À propos

"Voici un livre dont on peine à sortir indemne tant il va loin dans les tréfonds de l'âme humaine. L'auteur y narre à sa demande l'histoire d'un auteur dont il est devenu l'ami et à qui il a promis de la publier après sa mort. Fruit de longs moments passés ensemble et d'une connivence profonde, le récit écrit à la première personne semble sorti tout droit de la bouche de l'ami perdu et il débute alors que celui-ci a 16 ans et qu'il découvre l'amour avec la belle Anja. Aux superbes pages qui narrent la fraîche passion des deux adolescents succède brutalement une scène d'une barbarie atroce. Des miliciens douteux ont envahi le village et ils ont pénétré dans les maisons où ils s'adonnent à des exactions innommables. Ayant survécu par miracle au massacre, le confident n'a jamais plus parlé de cet événement qui hante pourtant ses nuits et ses jours. N'y peuvent rien le procès de guerre et les témoignages de survivants, les discours d'empathie. Aucun pays ou nom de lieux n'est cité, les dates des faits sont estompées, ce qui permet d'affirmer l'universalité du propos. La beauté de la musique et l'alcool parviennent quelquefois à écarter les fantômes, le refuge de l'écriture et de la lecture estompe la douleur des blessures toujours à vif. C'est précisément le tour de force de ce roman que de narrer le pire tout en affirmant la puissance de la poésie qui prend d'emblée possession du texte comme on vient au secours d'un noyé. Viatique aux vertus insoupçonnées, elle ne le quitte pas dans les moments les plus dramatiques. Ce faisant, Stanislas Cotton dénonce avec talent la barbarie toutes bannières confondues et salue pudiquement la mémoire des victimes tout en affirmant qu'il reste toujours en chacun une part inaliénable sur laquelle s'appuyer envers et contre tout.
- Thierry Detienne"


Rayons : Littérature > Romans & Nouvelles


  • Auteur(s)

    Stanislas Cotton

  • Éditeur

    Murmure des soirs

  • Distributeur

    Dod & Cie

  • Date de parution

    31/01/2020

  • EAN

    9782930657585

  • Disponibilité

    Disponible

  • Longueur

    21 cm

  • Largeur

    15 cm

  • Épaisseur

    0.8 cm

  • Poids

    138 g

  • Support principal

    Grand format

Infos supplémentaires : Relié  

Stanislas Cotton

Belge, né en 1963, premier prix d'art dramatique au conservatoire de Bruxelles, Stanislas Cotton a travaillé durant une douzaine d'années comme comédien au sein de la mouvance des jeunes compagnies.
Sa participation active au mouvement des « États généraux du Jeune Théâtre » a certainement nourri son écriture d'une dimension sociale et politique. Il a participé au sein de RépliQ – association d'auteurs qu'il présida en 1997 et 1998 – à plusieurs initiatives visant à promouvoir l'écriture contemporaine.
Depuis le début des années 1990, il se consacre entièrement à l'écriture dramatique. Il a obtenu, à Bruxelles, le prix du Théâtre 2001 du meilleur auteur pour Bureau national des Allogènes et, la même année, le prix SACD de la création théâtrale. De nombreuses pièces de son répertoire ont été créées, notamment Le Sourire de Sagamore pour laquelle il a obtenu en 2003 le prix André-Praga de l'Académie de langue et de littérature de Belgique, Les Dents, Appoline Lonlère à Rome, La Révolution et autres petits drames, Le Rapport des enfants sur l'état du monde, L'Humanité plage, Le Ventre de la baleine, Si j'avais su j'aurais fait des chiens...
Il a également participé à une résidence d'auteurs au Québec, en 2003, à l'invitation du Centre des auteurs dramatiques, ainsi qu'à une résidence à Beyrouth en novembre 2005 à l'invitation de l'association Écritures vagabondes.
Il a présidé en 2007 le jury du prix d'Écriture théâtrale de la Ville de Guérande et a été finaliste du prix Sony-Labou-Tansi des lycéens 2008 avec Bureau national des Allogènes. Il a également été finaliste du prix littéraire du Parlement de la Communauté française de Belgique 2010 avec La Dictée. « Auteur engagé » au Théâtre de l'Est parisien pour la aison 2008-2009, où les pièces La Dictée et Cabaret de mars ont été créées. Il a été l'auteur associé au Théâtre du Peuple de Bussang pour la saison 2012/2013 où ont été créés Clod et son auguste, Le Roi bohème et Et si nos pas nous portent.
Son théâtre est principalement publié chez Lansman Éditeur. Son premier roman, La Compagnie de l'éphémère, a paru en 2006 aux Éditions Luce
Wilquin. Le second, La moitié du jour, il fait nuit – pour lequel il a obtenu une bourse de création de la Promotion des lettres de la Communauté française de Belgique en 2007 – est sorti en 2011 chez le même éditeur et a été finaliste du prix des Cinq Continents de l'Organisation internationale de la francophonie en 2012.

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