âge d'or, est un indice de son propre désarroi. Cependant, Renaud Camus n'est qu'un passéiste acharné et un esthète qui ne l'est pas moins. Devait-il, pour cela, être mis au pilori et rejeté dans les ténèbres extérieures ? Seize ans après, il ne faut pas craindre de s'interroger sans la moindre complaisance, car être critiqué pour ce que l'on n'est pas semble être devenu la règle depuis un certain nombre d'années, et cela aussi devait être dit.
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Magie du capitalisme ; essai sur la fin du capitalisme, 1933
Albert Ayguesparse
- Samsa
- 30 Octobre 2019
- 9782875932341
Albert Ayguesparse nous livre notamment une vision lucide de la genèse et du destin de nos sociétés capitalistes occidentales. On est frappé, à la lecture de son essai, tant on se dit qu'il aurait pu être écrit hier, sans y déplacer une virgule.
On croit y deviner déjà comme des populations de « gilets jaunes », les manques et les besoins insondables d'un système économique emballé où le libre arbitre et l'humanisme n'ont plus vraiment voix au chapitre, où l'arbitraire et la croissance infinie - dans un monde pourtant fini - règnent en maîtres.
Il ne manque rien, sinon peut-être ce qu'Ayguesparse ne pouvait escompter au moment où il écrit, à savoir les Identités meurtrières (1998) et Le Naufrage des civilisations (2019) d'Amin Maalouf, qui pourraient s'accrocher de manière redoutable à la suite de Magie du Capitalisme (1933) d'Ayguesparse.
De ses croissances à ses régressions, de ses enjeux à ses défaites, vous tenez entre les mains le Radeau de la Méduse sur lequel s'est peut-être réfugiée l'obsolescence programmée d'un modèle de société sans issue. On assite à une dialectique historique qui oscille entre Géricault et l'infini.
Ayguesparse a le sens du récit haletant (ce qui ne gâche rien), on ne peut lâcher l'inexorable engrenage de ce temps vers lequel se précipitent nos civilisations insensées.
Il faut lire Magie du Capitalisme pour comprendre le XXIe siècle et ce qui nous arrive !
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Que Faire ? est un périodique à caractère littéraire, voire l'origine d'un feu sacré pour le livre.
Que Faire ? cherche avant tout à susciter la curiosité d'un lecteur de passage, indifféremment par ses textes de fiction, d'essais, de poésie, de rééditions patrimoniales, de textes politiques, économiques, de proses folles, de science fiction prospective, de recherches diverses...
Que Faire ? se veut sur la ligne du temps, sur laquelle se gravent déjà les fresques de Lascaux, de l'essai d'Oulianov en passant par le roman de Tchernychevski...
Cette revue n'est dédiée à aucun genre, à aucun thème, à aucun temps, ou à tous les genres, à tous les thèmes, à tous les temps et les espaces...
Que Faire ? n'est pas représentatif de la littérature de circonstance. La littérature est toujours pour lui un engagement personnel, une création. La lecture devient dès lors un acte de création en retour. C'est au sein de cette dialectique entre l'écrivain et le lecteur que se produira peut-être l'étincelle.
Que Faire ? se forgera ainsi son identité darwinienne propre, au fil des numéros et des temps immémoriaux, sa raison d'être relèvera d'une sorte d'alliance entre le hasard et la nécessité, comme un point de fusion entre l'écriture et la lecture...
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Les trois enfants-Mozart : trois prosateurs roumains
Constantin Abaluta, Alexandru Ecovoiu, Cristian Teodorescu
- Samsa
- 26 Septembre 2019
- 9782875932303
Au XXe siècle, la littérature roumaine ressemble à une énorme évasion hors de la langue maternelle. Un certain nombre d'écrivains roumains sont devenus célèbres dans le monde entier, mais pas à cause de leurs poèmes, romans ou pièces de théâtre en roumain. Paul Celan, Émile Cioran, Eugène Ionesco, Panait Istrati, Tristan Tzara, tous ont fait leurs débuts en roumain, mais ils sont connus pour leur oeuvre en français ou en allemand. (...) J'ai voulu ajouter ces trois noms, moins connus dans le domaine francophone, en espérant que le plaisir de découvrir se retrouve aussi du côté des lecteurs.