Prisme Editions
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Marie-Françoise Plissart poursuit aujourd'hui son enquête sur sa ville à partir du haut des tours. Ici, le caractère radical de la démarche se traduit dans le format panoramique qui veut tout saisir, et traduire l'énergie des fl ux d'un bord à l'autre du territoire de l'image. La puissance des compositions naît du choc entre masses et trajectoires, des tensions entre bascules et contrepoints, en un traitement quasi pictural du motif urbain.
Dans la lumière parfois si pâle des grands angles et des vues intimistes, les caprices du climat introduisent une variable essentielle.
Et plus encore dans les instants furtifs saisis entre chien et loup. Provoquant des inversions entre le clair et l'obscur, les vides et les pleins, ils confèrent aux lieux les plus familiers une étrangeté particulière.
Bruxelles, comme la voient nos oiseaux quand ils frôlent ses tours et plongent vers ses tuiles si rouges... Comme la verrait Icare survolant Ixelles, Boistfort, Molenbeek et le canal. Il n'en fi nit pas de s'étonner des visions spectaculaires que lui offre la ville chaque fois qu'il renouvelle son regard sur elle.