Brueghel, les yeux ouverts ; brève chronique d'une révolution picturale

À propos

« Brueghel le cosmique, le cyclique, prend ponctuellement sur lui de descendre au nom des valeurs chrétiennes dans l'arène de son temps pour protester et ouvrir l'homme à une perception plus exigeante de la vérité. Il met en garde contre la fatalité d'une militarisation de la religion. Donc contre la dénaturation de l'esprit religieux par la réalité militaire. Son avertissement vaut pour toutes les époques, la nôtre comprise. » (citation tirée de l'ouvrage) Le titre et le sous-titre de cet ouvrage pourraient laisser entendre qu'il s'agit d'un texte savant d'un historien de l'art, se livrant à une énième étude sur la peinture de Brueghel. C'est bien plutôt à une lecture poétique de l'univers du grand peintre que nous invite Jacques Darras, dans ce qui relève de l'essai et de l'exercice d'admiration. Il nous remet en tête les tableaux du peintre en suivant ses descriptions fines et ses remarques pertinentes sur la nouveauté et la modernité de Brueghel l'Ancien, qui a rompu avec les modèles existants et a inventé un langage pictural direct et simple d'accès. Ce qui fit le succès de son oeuvre.
Portrait universel d'un peintre en son temps dans une époque en pleine mutation, portrait d'une "ville-monde" (Anvers) en construction au coeur de l'Europe, ce livre est aussi une réflexion de Jacques Darras (d'origine belge) et, sous des allures d'objectivité historique, une esquisse d'autoportrait.
Il s'agit d'un texte inédit, longuement médité par un auteur dans sa maturité, sur un sujet qui est au croisement de la littérature et de l'art, un regard novateur sur un peintre très célèbre.
Passionnant plaidoyer pour l'artiste flamand, ce livre s'intéresse aussi à la réception de l'oeuvre. Les « lecteurs » de Brueghel sont ainsi réunis dans l'ouvrage, d'Edwin Panofsky à Larry Silver, de Baudelaire à Verhaeren, d'Aldous Huxley à W. Carlos Williams (dont le dernier livre, Tableaux d'après Brueghel, 1962, est en partie reproduit dans le livre avec une traduction de Jacques Darras lui-même).


Rayons : Arts et spectacles > Peinture / Arts graphiques


  • Auteur(s)

    Jacques Darras

  • Éditeur

    Créaphis

  • Distributeur

    Interforum

  • Date de parution

    12/03/2015

  • EAN

    9782354280888

  • Disponibilité

    Disponible

  • Nombre de pages

    144 Pages

  • Longueur

    22 cm

  • Largeur

    16 cm

  • Épaisseur

    1.2 cm

  • Poids

    252 g

  • Support principal

    Grand format

Infos supplémentaires : Broché  

Jacques Darras

Né sur les côtes de la Manche à proximité de la Flandre, face à l'Angleterre, Jacques DARRAS a inauguré une carrière de poète, traducteur et essayiste avec Le Génie du Nord (essai, Grasset, 1988), une retraduction de Sous le volcan de Malcolm Lowry (Grasset, 1985) commandée par Maurice Nadeau, et le tome I d'un long poème en huit chants, La Maye I, (In'hui/Trois Cailloux, Amiens, 1988) consacré à sa rivière natale du Ponthieu/Marquenterre. Tout en enseignant la poésie anglo-américaine à l'Université de Picardie, il fonde la revue In'hui (1978) devenue entre-temps Inuits dans la Jungle (Le Castor Astral), cependant qu'il donne des traductions de Walt Whitman, S.T. Coleridge, William Blake et Ted Hughes
(Gallimard), ainsi que d'Ezra Pound (Flammarion). Au moment d'achever les huit volumes de La Maye (dont les volumes 5 et 6 sont parus chez Gallimard, L'Arbalète), le poète entame une séquence de poèmes brefs ou « Oiseuses », inspirés par la rivière Oise, trait d'union liquide entre Paris et la Belgique, et faisant écho aux Oiseuses du poète Philippe de Beaumanoir au XIIIe siècle.

Prix Apollinaire en 2004, Grand Prix de poésie de l'Académie française en 2006, Jacques Darras est aussi traducteur de Walt Whitman, William Blake, S.T. Coleridge, Malcolm Lowry et Seamus Heaney (Gallimard et Grasset).

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